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Il faut, chers collègues, que la loi soit conforme à la décision du Conseil constitutionnel. Il ne faut pas regarder la date du vote futur, il faut être en état de répondre à l'exigence du Conseil constitutionnel. En revanche, madame la ministre, vous ne serez pas étonnée si nous reprenons le raisonnement que nous avons tenu s'agissant de la campagne pour l'élection des représentants au Parlement européen. Votre amendement prévoit, pour ce qui est de la deuxième fraction de temps de parole, une durée d'émission de deux heures au premier tour et d'une heure au deuxième tour et, pour ce qui est de la troisième fraction, une durée d'émission d'une heure au premier tour et d'une demi-heure au deuxième tour. Nous souhaiterions que le partage soit plus égalitaire, et que les durée...
Le caractère de cavalier législatif de l'amendement du Gouvernement ne fait plus aucun doute. Tous nos collègues l'ont expliqué, cet amendement n'a pas de lien direct avec le projet de loi relatif à l'élection des représentants au Parlement européen. De plus, nous ne connaissons pas les dispositions relatives au futur mode de scrutin des élections législatives. Nous sommes donc assez unanimes pour considérer que cet amendement est réellement un cavalier législatif. Pour nous rassurer, Typhanie Degois rappelait tout à l'heure qu'une heure, répartie par le CSA, était réservée à l'opposition. Cela est inquiétant lorsque...
Madame la ministre, vous profitez de ce projet de loi relatif à l'élection des représentants au Parlement européen pour introduire cet amendement. S'agit-il d'un cavalier législatif ? Franchement, avec vous, avec En marche, c'est un peu quand cela vous arrange. Rappelez-vous de nos débats où vous nous reprochiez d'introduire des cavaliers législatifs. Un amendement n'est pas un cavalier législatif lorsque vous le présentez ; il l'est s'il ne vient pas de vous. Il est loin, le Nouveau m...
Cet amendement, qui porte sur l'intitulé des futurs élus au Parlement européen, vise à substituer au terme « représentants » celui de « députés ». En effet, l'expression « député européen », couramment utilisée, exprime davantage la dimension démocratique que nous souhaitons pour les élections européennes.
Avis défavorable. L'histoire de France nous rappelle que les représentants du peuple auraient surtout été des représentants en mission, à savoir les députés de l'Assemblée nationale présents sur les champs de bataille. Je ne vois pas en quoi le terme de représentant devrait être diminué et remplacé par celui de député.
... code électoral dispose que, lorsqu'une élection dans une circonscription fait l'objet d'un recours contentieux, la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques doit se prononcer sur les comptes de campagne des candidats à cette élection dans le délai de deux mois suivant la date limite de dépôt des comptes. Ces dispositions sont rendues applicables à l'élection des représentants au Parlement européen par renvoi de l'article 2 de la loi du 7 juillet 1977. L'instauration d'une circonscription unique, pour ces élections, pose la question en des termes nouveaux. En effet, l'examen des pièces, nombreuses au regard du volume des comptes, risque d'être délicat à mener en seulement deux mois. Il est donc proposé de porter à quatre mois le délai légal, contre deux aujourd'hui, p...
Nous discutons d'un projet de loi relatif à l'élection des représentants français au Parlement européen : nous pouvons donc en profiter pour tenter de réparer une injustice et une erreur, qui fait que nos députés européens ne font pas partie du collège des grands électeurs qui élisent les sénateurs. Cette faille devrait être corrigée, surtout au moment où l'on s'apprête à abandonner l'ancrage territorial de nos futurs députés européens pour les faire élire sur la bas...
Il nous est proposé, par cet amendement, d'inclure les députés européens dans le collège des grands électeurs qui désignent les sénateurs. Je n'y suis pas favorable. En effet, l'article 24 de la Constitution fait du Sénat l'assemblée représentante des collectivités territoriales. En conséquence, son collège électoral doit être composé de représentants des collectivités. La jurisprudence du Conseil n'admet d'exception pour les députés et sénateurs que parce qu'ils représentent la Nation tout entière et non pas la population de leurs circonscriptions. Ce raisonnement ne peut être transposé aux députés européens qui sont les représentants a...
Encore une fois, je pense que la jurisprudence du Conseil constitutionnel est très claire. Elle n'empêche absolument pas les représentants français au Parlement européen de faire partie du collège électoral pour les sénatoriales – d'autant moins que la logique de texte est de renforcer le caractère national de la désignation des représentants au Parlement européen. Puisqu'ils seront élus dans une circonscription unique, recouvrant le territoire national, ils seront bien des représentants nationaux, des représentants français, des r...
...titutionnel censurera ces dispositions. Quoi qu'il en soit je pense que cette mesure est absolument nécessaire, d'autant plus qu'en 2019 le cumul des mandats sera interdit aux députés européens. Ceux d'entre eux qui détenaient jusqu'alors un mandat local ne pourront plus, dès lors, voter aux élections sénatoriales. À mon sens, nous n'avons strictement rien à perdre à donner cette possibilité aux représentants français au Parlement européen. Comme nous avons des députés et des sénateurs, nous avons des députés européens : donnons-leur l'occasion de voter aux sénatoriales en tant que grands électeurs. Cela ne concerne que 79 députés européens : je pense qu'on peut faire cet effort ! Une fois de plus, si ces dispositions sont inconstitutionnelles, alors le Conseil constitutionnel les censurera : preno...
On peut toutefois raisonner à partir de la jurisprudence du Conseil constitutionnel, qui a considéré que les députés et les sénateurs peuvent participer à ce scrutin. Par analogie, nous sommes fondés à étendre le collège électoral aux représentants au Parlement européen. Il y aurait une vraie logique à cela. Comme cela a été dit, les représentants français au Parlement européen, c'est-à-dire les « députés européens » – comme on dit couramment – français, ne sont que soixante-dix-neuf. Ce n'est pas cela qui changera la nature du scrutin sénatorial.
...lusion, au sein du collège électoral pour les sénatoriales, de soixante-dix et quelques députés français au Parlement européen, dénaturerait-elle ce collège électoral au point qu'il ne serait plus « essentiellement composé de membres des assemblées délibérantes des collectivités territoriales » ? Nous soutenons que l'inclusion des députés français au Parlement européen dans ce très grand collège, représentant les collectivités territoriales, respecterait l'exigence posée par le Conseil constitutionnel. Vous avez avancé une deuxième objection, madame la ministre, que Constance Le Grip a parfaitement levée. Notre amendement ne concerne que les représentants au Parlement européen possédant la nationalité française, cela va de soi. Troisièmement, vous avez aussi objecté que vous ne saviez pas à quelle c...
...le texte de la loi par quoi sera menée cette réforme, ni l'état des réflexions du Président de la République et de son gouvernement, mais on semble s'engager dans cette voie. Les futurs députés élus à la proportionnelle pourront voter aux élections sénatoriales, puisqu'ils représentent le peuple français. Dans quel département voteront-ils ? C'est exactement la même question qui se pose pour les représentants français au Parlement européen. Si j'insiste sur ce point, c'est que vous avez précisément utilisé cet argument pour refuser l'amendement. Il y a dans votre raisonnement une contradiction, qui laisse augurer de légers problèmes quant au futur mode de scrutin pour les élections législatives. Lorsque nous en débattrons, cette réforme nous tiendra éveillés de nombreuses nuits !
...on d'énoncer des règles et doit par suite être revêtue d'une portée normative ». Autrement dit, et c'est heureux, le Conseil constitutionnel est contre les lois-tracts, les lois déclaratives, les lois bavardes. Deuxième remarque : le Conseil d'État, dans son avis d'assemblée générale du 21 décembre 2017, « estime que l'annonce de l'éventuelle création de listes transnationales pour l'élection de représentants au Parlement européen, qui est dépourvue de portée normative, a plus sa place dans l'exposé des motifs que dans le texte du projet de loi. Il propose en conséquence de supprimer cette mention » dans cet article 7. Troisième remarque : lors de la séance de nuit d'hier, Mme la ministre a déclaré que la rédaction de l'article 7 revêt « une portée politique et symbolique ». Autrement dit, la minist...
... décidera, en fonction de l'importance du sujet qui lui est soumis, si celui-ci est totalement contradictoire avec ce caractère normatif, et je pense que ce ne sera pas le cas. Au contraire, je gage qu'il fera très attention à maintenir un texte qui laisse les opportunités ouvertes. L'article 7 dispose ainsi : « La présente loi entre en vigueur à l'occasion du prochain renouvellement général des représentants au Parlement européen, sans préjudice de l'application des dispositions prises par les autorités compétentes de l'Union organisant, le cas échéant, l'élection de représentants au Parlement européen sur des listes transnationales au sein d'une circonscription européenne. » Le principe est affirmé. Il n'est pas uniquement déclaratif mais, en lui-même, emporte un caractère normatif. Je demande donc...
...ilosophiques ou qui ne pouvaient trouver leur application que dans l'avenir. Mais tous ces discours ne font que masquer une volonté souverainiste, à laquelle nous sommes radicalement opposés. Inscrire les listes transnationales dans la loi, c'est accepter que l'Europe fasse un pas en avant et que les parlementaires européens, demain, soient réellement ce qu'ils sont aujourd'hui, c'est-à-dire des représentants de l'intérêt général européen, et pas seulement des représentants des États membres dont ils sont issus. Inscrire les listes transnationales dans la loi, c'est faire un pas de plus en direction de la transnationalité, pour protéger les populations de chacun des pays européens contre la mondialisation et ses effets néfastes, contre le dérèglement climatique, contre les mouvements de populations ...
... Bourlanges a rappelé que c'est une revendication ancienne, qui a toujours été la nôtre. Quant à la question de la constitutionnalité de l'article 7, nous verrons bien, et nous pouvons en faire une autre lecture que celle qui a été proposée. Nous estimons que l'article 7 a un caractère normatif, en ce qu'il dispose que la loi entrera en vigueur à l'occasion du prochain renouvellement général des représentants au Parlement européen. Une incise indique ensuite que les choses pourraient changer en fonction de négociations internes à l'Union européenne. Il nous semble donc que cet article a bien une valeur normative.
C'est notre conviction et c'est la raison pour laquelle nous pensons qu'il n'est pas souhaitable que les élections européennes, en 2019, en 2024, en 2029 ou en 2034, soient organisées dans le cadre de scrutins transnationaux qui iraient de Stockholm à Nicosie, en passant par Porto et Berlin. Nous pensons en effet, pardon de le dire, que c'est au peuple français de choisir les représentants français qui défendront la place de la France en Europe. Parce que nous sommes patriotes, nous sommes profondément européens.
...tion avec les propos que vous avez pu précédemment tenir. Là se trouve la différence entre vous et nous. Alors que nous nous situons sur le terrain du droit, vous nous répondez par un débat d'idées sur les listes transnationales. Ce n'est pas l'enjeu. Il faut au contraire prendre acte d'une réalité politique. D'ailleurs, M. Larrivé a très bien répondu à l'interpellation de M. Houlié qui, en fier représentant du nouveau monde, ne suit absolument pas le texte, vient deux minutes en séance faire son intervention pour l'AFP avant de repartir. C'est peut-être votre conception du nouveau monde, mais ce n'est pas celle que nous prônons pour voter un texte.
L'« essence du projet européen, c'est la démocratie. Je dis même que c'est sa force la plus grande, son aliment véritable. » Ces mots du Président de la République, prononcés à la Sorbonne le 26 septembre 2017, donnent un éclairage tout particulier au projet de loi qui nous est soumis, relatif à l'élection des représentants au Parlement européen. Cette élection est celle de l'abstention par excellence. Nous avons donc l'impérieux devoir de faire tout ce qui est possible pour rapprocher l'Europe de nos concitoyens, pour leur faire comprendre les enjeux du scrutin et rendre celui-ci plus lisible. Cette élection doit être l'occasion de parler enfin de l'Europe, de manière concrète. Elle ne doit plus être un prétexte ...