7 interventions trouvées.
...icaine. La question de la fracture territoriale continuera de se poser à grande échelle, et les régions qui en auront les moyens pourront continuer à assurer des services ferroviaires dès lors que les équilibres financiers le permettront. En revanche, les régions pauvres ou en quête d'économies seront tentées de supprimer des tronçons jugés non rentables. Personne n'est dupe : aujourd'hui, la contrainte financière se fait de plus en plus pressante sur les collectivités et elle est programmée pour s'accentuer dans les temps qui viennent. Sur la question des petites lignes, il s'agirait de jouer franc jeu. Un amendement discuté lundi soir qui proposait d'inscrire dans la loi le maintien des lignes les moins fréquentées a été rejeté. L'inquiétude est donc légitime. 9 000 kilomètres de lignes ser...
... de cas. Derrière ces enjeux de transport, il y a une conception de l'aménagement du territoire qui vise à recomposer les densités françaises autour de quelques grandes métropoles dominantes au sein de grandes régions. Le rapport Spinetta s'inscrit dans cette perspective en s'en tenant à l'hypothèse d'un mouvement d'urbanisation uniforme et inéluctable. À vrai dire, ce projet de redéploiement du train en France porté par les experts s'inscrit en cohérence avec la réforme territoriale mise en oeuvre depuis de nombreuses années, c'est-à-dire la substitution des métropoles, des régions, de l'Europe aux communes, aux départements et à la nation, avec une perte de proximité majeure. Ce qui sera vrai pour le train l'est d'ores et déjà d'un certain nombre d'autres services publics.
...? La desserte ferroviaire ne saurait se limiter aux zones urbaines, périurbaines, ni aux liaisons entre les principales métropoles. Cela est dangereux et nourrit le sentiment de déclassement d'une partie de notre population. C'est contraire aux besoins des populations rurales. Je souhaite défendre ici le rôle de notre service public ferroviaire et le principe d'égalité d'accès à la mobilité. Le train doit conduire à l'aménagement du territoire et à son irrigation, en complément des autres modes de transport.
On est en train de changer les choses pour préparer l'ouverture : c'est pour cette raison que l'EPIC est transformé en une société nationale à capitaux publics, et que nous ne réformons pas le statut du cheminot, puisque les embauches ne se feront plus au statut. La vérité, c'est que vous ne parlez jamais des petites lignes, sauf pour dire que le sujet ne sera pas abordé dans le cadre du présent projet de loi. ...
Monsieur Simian, vous n'êtes pas le seul à être cheminot : je le suis aussi. Moi aussi, je suis pour un service public performant. Moi aussi, je souhaite que tout le monde puisse prendre le train, mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Le projet de loi n'apporte aucune assurance. Chacun de nous peut citer l'exemple d'une ligne qui va fermer dans son territoire.
...it dans les années précédentes. Je voudrais rendre hommage au travail de Philippe Duron, qui a présidé la commission Mobilité 21. Vous le savez, elle a permis de faire le tri dans l'ensemble des projets d'infrastructures prévus, tant routiers que ferroviaires. Philippe Duron a mené un formidable travail de concertation avec les régions. Il a aussi mené une réflexion importante sur la question des trains d'équilibre du territoire. On lui doit également la loi de 2014. Vous ne pouvez donc pas dire que rien n'a été fait !
...uite, madame la ministre, je tiens à évoquer la véritable inquiétude suscitée dans nos territoires par cet article. Je suis députée du Lochois, où l'une de nos lignes pourrait être fermée ou remplacée par des bus. Je sais que vous avez exercé des fonctions dans la ruralité, et que vous connaissez ces territoires où le trafic routier est important et où les petites gares ne fonctionnent plus : les trains sont remplacés par des bus, ce qui densifie le trafic sur nos petites routes départementales, déjà complètement saturées. Vous devez mesurer l'inquiétude de nos campagnes et de nos territoires quant au maillage ferroviaire, dont ce texte doit être le garant. Comprenez l'inquiétude de nos élus locaux et des usagers des transports en commun.