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...ibles avant de tirer les conséquences pour les plus forts. Par ailleurs, puisque vous estimez que le statut des cheminots fait obstacle à la réforme, la question de mon collègue Laurent Furst est tout à fait légitime : jusqu'où ira votre passion égalisatrice ? Vous mêlez certains privilèges, qui doivent peut-être être revus ou supprimés, et la notion de statut, qui peut être justifiée par des contraintes particulières.
... ne voulez pas avouer. La reprise de la dette est un sujet inavouable. Il faut regarder ailleurs, par exemple en Allemagne, que M. Vigier vient de citer. Les cheminots allemands étaient en grève aujourd'hui, avec les autres fonctionnaires – rendons leur hommage. Dans notre pays, on croit toujours que seuls les cheminots français font grève. Eh bien non : en Allemagne, aujourd'hui, il n'y avait ni trains ni avions. Rendez-vous compte !
Que se passe-t-il dans ces pays ? Ce n'est pas moi qui le dis, c'est la télévision il y a quelques jours : en France, l'État, à travers la dette et, demain je l'espère, à travers une participation financière dans la SNCF, permet à l'usager du service public ferroviaire de payer un billet de train moitié moins cher que dans d'autres pays d'Europe. À la question de savoir qui paiera la dette future, vous n'osez pas répondre aux usagers que ce seront eux. Vous n'osez pas leur dire que le prix du billet de train sera multiplié par deux, et si vous ne l'osez pas, c'est parce que vous savez que, si vous le faisiez, les usagers seraient aux côtés des cheminots.
Voilà ce qui se passera demain, après la dérégulation : savez-vous, chers collègues, qu'un jour de grève, un billet de train Calais-Paris était vendu 500 euros ?
Par les Bahamas, plutôt ! Puisque les chômeurs, avec leurs indemnités, y vont souvent, il y a des trains qui s'y rendent depuis Calais ! J'ai vu de nombreux chômeurs faire cet aller-retour.
...'un ordinateur, c'est-à-dire à mémoriser sa carte d'identité et à lui proposer des prix supérieurs dès lors que plusieurs connexions seront constatées, ou encore à adapter le prix en fonction de la localisation géographique de l'adresse IP. À titre d'illustration, si vous vous connectez pour la première fois à un site internet pour acheter un billet de transport, vous pouvez trouver un billet de train à 35 euros. Une heure plus tard, ce prix est passé subitement, sans explication, à 50 euros. Vous pensez alors que le billet continuera d'augmenter, ce qui vous incite à l'acheter. Ce mécanisme, monnaie courante dans le secteur des transports, gonfle donc artificiellement les prix. Il est à craindre qu'avec l'ouverture à la concurrence dans le ferroviaire que vous nous proposez aujourd'hui, mada...
...atrice pouvait intervenir dans notre pays. J'avais également dit que l'échelle pertinente pour lutter contre ces pratiques ne me semblait pas être franco-française. Par ailleurs, j'ai entendu l'engagement de Mme la ministre d'alerter Bruno Le Maire sur ce sujet, afin de faire évoluer le code de la consommation. Je m'en remets donc à son action. S'agissant du billet à 500 euros, il semble que le train soit passé par Londres avant de rejoindre Paris.
... paquet fiscal renouvelé, pour améliorer le financement des infrastructures qui leur reviennent. Cet amendement vise ainsi à alléger la facture des régions, comme des intercommunalités, en agissant sur le taux de TVA. Nous proposons d'appliquer aux transports publics urbains et interurbains de voyageurs, notamment aux transports publics soumis à des obligations de service public, comme les TER – trains express régionaux – et les TET – trains d'équilibre du territoire – le taux dévolu aux produits de première nécessité, soit 5,5 %, en considération de leur rôle social essentiel et de leur contribution à la réalisation des objectifs de transition énergétique.
Ensuite, nous avons créé des méga-régions : la mienne est plus grande que la Suisse, et deux fois plus grande que la Belgique. Établir un versement transport à cette échelle implique de le faire payer par des territoires entiers qui ne sont pas desservis par le train, alors que d'autres pourraient éventuellement accepter de l'acquitter puisqu'ils bénéficient d'un vrai service. Cette échelle n'est pas pertinente pour fixer une fiscalité qui ne permet la desserte que d'une fraction du territoire.
...-à-vis de l'autre doit en effet être claire, précise et validée par tous. Or la première condition de l'indépendance est que les dirigeants des uns ne soient pas les dirigeants des autres. Ce n'est pas une question de personne. Nous savons tous qui est le président de l'EPIC de tête et de l'EPIC Mobilités, mais ce n'est pas notre problème. Notre problème, c'est le nouveau statut que vous êtes en train de créer : dans cette nouvelle société, il faut absolument préserver l'indépendance entre structures.