Interventions sur "producteur"

216 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Pajot :

Cet amendement s'inscrit dans l'optique d'un renforcement de la position des professionnels du secteur agricole. La négociation annuelle des prix entre producteurs et distributeurs va s'ouvrir en novembre prochain. Dans cette perspective, il est impératif qu'un système de fixation de prix plancher soit mis en place dans les plus brefs délais afin de garantir enfin un revenu minimum décent à nos agriculteurs, producteurs et éleveurs. Ce mécanisme permettrait de renforcer leur sécurité, en leur donnant un poids supplémentaire dans ces négociations, et de réé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

Cet amendement de mon collègue Arnaud Viala est de précision, mais de haute précision parce qu'il concerne le coeur du dispositif de l'article 1er relatif à la construction du prix. Il vise à rendre prioritaire le coût de production dans la construction des indicateurs de prix. Il me semble juste qu'au moment où le producteur, celui qui travaille la terre, qui élève son cheptel, qui produit d'une manière ou d'une autre, soit, lui ou ses intermédiaires, considéré comme prioritaire dans l'intégration des coûts de production lors de la négociation des prix d'achat. Il s'agit d'éviter la revente à perte, voire les faillites.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...t de production utilisés, ceux des instituts techniques ou ceux des instituts de recherche ou autres, le coût que représente le salaire versé à l'agriculteur est évidemment pris en compte systématiquement, à hauteur en général de 1,5 SMIC par unité de main-d'oeuvre. C'est le cas à ma connaissance dans tous les calculs de coûts de production utilisés aujourd'hui, notamment par les organisations de producteurs ou par les instituts techniques ou encore les chambres d'agriculture. L'avis est défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Masséglia :

Dans la pratique, trop de contrats sont signés avec des tarifs d'achat satisfaisants, mais avec des coûts annexes, comme le transport, le packaging ou bien d'autres, qui peuvent conduire à des baisses de rémunération pour le producteur. Ces coûts sont souvent illisibles, flous et variables. Il convient que la loi prévoit de les faire inscrire dans les contrats afin que les producteurs aient toutes les informations à leur disposition sur les gains réels qu'ils seront amenés à toucher.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

...ux des états généraux de l'alimentation : redonner du revenu aux agriculteurs. C'est le coeur de cette loi, en l'espèce de cet article. Et la prise en compte des coûts de production doit être réelle et la détermination du prix s'appuyer en priorité sur cet indicateur. Tout contrat ou accord-cadre doit assurer un rééquilibrage réel des relations commerciales agricoles à travers une rémunération du producteur qui tienne compte des coûts de production. Il faut des prix justes et garantis et, si nécessaire, une intervention des pouvoirs publics pour veiller au respect des engagements. Je veux redire qu'il n'y a pas qu'une agriculture mais qu'elles sont plusieurs, et que la PAC devra accompagner ce processus pour compenser les disparités entre les différents modèles et entre les différentes régions, je ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...e de prendre en compte ce coûts dans la fixation du prix. Un prix est ainsi déterminé au Canada bien qu'il ne s'agisse pas d'une économie communiste dotée de kolkhozes... Il est important de définir de tels critères, afin de savoir ce que l'on va prendre en compte. Je prends l'exemple du porc : son prix à la consommation a progressé de 20 % entre 2005 et 2015. Dans le même temps, le prix payé au producteur n'a progressé que de 3,7 % tandis que les prix d'achat des moyens de production – mesurés grâce à l'indice des prix d'achat des moyens de production agricoles, ou IPAMPA – ont eux progressé de 32,6 %. Cela veut bien dire que dans les critères de fixation du prix à la production, il faut tenir compte bien sûr du revenu ou du salaire de l'éleveur, mais également des prix d'achat des moyens de prod...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Les circuits courts de commercialisation sont doublement vertueux. D'une part, ils permettent aux producteurs de conserver une part plus importante de la valeur ajoutée de leur production. D'autre part, ils permettent aux consommateurs de participer au développement et au maintien de l'activité agricole sur le territoire. Les circuits courts sont donc indispensables pour le respect naturel des cycles saisonniers et pour la protection de notre planète : c'est pour cette raison qu'il convient d'encourag...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Masséglia :

Cet amendement est corrélé avec mon passé et avec les problématiques que j'ai pu y rencontrer. Dans le cas de catastrophes naturelles ou d'épisodes climatiques particulièrement extrêmes, comme dans ceux de crises sanitaires bouleversant profondément le marché à l'échelle d'un territoire, du pays ou du continent européen, il conviendra que les producteurs ne se voient jamais, en cas de défaut de livraison ou de diminution qualitative ou quantitative des produits livrés, infliger de pénalités, sous quelque forme que ce soit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Il vise à rédiger ainsi l'alinéa 15 : « L'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires établit les indicateurs de coût de production pour chaque filière agricole, reflétant la diversité des conditions et des modes de production, intégrant une rémunération décente pour les producteurs à travers une formule de prix. [... ]. » Il nous semble que ces indicateurs doivent être établis par l'Observatoire des prix et des marges des produits alimentaires, qui est indépendant des différents acteurs. Il est en effet primordial que ces indicateurs soient déterminés par un organisme public – nous insistons sur ce point – et qu'ils soient acceptés par tous. Ces indicateurs seront basés...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Brun :

L'examen de l'article 1er sera déterminant. Si nous ne parvenons pas à un compromis sur la question centrale des indicateurs de prix, il n'y aura pas de juste équilibre entre les producteurs et les centrales d'achat, et les agriculteurs ne retiendront de ce texte que les contraintes et les charges supplémentaires. Ce n'est plus l'aval, la grande distribution, qui doit imposer ses tarifs : au contraire, le producteur doit couvrir ses coûts de production et dégager un revenu décent. Nous sommes nombreux à revenir à la charge sur cette question, pour défendre les producteurs, partie l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Descrozaille :

...ions de l'interprofession à Paris. Quand vous pénétriez dans son exploitation, il vous disait : « Moi, je fais un dessert ». Il pensait marché. Lui n'avait pas besoin d'une coopérative ou d'une action collective pour valoriser sa production. Ce qu'il faisait était remarquable. Mais ceux qui ne parviennent pas à faire cela ont besoin de se concerter, de se coordonner, de créer des organisations de producteurs plus grandes, plus fortes, plus puissantes, plus convaincantes. Dernier point : les interprofessions. D'abord, la grande distribution n'est présente que dans quelques-unes. Ensuite, quand une filière est capable de se penser comme un tout, en concurrence avec d'autres produits alimentaires, et de se dire que l'ennemi, en quelque sorte, est à l'extérieur – par exemple, pour les fruits et légumes...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...ns ce texte, l'État ne prenne pas ses responsabilités et qu'il ne s'interpose pas lorsque cela ne va pas entre Lactalis, Bigard, Leclerc et les agriculteurs. Voici quelques chiffres qui viendront appuyer ce que je disais sur Lactalis. Le prix en rayon de la brique de lait a augmenté de 30 % en quinze ans. Eh bien, dans le même temps, l'industrie a fait plus 50 %, la distribution plus 100 % et le producteur moins 4 %. Voilà ce qui résulte du régime des accords entre parties ! L'industrie en rafle un peu, la grande distribution beaucoup et le producteur est à la ramasse. Je crains qu'en laissant faire « l'interprofession », c'est-à-dire en laissant les trois parties négocier entre elles, on reproduise les rapports de domination, et que, dans cette négociation tripartite, le paysan soit à nouveau le d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Valentin :

... déloyale – sous l'effet du dumping social et environnemental des pays étrangers – mais aussi une pression administrative sans précédent, il est temps de revaloriser leur travail. Or l'hyperconcentration de la distribution crée un rapport de force défavorable aux agriculteurs ; c'est David contre Goliath. Nos amendements visent à inverser ce rapport de force, afin d'établir un juste prix pour les producteurs. Et comment oser supprimer les exonérations pour les travailleurs saisonniers, si importants dans la plupart de nos filières ? Mes chers collègues, les agriculteurs attendent depuis trop longtemps que leur situation s'améliore. Les états généraux de l'alimentation ont suscité de réels espoirs. Les propos du Président de la République à Rungis leur avaient mis du baume au coeur. Aujourd'hui, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...lui du règlement « omnibus », qui a été adopté en décembre 2017 par le Parlement et le Conseil européens et qui propose une nouvelle rédaction de l'article 152 du règlement no 1308 2013 portant organisation commune des marchés des produits agricoles. Ce règlement prévoit notamment une dérogation à l'article 101 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne qui permet à une organisation de producteurs reconnue de planifier la production, d'optimiser les coûts, de mettre sur le marché les produits de ses membres et de conduire des négociations contractuelles – nous avons beaucoup échangé sur le sujet en commission. Cette avancée fait suite notamment à des jugements de la Cour européenne de justice ; en partant de la jurisprudence, on a ensuite fait évoluer les règles communautaires. C'est donc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...rd'hui, on a FranceAgriMer, l'Observatoire de la formation des prix et des marges, les instituts techniques et les centres de gestion agricoles. On pourrait grâce à ces derniers obtenir les données nécessaires, qui seraient ensuite centralisées, sous la houlette de l'État, par FranceAgriMer ou l'Observatoire. Cela ne poserait aucun problème. Cela n'irait pas contre la logique des organisations de producteurs et des interprofessions – bien au contraire : celles-ci demandent à l'État de prendre ses responsabilités. Il faut que votre position sur ce point évolue, sinon ce projet de loi se soldera par un échec. Ce que vous êtes en train de faire, c'est mettre une mèche lente sur un bâton de dynamite. Vous allez provoquer des déceptions faute de mettre en oeuvre les outils indispensables. Je le répète :...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...utre, le texte de loi prévoit que le médiateur pourra intervenir pour aider à cet accouchement. Je le répète, l'État n'a pas la possibilité d'imposer un indicateur. Sur le plan législatif, on ne peut le faire. Quand bien même on le leur imposerait, les acteurs se borneraient à affecter un coefficient minuscule, par exemple de 0,0003 %, ce qui n'aurait aucun effet significatif sur le prix payé au producteur. Le but de ces indicateurs, je le répète aussi, est en effet la fixation de ce prix. Si l'État impose un indicateur, cela veut dire qu'il impose aussi un prix. Sans revenir aux grands mots, le fait que l'État impose un prix à deux entreprises privées se rapprocherait tout de même fortement de ce que l'on appelle l'« économie administrée ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

...ues par vous-même et par votre gouvernement. Illusions, parce qu'au moment où nous débattons de ce texte, des mesures extrêmement défavorables pour notre agriculture sont en train d'être prises. Il s'agit par exemple, d'autres l'ont dit avant moi, de la suppression du dispositif d'exonération pour l'emploi des travailleurs occasionnels et demandeurs d'emploi agricoles – TODE – , qui inquiète les producteurs de fruits et de légumes. Je voudrais ici me faire le porte-parole des serristes bretons, qui ont abordé ce sujet avec vous mardi dernier. Comme l'ensemble des producteurs de fruits et de légumes, ils font appel à une main d'oeuvre saisonnière importante. J'espère, monsieur le ministre, que nous recevrons une bien meilleure réponse que celle que vous nous avez faite hier. Je veux bien admettre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

...teur, du sort que vous réserverez aux propositions sur les indicateurs de prix – aux nôtres comme à celles de nos collègues, et pas seulement sur les bancs de l'opposition – dépendront l'utilité de votre texte et l'efficacité de ce que vous nous proposez. L'inversion de la construction des prix, promise par le Président de la République, et l'indispensable rééquilibrage du rapport de force entre producteurs et agriculteurs demandent que vous acceptiez de réécrire cet article, notamment son alinéa 15, dont la rédaction actuelle, qui reste ambiguë, fait courir le risque que les acteurs les plus puissants au sein d'une filière continuent à imposer leur loi. Comme je l'ai dit hier, nous devons revenir à la rédaction sur laquelle un consensus s'était dégagé en première lecture afin d'espérer atteindre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Leclerc :

...prix le jour de la livraison de la production agricole. Dans la filière du lin, cette contrainte aura pour conséquence de tirer les prix vers le bas, faute de pouvoir apprécier la qualité de la marchandise. J'ai rencontré les acteurs de la filière la semaine dernière. Le prix du lin est très rémunérateur, largement plus que le blé, et très stable. Il constitue une véritable bouffée d'air pour ses producteurs. C'est là l'un des écueils du texte. Je vous proposerai donc un amendement pour prendre en compte les particularités de certaines filières comme celle du lin. Vous le savez, monsieur le ministre, puisque vous y êtes venu l'année dernière, je suis l'élu d'une circonscription très rurale. J'ai rencontré un agriculteur victime de la crise du lait de 2009 : après avoir subi un dépôt de bilan, une ...