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...d'Allemagne. Il n'y a pas de grand dessein sans dessein européen : nous le savons tous. Les gaullistes avec le général de Gaulle, les socialistes avec François Mitterrand, les centristes évidemment, ont tous défendu avec force cette volonté européenne. Le Président de la République Emmanuel Macron continue cette lignée. L'Europe, c'est un surplus d'humanisme ; celui-ci doit se dégager grâce aux élections. Le projet de loi présenté par le Gouvernement a été examiné successivement par l'Assemblée nationale et le Sénat ; le travail de la commission mixte paritaire n'était pas facile, puisque l'article 7, en particulier, avait été supprimé par le Sénat. Mais l'alchimie particulière de la CMP, ainsi que celle qui nous unit, Alain Richard et moi-même, a permis d'arriver à un accord complet.
C'est d'autant plus admirable que je ne suis pas persuadé ce soit le sort de beaucoup de lois qui régissent les élections. Madame la ministre, je tiens également à vous remercier de votre engagement. Ce texte prévoit l'élection des représentants au Parlement européen à la proportionnelle intégrale, dans une circonscription unique. Il fixe à 5 % des suffrages exprimés le seuil nécessaire pour obtenir des élus, et à 3 % le seuil de remboursement des frais. Certaines autres dispositions doivent aussi être relevées ...
...adame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur, chers collègues, le modèle européen n'est ni abstrait, ni daté. L'Europe a aujourd'hui besoin d'un nouveau dessein. Les peuples d'Europe aspirent à un projet ambitieux pour répondre aux enjeux du XXIe siècle, au changement climatique, à la révolution numérique et aux défis de l'immigration. Afin de construire cet ambitieux projet, les élections européennes qui auront lieu en 2019 seront l'occasion de confronter les idées et les propositions de tous les groupes politiques. Le projet de loi relatif à l'élection des représentants au Parlement européen traduit la nécessité d'un débat national sur les enjeux européens. Lorsqu'une circonscription aux élections européennes commence à Aurillac et finit à Chambéry, ou commence à Mâcon et finit ...
...t référence dans l'article relatif à l'entrée en vigueur du texte. L'Union européenne est certainement à réinventer, de sa politique commerciale commune à son système social – qui fait actuellement défaut – en passant par une Europe de la défense. Notre groupe politique a la conviction que la première étape pour refonder l'Europe doit être une concertation nationale. Le projet de loi relatif à l'élection des représentants au Parlement européen poursuit le même but. C'est pourquoi nous le voterons.
Monsieur le président, madame la ministre, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, nous, députés Les Républicains, tenons encore une fois à affirmer notre très vive opposition au retour à un système électoral ancien – celui en vigueur avant les élections européennes de 2004 – qui est opéré par le projet de loi que vous nous proposez. C'est un retour en arrière, une marche arrière. Permettez à la députée européenne que j'ai été pendant sept ans et neuf mois d'insister sur la nécessité que les membres du Parlement européen disposent d'un ancrage territorial et local fort, à l'instar de ce qui existe dans les autres grandes démocraties européennes,...
...sfaits que l'Assemblée nationale et le Sénat soient parvenus rapidement à une position de compromis, grâce à M. le rapporteur, lors de la réunion de la commission mixte paritaire – à laquelle j'ai participé – le 18 avril dernier. Nous estimons que le présent texte, issu des travaux de la dite commission, est équilibré, et qu'il permettra de redonner une cohérence aux débats menés à l'occasion des élections européennes. À ce titre, nous nous réjouissons – contrairement à ce que je viens d'entendre – que le territoire de la République soit considéré comme une circonscription unique. Comme l'a rappelé Mme la ministre, ce principe avait été validé en première lecture, aussi bien par le Sénat que par l'Assemblée nationale. Lors des débats, nous avions appelé l'attention sur la nécessité de prendre en...
...s députés nationaux : c'est un comportement préjudiciable à la démocratie que favorise, comme nous le constatons tous, le scrutin de listes. Les partis politiques ont majoritairement plébiscité le retour à la circonscription unique, sans doute parce qu'il leur est plus favorable – ou, à en croire les calculettes, moins pire – et leur permettra de nommer les candidats du réseau et les recalés des élections précédentes, sans avoir à gérer huit listes plus contraignantes. Cela dit, le retour à la circonscription unique s'inscrit aussi, très logiquement, dans la démarche visant à rassembler davantage les enjeux européens au coeur de la campagne électorale et constitue un nouveau pas vers des listes transnationales, qui, nous l'espérons, feront émerger demain le dèmos européen. Ce choix d'une circon...
Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, le présent projet de loi organise les modalités d'élection des représentants français au Parlement européen. Il intervient à un moment où, précisément, la démocratie européenne se trouve dans un bien triste état. L'Union européenne manque de démocratie dans sa substance. Elle ne crée aucun terrain sur lequel ses idéaux pourraient s'approfondir et se renouveler. Elle favorise la cupidité financière et les égoïsmes nationalistes, et n'offre pas d'horizon ...
Monsieur le président, madame la ministre, madame la présidente de la commission des lois, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, nous avons à discuter, une nouvelle fois, du projet de loi relatif à l'élection des représentants au Parlement européen. Il s'agit d'un texte primordial, compte tenu de l'importance des politiques européennes et du caractère incertain de l'avenir de la construction européenne. Le groupe communiste se réjouit du rétablissement de la circonscription unique, qui fut en vigueur jusqu'en juin 1999, avant le découpage en huit grandes circonscriptions, instauré en 2003. Ce choix e...
...isément sur ce point que nous sommes en désaccord avec vous, madame la ministre : nous estimons que pour respecter ce principe, il faut que vous nous fournissiez certains chiffres ainsi que certaines estimations nécessaires pour éclairer les députés qui doivent voter cet article 2 modifiant le temps de parole attribué aux partis et aux groupements politiques dans le cadre des campagnes en vue des élections européennes. Concrètement, afin que nous disposions d'informations suffisantes, le Gouvernement doit nous fournir un chiffre précis : le temps de parole, calculé au titre de la première et de la deuxième tranches, qui sera attribué à tout parti ou groupement politique représenté au Parlement. Ce chiffre doit nous être communiqué pour pouvoir être comparé à ceux qui résulteraient de l'applicati...
Le Gouvernement ne peut pas faire une simulation en fonction d'une situation qui, par définition, ne sera connue qu'au moment de l'élection ! Je propose donc, pour la bonne organisation de nos débats et afin que nous puissions progresser, que l'on évite de poser une quarante-huitième fois la même question.
Mme la ministre l'a reconnu à demi-mot : il s'agit d'un cavalier législatif. Je suppose que depuis l'examen du texte en commission, un conseiller ou une conseillère s'est réveillé et s'est rendu compte que l'on pouvait faire passer une mesure portant sur les élections législatives dans le cadre d'un projet de loi relatif aux élections européennes. Étant opposés à la nouvelle répartition du temps de parole proposée pour les élections européennes, nous sommes opposés à son application aux élections législatives. Nous ne comprenons pas la précipitation du Gouvernement : les élections législatives n'ayant lieu qu'en 2022, nous avons largement le temps d'examiner...
Il faut, chers collègues, que la loi soit conforme à la décision du Conseil constitutionnel. Il ne faut pas regarder la date du vote futur, il faut être en état de répondre à l'exigence du Conseil constitutionnel. En revanche, madame la ministre, vous ne serez pas étonnée si nous reprenons le raisonnement que nous avons tenu s'agissant de la campagne pour l'élection des représentants au Parlement européen. Votre amendement prévoit, pour ce qui est de la deuxième fraction de temps de parole, une durée d'émission de deux heures au premier tour et d'une heure au deuxième tour et, pour ce qui est de la troisième fraction, une durée d'émission d'une heure au premier tour et d'une demi-heure au deuxième tour. Nous souhaiterions que le partage soit plus égalitaire,...
Tâchons d'envisager les choses avec clarté et sans provocation, ne serait-ce que pour permettre à ceux qui suivent nos débats de se faire une idée un peu politique de la question. Premièrement, le Conseil constitutionnel a demandé qu'avant le 30 juin 2018, les principes qui ont été déterminés par lui-même soient mis en oeuvre dans le cadre de la législation relative aux futures élections législatives. Comment le Gouvernement pouvait-il faire ?
...si le Conseil constitutionnel a le droit ou non d'exiger de tels délais n'est pas notre problème : le fait est que nous devons respecter ces délais, faute de quoi c'est l'édifice républicain lui-même qui serait remis en cause. À mes yeux, le Gouvernement a donc eu raison d'utiliser un véhicule législatif qui traite d'un sujet très proche. Bien sûr, la mesure dont nous parlons ne concerne pas les élections européennes stricto sensu, mais elle transpose rigoureusement, pour les élections législatives, les dispositions que nous avons adoptées hier. Autrement dit, non seulement le Conseil constitutionnel a le droit de prendre la décision qu'il a prise, mais nous sommes également tenus de lui obéir, dans la limite des délais qui nous sont impartis. Si cette disposition devait être sanctionnée, donc a...
Nous avons voté, disais-je, toutes ces dispositions pour les élections européennes : à moins de plaider pour des règles différentes pour les élections législatives, il faut bien en conclure que vos propositions sont irrecevables, puisque nous les avons déjà rejetées.
...i du Conseil d'État. Cela soulève de légitimes interrogations s'agissant d'un amendement gouvernemental. Je voulais, madame la ministre, souligner ce point de méthode sur une mesure dont nous aurions pu débattre en commission, même si je comprends, encore une fois, la nécessité induite par la question prioritaire de constitutionnalité déposée par La République en marche à l'occasion des dernières élections législatives et par la censure du Conseil constitutionnel.
...ionnel : nous en parlons depuis hier, je n'y reviens donc pas. Puisque nous cherchons trois enveloppes plus équitables, la répartition proposée assure un meilleur équilibre que celui qui prévaut aujourd'hui dès lors qu'elle prévoit, outre la base de sept minutes, une base de deux heures pour chaque groupe parlementaire. Elle se fondera en effet sur une donnée concrète, à savoir les résultats des élections précédentes, une heure restant gérée par le CSA. Il est heureux, d'autre part, que le Gouvernement ne puisse anticiper sur le travail du CSA. Il serait même un peu ennuyeux qu'il le fasse. Quant à l'argument du cavalier législatif, je vous invite à relire l'article 45 de la Constitution, aux termes duquel « tout amendement est recevable en première lecture dès lors qu'il présente un lien, même...
Ce lien n'est pas évident. Quoi qu'il en soit, une réforme constitutionnelle est en cours, dont on nous parle régulièrement. On ne sait combien notre assemblée comptera de députés, ni quel sera le mode de scrutin : à la proportionnelle ou à deux tours. On ne sait pas non plus si, comme je le souhaite, le cordon ombilical sera coupé, en matière d'élection, entre l'exécutif et le législatif ; bref, on ne sait rien de la réforme constitutionnelle en cours, mais il est une chose que l'on saura : la répartition du temps de parole lors des prochaines législatives. Pour le coup, c'est vraiment baroque !
... cavalier, je veux apporter deux précisions au nom de mon groupe. Premièrement, la décision du Conseil constitutionnel date de mai 2017 ; or ce projet de loi a été enregistré à l'Assemblée nationale le 31 janvier 2018. Le Gouvernement avait donc tout loisir d'agir correctement entre ces deux dates, et d'inclure dans son texte un article sur le régime de la communication officielle applicable aux élections législatives : il n'y aurait alors pas eu de débat sur un éventuel cavalier. Je constate une sorte de malfaçon législative et une certaine improvisation de la part du Gouvernement ou de ses services, qui conduisent à ce débat sur les cavaliers législatifs. Deuxième remarque pour vider cette querelle sur les cavaliers législatifs : je l'ai dit dès hier, en présentant une motion de rejet au nom ...