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...aires et les civils engagés au service de la France sur lesquels elle s'appuie. Mais elle risque bien d'être assurée sans cette cohérence, cette colonne vertébrale dont elle a besoin. Pourquoi ? Parce que l'on ne nous dit pas, parce que vous ne nous dites pas toute la vérité. Disons-le clairement, d'un point de vue stratégique, les intérêts de la France ne sont pas ceux de l'Europe, ni ceux de l'OTAN. Or, du fait de ses choix, le Gouvernement nous engage dans une voie où nous ne serons pas maîtres de notre destin. C'est manquer de lucidité que de penser un instant que les Américains aspirent à autre chose qu'à dominer l'Europe, profitant d'un moment où le couple franco-allemand, censé relancer l'Europe de la défense, est des plus fragiles. Cette Europe de la défense est, à l'heure actuelle, ...
Le présent projet de loi de programmation militaire consacre la remontée en puissance de nos armées et vise à porter l'effort national de défense à 2 % du produit intérieur brut en 2025. Par cette volonté politique, nous adressons un signal fort à nos alliés au sein de l'OTAN, ainsi qu'à nos partenaires européens. À ces derniers, nous proposons une perspective d'avenir, celle de développer une culture stratégique commune, de bâtir les capacités opérationnelles nécessaires à la protection de nos intérêts stratégiques au sud, à l'est et au nord de nos frontières : une initiative européenne d'intervention, partout et dès lors que la sécurité de nos nations l'exigera. Ce...
Vous aurez compris que, d'une intervention à l'autre, je dessine un projet. Madame la ministre, vous nous avez dit que si vous évaluiez à 2 % du PIB les besoins de défense du pays, ce n'était pas parce que cela avait été décidé par l'OTAN, mais parce que cela correspondait à votre analyse. Tant mieux ! Cependant, il est de mon devoir de vous signaler l'heureuse coïncidence entre, d'une part, votre évaluation et, d'autre part, le chiffre proposé par M. le Président Trump, chiffre accepté tel quel par Mme Merkel et quelques autres zélés de l'OTAN. Les Allemands, qui ont toujours vécu sous protection du parapluie nucléaire nord-amér...
Mes chers collègues, je constate que de nombreux amendements ont été déposés sur cet article, et me réjouis que nous exercions collectivement ce droit important. Nous ne pouvons évidemment passer à côté des deux piliers de notre stratégie de défense inscrits au coeur de l'article et du rapport que sont, bien entendu, l'OTAN et l'introuvable Europe de la défense. Il est évident que nous ne partageons pas la même opinion sur le bien-fondé de ces stratégies : l'attitude de l'Allemagne dans les conflits des Balkans comme les intérêts des États-Unis en Afrique divergèrent, pour beaucoup d'entre eux, de ceux de notre pays. L'actualité nous le rappelle : à Afrin, les Turcs combattent des forces kurdes qui furent partiell...
J'évoquerai deux points, en particulier sur le rapport annexé, qui s'inscrit dans la continuité de la Revue stratégique. Au regard de la nécessaire autonomie stratégique de la France, partant d'un modèle complet d'armée, se pose la question de l'appartenance pleine et entière à l'OTAN. Or cette question est assez peu présente dans le rapport annexé. Nous considérons, pour notre part, que l'OTAN exerce une tutelle trop forte sur la politique de défense française, et a pu de surcroît nous entraîner, par le passé, dans des conflits où nous n'avions strictement rien à faire. Nous considérons toujours que la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'Alliance fut...
Je mettrai mes pas, madame la ministre, dans ceux de nos collègues Lachaud et Mélenchon. Je souhaite essayer, à mon tour, de vous convaincre que l'Europe de la défense n'est en vérité qu'une chimère, qui s'inscrit totalement dans le cadre de l'OTAN. Quoi que vous en disiez, vous n'avez aucune volonté d'émancipation par rapport à l'OTAN. Pour la clarté des débats, je rappelle qu'aux termes de l'article 42, alinéa 7, du traité sur l'Union européenne, « les engagements et la coopération dans [l] e domaine [de la politique de sécurité et de défense] demeurent conformes aux engagements souscrits au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantiq...
Avant de donner un avis défavorable à votre amendement, monsieur le président Chassaigne, je voulais vous apporter quelques précisions. L'OTAN n'est pas une chimère, ni une figure ésotérique. L'OTAN, ce sont vingt-neuf nations, vingt-neuf pays indépendants qui se sont alliés dans une alliance stratégique. C'est un élément clé de la sécurité européenne et de notre sécurité française. Pour assumer cette sécurité et aboutir à une prise de responsabilité croissante, ces vingt-neuf pays et vingt-deux pays européens…
Je vérifiais si la Turquie fait partie de l'OTAN : il est intéressant de le rappeler ! C'est dire ce qu'est l'OTAN !
Écoutez-moi, président Chassaigne, allons vers les 2 %, ce qui n'est un diktat ni des États-Unis, ni de M. Trump. La décision a d'ailleurs été prise avant M. Trump. Soyons donc raisonnables ! Dans cet hémicycle, une très large majorité de la représentation nationale me semble d'ailleurs favorable à ce que la France reste dans le commandement militaire de l'OTAN.
Je n'ai pas employé ce terme, monsieur Lecoq. L'OTAN est une alliance de vingt-neuf pays libres, indépendants, autonomes, qui ont le droit de s'allier pour assurer leur sécurité.
Enfin, il est beau de dire qu'il faudrait que la France fasse des efforts supplémentaires pour sa défense et, dès que l'on parle de l'OTAN, d'employer le mot terrible de « réarmement ». Soyons logiques ! Si nous avons le droit de mettre à la hauteur de nos ambitions les moyens de nos armées, donnons aussi cette ambition à tous les pays. L'OTAN n'est ni un vain mot, ni un vilain mot. Pour ma part, je suis fier que notre pays appartienne à l'OTAN. C'est pourquoi je donne un avis défavorable à cet amendement.
Nous admettons volontiers qu'un certain nombre, et peut-être même une majorité de députés, dans cet hémicycle soient partisans de l'alliance avec l'OTAN.
Cela n'est pas nouveau. Ce débat est aussi vieux que l'OTAN et l'indépendantisme français. On ne trouve donc rien de nouveau dans cette discussion, à cette différence près que, depuis cette date, une nouvelle étape a été franchie, qui nous a intégrés dans le commandement militaire. Cela n'est pas sans conséquence. Ne croyez pas, chers collègues, que l'on nous attendait pour nous acclamer. Cela signifie, ce que rappellent sans cesse et à chaque occasion n...
Monsieur le président Mélenchon, je vais vous donner un bilan, récent, de l'OTAN. Depuis 2014, avec l'annexion de la Crimée et du Donbass par ceux que vous considérez comme nos alliés, les Russes, avec lesquels nous n'avons aucun dialogue structuré depuis cette période, la guerre a fait 10 000 morts dont plus de 2 000 civils. Un missile russe a abattu un avion de ligne, le vol MH17, transportant 290 civils, dont 90 femmes et enfants.
Grâce aux sanctions prises par l'OTAN, à l'accès dénié à la Russie sur ce qu'elle supposait être ses territoires, à la punition et à la réaffirmation de la théorie selon laquelle toute personne qui viendrait attaquer un des membres de l'OTAN subirait des dommages supérieurs aux gains espérés, nous avons stoppé ces conflits. Nous avons empêché la Russie d'aller plus loin, si tel était son destin. Et pour les positions avancées que l'...
Il est vrai que les 2 % poussent à s'interroger. Je commence à mieux comprendre : ce n'est pas l'OTAN qui a demandé à la France de consacrer 2 % du PIB à la défense ; la France faisant partie du commandement intégré de l'OTAN, il faudrait plutôt dire qu'au sein de l'OTAN, la France et les autres membres ont décidé de porter leur budget militaire à 2 % au minimum du PIB. Il ne s'agit donc pas nécessairement de subir un diktat, mais de l'accompagner : d'en être partie prenante, voire, étant minorit...
Nous protestons contre l'OTAN, et je ne partage pas votre analyse, car je ne crois pas que ce soit l'OTAN qui a stoppé la Russie : je crois que c'est l'OTAN qui a provoqué la Russie, ce qui n'est pas la même chose. En ce qui concerne la Crimée, nous n'avons pas le temps d'en parler à cette heure, mais disons simplement que nous sommes fort mal placés pour faire des remarques après ce que nous avons accepté du Kosovo. La méth...
L'OTAN nous a protégés de cette éventualité. Elle ne vous aurait peut-être pas chagrinés ; souffrez néanmoins que ce ne soit pas le cas de tout le monde !
Notre vote sera le même que précédemment, pour le même motif : l'objectif de sincérisation. Merci, monsieur Becht, d'avoir reposé le problème comme vous l'avez fait. Vous avez raison, mais vous parlez d'une autre époque : celle où existait le pacte de Varsovie, d'un côté, et l'OTAN, de l'autre. Ce n'est pas de cela que je parle, mais de la situation qui prévaut depuis la fin du pacte de Varsovie. Mais je ne m'embobinerai pas à aller dresser avec vous le bilan de toute cette période : cela excéderait de beaucoup le contenu du texte que nous examinons ce soir, et ce serait faire de l'histoire. Ce serait néanmoins intéressant sur un point au moins : vous admettrez qu'il y a e...
Je ne vais pas relancer le débat sur les 2 %, mais cet amendement propose de modifier le rapport annexé dans le même sens que celui que j'ai défendu précédemment. Une petite observation tout de même pour vous renvoyer au compte rendu du sommet de l'OTAN qui s'est tenu le 25 mai 2017 à Bruxelles. Vous y découvrirez que M. Trump s'est mis en colère et a exigé des vingt-trois pays membres sur vingt-huit qui n'avaient pas encore atteint les 2 % d'obtempérer.