Interventions sur "usage"

10 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Si les mots ont un sens, l'interdiction de l'usage du téléphone mobile durant toute activité d'enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur, dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges, est donc déjà possible et inscrite dans le code de l'éducation depuis 2010.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Il est vrai que, durant la campagne présidentielle, le candidat Emmanuel Macron avait promis que l'usage des téléphones portables serait interdit dans l'enceinte des écoles primaires et des collèges. Nous ne pouvions alors que l'approuver. Mais n'aurait-il pas été plus simple de prendre des dispositions pour mieux appliquer la loi qui existe déjà ? Lorsque l'on sait que la moitié des collèges ont inscrit dans leur règlement intérieur l'interdiction du téléphone en classe, voire dans la totalité ou u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...'utilisation par un élève « d'un téléphone mobile ou de tout autre équipement terminal de communications électroniques » : l'objectif est d'inclure les équipements connectés comme les tablettes, les ordinateurs ou les montres connectées, afin d'éviter un effet de substitution des appareils que les élèves apporteraient à l'école. Afin de ne pas pénaliser des élèves dont l'état de santé requiert l'usage d'équipements connectés, par exemple des appareils permettant aux enfants diabétiques de gérer leur taux de glycémie, une dérogation a été prévue pour « les élèves présentant un handicap ou un trouble de santé invalidant ». Rien à dire là-dessus, mais, là encore, tout cela relève du bon sens et ne nécessitait pas une codification dans la loi. Il s'agit là typiquement d'une loi bavarde, exactement...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...solue est impossible à cause du « manque de moyens » – ce n'est donc pas un problème législatif, mais bien un problème concernant l'exécutif. Elle précise que « les professeurs ne vont pas se transformer en police du portable alors qu'ils n'ont déjà pas le temps suffisant pour mener à bien l'apprentissage ». J'en viens maintenant à l'autorisation des téléphones portables ou des tablettes pour un usage pédagogique. Là aussi, un débat s'impose, même si je regrette que nous soyons amenés à en discuter maintenant, car nous aurons l'occasion d'y revenir lors de l'examen de votre texte sur la place du numérique à l'école. Tout d'abord, je pense que l'innovation pédagogique dispose de pistes très nombreuses hors du champ du numérique. Les écrans sont assez décriés comme source de la culture de l'imm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...ins tirent la sonnette d'alarme : l'addiction aux tablettes et smartphones serait dangereuse, notamment pour les plus jeunes. En France, au moins 5 % des adolescents sont considérés comme « accros » aux écrans. Selon de récents sondages, le temps passé par les jeunes sur leur smartphone dépasserait les 35 heures par semaine. Un spécialiste en comportements numériques fait le constat suivant : « L'usage abusif du numérique engendre le fait que l'on est toujours dans un même monde, on s'isole et effectivement cela peut conduire à des aspects dépressifs. » Nous ne devons pas négliger les alertes de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, l'ANSES, à propos du danger des portables pour nos enfants. Selon un rapport publié en 2016, les ondes élec...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Au vu de ces observations, il nous paraît important que des études soient menées avant une généralisation de l'utilisation des portables et tablettes à usage pédagogique dans nos établissements scolaires. Alors que le Parlement croule sous un emploi du temps surchargé par l'examen de projets de loi qui se succèdent à un rythme effréné, cette proposition de loi est totalement inutile car les textes en vigueur suffisaient, totalement inapplicable car aucune précision n'est apportée sur sa mise en oeuvre, totalement secondaire face aux défis qu'affronte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Savignat :

...nt le principe. Si nous entrons dans le XXIe siècle, dans l'ère du progrès, en affirmant que, pour l'éducation nationale, l'interdiction devient le principe, cela m'inquiète beaucoup, je vous le dis. En effet, lorsqu'on interdit, c'est qu'on a échoué à éduquer. Et cette loi ne se préoccupe pas des moyens que nous devons donner à l'éducation nationale pour qu'elle éduque nos enfants, y compris à l'usage des nouvelles technologies. Pour toutes ces raisons, nous voterons pour la motion de renvoi en commission.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Roussel :

Des collègues de votre groupe, monsieur Hetzel, étaient présents et ont pu poser leurs questions à l'ensemble des personnes auditionnées. Répondre aux enjeux éducatifs et de vie scolaire, pallier le manque d'encadrement du numérique qui entraîne de mauvais usages, empêcher nos enfants d'accéder à des scènes violentes sur leurs téléphones, prôner leur droit à la déconnexion sur le temps scolaire, tout cela n'est, selon vous, qu'une opération de communication. Pour ma part, je ne le crois pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Roussel :

Si nous avons modifié la proposition de loi, c'est pour mieux en encadrer l'usage. Je ne répéterai pas les excellents propos de Gabriel Attal sur l'application du programme présidentiel. Nous avons déjà débattu de ce texte en commission, en procédant à des auditions et en examinant ses dispositions. Si vous y aviez participé, monsieur Hetzel, vous auriez constaté que nous avons déjà discuté de tout ce que vous avez évoqué : nous avons écouté les protagonistes du domaine, et c'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

... loi à la loi, du droit à un droit qui est déjà suffisamment clair ? En 1992, le Conseil d'État a rédigé un excellent rapport sur la « logorrhée législative et réglementaire ». Nous sommes là en pleine logorrhée, alors que le Parlement a tant d'autres choses à faire. En outre, une mission d'information sur l'école dans la société du numérique a été constituée, afin d'approfondir la question de l'usage du numérique, de son développement et de son appropriation par la communauté éducative, les enfants et les jeunes. Si vous teniez à ce point à modifier la loi, monsieur le ministre, ne pouviez-vous pas au moins attendre les conclusions que cette mission doit rendre, en septembre, pour les intégrer dans un ensemble plus large, concernant notamment les usages du numérique, les risques d'addiction e...