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...tent fondées sur l'objectif que la France s'est fixé depuis le premier jour de son intervention : soutenir ses partenaires africains dans leur lutte contre l'islamisme radical. C'est pourquoi nous saluons la coopération renouvelée en matière sécuritaire avec le Niger ou la Mauritanie, mais aussi avec les pays du golfe de Guinée tels que le Bénin ou le Togo, également sous la menace de la violence terroriste. C'est ce lien étroit avec les pays de la bande sahélienne et de ses contours qu'il convient d'approfondir et de diversifier encore et toujours. Enfin, le besoin de réorganisation de la force française Barkhane et de la force européenne Takuba, alors que les autorités maliennes ont choisi de ne plus coopérer avec les forces alliées dans la région, ne doit pas nous faire perdre l'esprit de cohési...
…même si la situation actuelle peut donner l'impression d'une défaite diplomatique. Quelle est la mission désormais ? Lutter contre les groupes armés terroristes, empêcher la constitution d'un califat terrestre en Afrique de l'Ouest qui pourrait servir de base de départ à des attaques terroristes contre le territoire national,…
... ans. Au moment où s'engage le retrait des troupes françaises du Mali, je souhaite avoir une pensée pour tous les soldats qui se sont battus pour notre sécurité, certains jusqu'au sacrifice suprême. Leur engagement héroïque nous impose de débattre dans la dignité. Nos soldats ne sont pas morts pour rien. Nos troupes n'ont pas été engagées en vain : elles ont enrayé la propagation de groupuscules terroristes durant toute leur présence, en menant des opérations audacieuses et efficaces visant à garantir la survie d'un embryon d'État malien. Toutefois, je veux le dire explicitement : la France n'avait pas, à elle seule, pour objectif de remplacer un État malien dont les insuffisances structurelles sont la source des nombreuses difficultés actuelles. La faiblesse structurelle de l'État malien s'observa...
...sence et risquer la vie de nos soldats à n'importe quel prix. Le temps est venu de faire évoluer notre engagement au Sahel. Notre retrait militaire du Mali sera compensé par un renforcement de nos positions dans les pays voisins plus stables. Nous investirons de nouveaux champs, en commençant par développer des rapports avec les pays du golfe de Guinée, qui font face à une résurgence de la menace terroriste. Pour y parvenir, nous devons donner sa pleine dimension à l'initiative d'Accra, qui présente de nombreux avantages et s'annonce prometteuse pour endiguer la propagation d'un extrémisme violent dans la région. De même, nous soutiendrons encore davantage le Niger et la Mauritanie, qui se sont pleinement engagés dans la lutte contre le terrorisme, et qui ont développé avec succès leur pays et leur ...
...ançois Hollande a eu raison d'engager la France, en janvier 2013, dans une des plus grandes opérations militaires depuis le conflit algérien – vous l'avez souligné, monsieur le Premier ministre. Cette opération a été lancée à la demande des autorités maliennes, pour contrer une offensive djihadiste sans précédent qui menaçait directement la souveraineté territoriale du Mali, alors que des groupes terroristes épars avaient pris le contrôle du nord du pays et qu'ils menaçaient à courte échéance la capitale, Bamako. L'intervention s'est déroulée dans le strict cadre des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies. Il faut donc le dire clairement et sans détour : sans l'engagement de la France, le Mali aurait basculé sous le joug terroriste, entraînant d'autres pays à sa suite. Les...
...n, notamment auprès des populations. Le troisième est que notre présence militaire doit mieux répondre aux attentes de nos partenaires et à la sensibilité des opinions publiques. La solution viendra des locaux, et nous ne pourrons qu'y apporter des moyens de soutien. Le quatrième est que nous devons changer notre regard sur les populations locales. Elles sont le premier rempart contre les groupes terroristes ; elles ne doivent pas être uniquement perçues comme des victimes mais aussi comme des acteurs du terrain. Enfin, le cinquième est que notre diplomatie doit continuer à explorer les bons leviers de puissance. L'action commune avec les Européens nous rend plus forts, et si le bilatéral classique entre chefs d'État est nécessaire, il doit être mieux réinventé, notamment grâce aux diasporas. Si la...
...ens morts au combat. Je n'oublie pas, en cet instant, les victimes civiles de ces combats ni le sacrifice des soldats du G5 Sahel et de la MINUSMA, venus du Tchad, du Togo, de la Guinée, du Niger, du Burkina et de tant d'autres nations, morts au champ d'honneur en combattant notre ennemi commun. Leur sacrifice ne sera pas vain. Après avoir déjoué de multiples attentats et neutralisé de nombreux terroristes, nos troupes vont se redéployer dans le Sahel pour poursuivre notre combat contre les djihadistes. Notre action ne se limite toutefois pas au seul champ militaire. Nous menons, depuis de nombreuses années de multiples projets qui s'inscrivent dans la vie quotidienne des Maliens, qu'il s'agisse de l'éducation, du développement économique, de la sécurité sanitaire, de la culture ou de la jeunesse...
... partout et toujours, contre le terrorisme. C'est en répondant à ces trois exigences que le président François Hollande a fait le choix d'engager les forces françaises au Mali, d'abord avec l'opération Serval, dès janvier 2013, puis en août 2014 avec l'opération Barkhane. L'armée malienne ne représentait alors que 7 000 soldats, lesquels étaient incapables de faire face à l'expansion des groupes terroristes qui avaient déjà imposé la terreur aux populations du nord du Mali et qui, à terme, menaçaient l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest. Par son intervention, la France a évité l'effondrement de l'État malien, lequel peut désormais se prévaloir d'une armée forte de 40 000 soldats. François Hollande a eu raison d'intervenir, tout comme Emmanuel Macron a eu raison, ne serait-ce qu'en raison du risque t...
Force est de constater que l'intervention militaire menée au Mali par les forces françaises était dans l'impasse. La situation humanitaire, sociale et démocratique du Mali relève de la tragédie pour les civils et pour nos soldats, nos journalistes et nos humanitaires qui y ont perdu la vie, et dont je tiens à honorer la mémoire. Face aux organisations terroristes, l'action de nos forces armées s'est révélée inefficace : rien qu'en 2021, près de 2 000 civils ont été tués dans la zone des trois frontières, les deux-tiers l'ayant été par des groupes armés liés à Al-Qaïda et à l'État islamique, c'est-à-dire aux groupes terroristes que nous avions initialement vocation à neutraliser. Le terrorisme est une menace plus que jamais préoccupante en Afrique de l'O...
...e rapidement. Les événements obligent à réviser en permanence nos actions dans les fameux trois piliers : la diplomatie, le développement et le militaire. Reprenons ensemble quelques moments clefs de notre action militaire au Sahel. Au début de l'année 2013, la République du Mali était menacée ; le gouvernement malien a demandé à la France d'intervenir : l'opération Serval a arrêté l'avancée des terroristes qui menaçaient de prendre Bamako. Le 1er août 2014, l'opération Barkhane prenait le relais : elle a consisté à régionaliser l'action des forces militaires à l'échelle des cinq pays du Sahel – la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad. La préparation militaire opérationnelle des forces armées des pays du G5 Sahel est l'un des piliers de l'action de Barkhane. Neuf ans après, l...
« Retrouver l'intégrité territoriale de tout le Mali. Aucune ville, aucun village ne doit être occupé par les terroristes et échapper à la souveraineté du Mali », tel était l'objectif de l'opération Serval, selon les termes du discours du 2 février 2013 prononcé par le Président de la République François Hollande à Bamako, devant une foule qui brandissait des drapeaux français. Neuf ans plus tard, les manifestations à Bamako sont ponctuées de slogans anti-Français devant des drapeaux russes – une attitude encouragé...
... février, un tournant nécessaire. Nous le soutenons pleinement. Cependant, j'ai deux questions. D'abord, les succès que j'évoquais à l'instant auraient-ils pu permettre d'amorcer un retrait de Barkhane plus tôt ? Deuxièmement, le rapport d'information de la commission de la défense sur l'opération Barkhane, justement cité par Sereine Mauborgne, corapporteure, souligne que la discussion avec les terroristes est inéluctable. En effet, les populations et les gouvernements du Sahel la souhaitent, et la pratiquent. Que devons-nous faire vis-à-vis des terroristes ? Détourner la tête ? Poser nos conditions ? La nouvelle stratégie comporte de multiples défis. Il faut d'abord mettre fin à une certaine incompréhension. Au Sahel, nous luttons contre le terrorisme international. Nous n'avons jamais dit que n...