Interventions sur "alimentation"

21 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Menuel :

Peu d'entre nous siégeaient déjà à l'Assemblée nationale en 1996, lorsque nous avons dû faire face à une crise importante, celle de la vache folle, due à l'utilisation de farines animales dans l'alimentation des bovins. Une commission d'enquête, coprésidée par notre ami Charles de Courson, député de la Marne, avait alors abouti à l'adoption d'une réglementation très stricte au sujet de l'utilisation des farines animales dans l'alimentation des bovins sur le sol français. Aujourd'hui, nous ne devons rien lâcher sur cette question, s'agissant notamment des viandes importées. Soyons stricts : c'est ce ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...-mêmes. De même, l'expression « normes de production » me paraît trop vague. S'agissant de l'indépendance de notre système de production, je vous rappelle que j'ai déposé un amendement à l'article 11 undecies, portant sur son alinéa 5, qui visait à « promouvoir l'indépendance alimentaire de la France à l'international, en préservant son modèle agricole, ainsi que la qualité et la sécurité de son alimentation ». Cet amendement allait dans le sens que vous souhaitez et je ne pense pas que cette série d'amendements apporte beaucoup plus. Je répète que la notion de « normes de production » me paraît trop imprécise juridiquement. Défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Menuel :

.... Fort heureusement, le drame ne s'est pas produit. Seuls deux ou trois décès ont paru douteux et auraient dû faire, à l'époque, l'objet de recherches plus approfondies – cela fait maintenant plus de deux décennies. Il ne s'agit pas, aujourd'hui, dans le cadre d'un accord avec le Mercosur ou dans celui du CETA, de prendre le risque d'élargir ces menaces. L'utilisation des farines animales dans l'alimentation des bovins destinés à la consommation humaine pose un problème particulier. La question est la suivante : faut-il, oui ou non, permettre l'importation sur notre sol de viandes issues de bovins nourris avec des farines animales ? Si j'ai déposé un amendement visant à interdire, notamment, de telles importations, c'est pour des raisons sanitaires. Il appartient maintenant à l'Assemblée nationale d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

C'est Olivier Allain, un des deux coordonnateurs des États généraux de l'alimentation, lors de notre classe verte à Rungis. Je répète : « Pour moi, en 1992, avec la réforme de la PAC, l'Europe a raté un tournant. Et la suite en 1994 avec les accords de Marrakech. Se lancer dans la compétition à tout-va, dans le libre-échange sans frein, là, ça s'est mis à déconner. » Je l'ai interrogé sur le protectionnisme, parce que je suis, moi, un protectionniste. Je pense qu'il faut savoir r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Bony :

Avec les accords de libre-échange, nous sommes vraiment au coeur du débat, parce que nous voulons un texte qui permette de relever le revenu des agricultures et favorise une alimentation plus saine. Or, comme je l'ai déjà souligné, 20 000 tonnes de viande vont arriver en Europe en provenance du Mexique. Je suis, certes, favorable aux échanges, mais, tout de même, 20 000 tonnes de viande arrivant en Europe en provenance du Mexique sans aucune garantie sanitaire !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Toutut-Picard :

... lymphomes non hodgkiniens constituent leur première cause de décès, devant les suicides. S'agissant de la santé mentale, le risque de décès par suicide est trois fois plus élevé pour les hommes et deux fois plus élevé pour les femmes chez les agriculteurs que dans les autres professions. Ainsi, 485 suicides ont été recensés sur la période 2007-2009. L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation – ANSES – estime aussi que 1 million de personnes seraient potentiellement exposées aux produits phytopharmaceutiques dans l'exercice de leur métier agricole. Il faut y ajouter des centaines de milliers de riverains. L'amendement no 2125 propose que, dans le cadre de la politique de protection et de prévention de la santé des agriculteurs, un parcours de soins spécifique soit mis en place pour l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Vous visez, avec votre amendement, l'article L. 1 du code rural et les objectifs de la politique en faveur de l'agriculture et de l'alimentation. Ce n'est pas à cette politique agricole qu'il incombe de mettre en place un parcours de soins spécifique pour les agriculteurs et pour leurs familles, mais à la politique de santé et à la Mutualité sociale agricole – MSA. Cet amendement a donc plus sa place dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale que dans le présent projet de loi. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...ération paysanne : tous se sont mis d'accord sur des principes aussi simples qu'« Une Europe harmonisée », « Une nouvelle génération de traités internationaux » et une relation privilégiée entre l'Europe et l'Afrique, faite de codéveloppement. Ces principes d'exception agriculturelle, tels que Guillaume Garot vient de les développer, sont fondés philosophiquement sur le fait que l'agriculture, l'alimentation, n'est pas une marchandise comme les autres. En effet, autour des sols, de leur qualité, du partage de la nourriture et de la terre et du juste commerce se joue une grande part de l'avenir de notre humanité en termes d'écosystème et d'anthropocène, mais aussi une part de notre humanité en termes de dignité des personnes – je parle des personnes les plus défavorisées chez nous, mais également des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

L'occasion est trop tentante de vous faire un petit cours d'agronomie. L'agriculture de conservation est effectivement prônée par des organismes comme la FAO – Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture – pour protéger les sols de l'érosion, du vent. Surtout développée en Amérique du sud à l'origine, elle a fait des adeptes en France. Ce mode de culture consiste à ne jamais laisser le sol à nu pour éviter les phénomènes de ruissellement et d'érosion, ce qui a comme toute technique de culture des avantages, mais aussi des inconvénients. En France, cela suppose l'emploi du glypho...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Cet amendement a pour objet d'améliorer la gouvernance de la politique publique de l'alimentation, d'une part en conférant au CNA – Conseil national de l'alimentation – un rôle plus prononcé de coordination du PNA – programme national pour l'alimentation – et du PNNS – programme national relatif à la nutrition et à la santé – , et d'autre part en mettant à sa disposition, en tant que de besoin, l'observatoire de l'alimentation pour l'exercice de ses missions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Maillart-Méhaignerie, rapporteure pour avis de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Cet amendement de la commission du développement durable n'a pas été adopté par la commission des affaires économiques. Il vise à ce que « les actions du programme national pour l'alimentation prennent en compte des critères environnementaux et de nutrition favorisant l'atteinte des objectifs français de lutte contre les changements climatiques. » L'articulation de l'alimentation et de la lutte contre le changement climatique a du sens et il convient d'éviter de raisonner en silo sur ces questions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...ivité. Cette problématique du coût est particulièrement sensible dans les territoires les plus fragilisés, tels que les ZEP ou les REP +. Je suis certes favorable à ce qu'on accompagne toutes les collectivités, mais particulièrement les territoires où le repas pris à la cantine constitue le seul repas équilibré des enfants. On a déjà évoqué la précarité alimentaire, les difficultés d'accès à une alimentation saine ; on sait que les diagnostics territoriaux de santé attestent que c'est dans ces territoires que les pathologies telles que l'obésité ou le diabète sont particulièrement présentes. Cet amendement – ou, d'une certaine manière, ce « sous-amendement » – vise, si nous ne parvenons pas à accompagner l'ensemble des collectivités pour concrétiser ces objectifs, à le faire au moins pour les zones ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

... jours – je ne sais plus très bien ! – , nous avons voté des dispositions pour améliorer la qualité de l'assiette dans la restauration collective, en particulier pour les enfants, mais aussi pour les personnes âgées dans les EHPAD, pour ne citer que quelques exemples de restauration collective. Nous avons ainsi fixé des objectifs nutritionnels. Nous avons ainsi soutenu l'ancrage territorial de l'alimentation. Nous avons également permis que les filières puissent se structurer à l'échelle locale. Très bien ! Mais qu'en est-il des collectivités, celles qui sont chargées de la gestion de la restauration collective ? Selon nous, il faut les accompagner ou, en tout cas, accompagner celles d'entre elles dont les moyens sont les plus limités. Sans doute faut-il faire un effort de solidarité nationale en di...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

J'entends vos préoccupations, mais contrairement à ce que vous indiquez, vous ne mettez pas en place une prime à la conversion des cantines en bio, car votre amendement, qui se situe dans les objectifs généraux de la politique agricole et de l'alimentation, n'a aucun impact sur le financement des services de restauration scolaire. Faute d'effet normatif, avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Madame la rapporteure pour avis, vous avez le choix entre un amendement qui tend à accompagner l'ensemble des collectivités et un autre, plus raisonnable – quoique le premier m'aille bien – , qui tend à accompagner les collectivités les plus en difficulté ou, en tout cas, celles qui accueillent les publics les plus précaires en matière d'accès à une alimentation saine et équilibrée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Je suis souvent d'accord avec notre collègue Potier sur un certain nombre de points, mais, en l'occurrence, je ne le suis pas du tout. Je suis convaincu que les mesures que nous avons prises – encore une fois, légitimes, que nous ne contestons pas, que nous approuvons – pour améliorer la restauration dans les écoles et y introduire une alimentation plus saine auront un coût pour les collectivités. Je me souviens de notre discussion à l'article 9 il y a quelques jours – comme notre collègue Guillaume Garot, je n'ai plus tout à fait la mémoire des dates, car on a l'impression de ne pas avoir quitté l'hémicycle depuis mardi dernier. Nous avons évoqué 40 centimes d'euro par repas. Je suis désolé, cela n'est pas compensable par les économies ré...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

qui ont toutes consenti des efforts pour réduire le gaspillage dans les cantines scolaires et pour offrir à nos enfants une alimentation plus saine. Dans le département de la Marne, nous avons mis en place une plateforme d'approvisionnement local, à la fois pour soutenir nos agriculteurs et pour permettre à nos enfants de manger des produits sains et de saison. L'argument selon lequel le surcoût induit par cet article va être compensé par une lutte contre le gaspillage n'est pas recevable : nous avons déjà engagé cette lutte dans ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

...e Magnier, beaucoup de collectivités ont travaillé sur ce sujet mais, en la matière, le résultat n'est pas arithmétique : ce n'est pas le principe des vases communicants. Sur une tablée de huit enfants, mettons que l'un n'ait pas mangé, qu'un autre n'ait pas fini sa portion, on ne transforme pas ça immédiatement en un gain susceptible d'être réinvesti. Finalement, vous affichez une politique de l'alimentation ambitieuse mais, je suis au regret de le dire, sans vous inquiéter de son financement. Si demain ce devait être aux collectivités d'assumer cette charge, ce serait dommageable ; si les familles devaient être mises à contribution, ce serait très dommageable – pour peu, de surcroît, qu'elles doivent conduire leurs enfants dans un véhicule fonctionnant au gasoil – car elles ont déjà beaucoup perdu e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

On ne fabrique pas d'argent dans l'hémicycle. Revenons aux réalités. Par ailleurs, les collectivités ont souscrit des engagements très forts sur d'autres sujets, par exemple les questions climatiques. Mais la qualité de l'alimentation est une cause nationale, tout comme le fait de maintenir un réseau d'agriculteurs sur le territoire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ramos :

De nombreux députés, de toutes sensibilités, ont participé aux ateliers des États généraux de l'alimentation. Cet amendement a pour objet de faire perdurer ce travail autour de l'alimentation. Le Conseil national de l'alimentation – CNA – est certes présidé par notre collègue Garot, mais ce n'est pas en sa qualité de député qu'il exerce cette fonction. Cet amendement vise à ce que le travail effectué par les parlementaires, notamment à la commission des affaires économiques, trouve un écho au-delà du pé...