3 interventions trouvées.
Hasard de l'actualité, il se trouve que je reviens d'un déplacement aux Comores, d'où je ne suis revenu que ce matin très tôt. J'en profite pour transmettre à notre assemblée les amitiés du président de l'Assemblée nationale de l'Union des Comores et de nos collègues comoriens. Nous devons aujourd'hui statuer sur une convention d'entraide judiciaire entre deux pays que je pourrais appeler des pays frères, en raison de l'ancienneté et de la force de leurs liens. La diaspora comorienne est très importante, comparée à la taille du pays, puisqu'elle équivaut à la moitié de la population comorienne. Cette diaspora se situe majoritairement en France, et principalement à Marseille, que les Comoriens appellent la « cinquième îl...
...sur l'asile et l'immigration. Troisièmement, le problème de la délinquance à Mayotte ne peut être imputé uniquement à ces flux migratoires. Ses causes sont bien plus profondes que cela. Je salue l'initiative ayant conduit à la constitution d'une mission d'information sur la situation à Mayotte et dans les Comores indépendantes, qui nous permettra d'avancer sur ce sujet. Vous me direz : si cette convention ne sert pas à lutter contre l'immigration irrégulière, à quoi sert-elle ? Je vous répondrai que si elle avait été adoptée plus tôt, elle aurait permis d'avancer beaucoup plus vite dans l'affaire du crash du vol de la compagnie Yemenia. Cette catastrophe, que beaucoup ont oubliée, a causé en 2009 la mort de près de 160 personnes, dont une majorité de Français. À l'heure actuelle, la responsabilité...
...ment. Il ne s'agit pas de juger leur choix : nous ne jugerons jamais à la place des peuples ; mais en toutes circonstances notre groupe veut être fidèle au droit international, aux résolutions des Nations unies. Quoi qu'il en soit, qu'il y ait un peuple ou deux, comme certains le disent, Mahorais et Comoriens vivent une situation dramatique. C'est pourquoi notre groupe ne votera pas contre cette convention : nous espérons en effet qu'elle entraînera un rapprochement entre la France et les Comores et que ce premier pas, cette première main tendue, générera une coopération et un co-développement susceptibles de faire vivre dignement les Mahorais comme les Comoriens, que cela permettra aux familles de se retrouver sans être séparés par une mer qui tout de même, en l'occurrence, un mur entre deux peupl...