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...l'hexagone. Vous ne l'imaginez certainement pas ; en effet cela serait difficilement concevable ! Et pourtant c'est exactement ce qui est en train de se passer au détriment des collectivités d'outre-mer, dans le plus grand désintérêt général. Avec ce texte, nous n'assistons ni plus ni moins qu'à une sorte de chantage qui voudrait faire croire que si l'on est contre l'arrêt des recherches et de l'exploitation des hydrocarbures en France, c'est que l'on ne veut pas « sauver la planète ». J'en veux pour preuve l'affreux chantage qui a consisté, en première lecture, à supposer un lien de causalité entre, d'une part, les velléités de développement de nos territoires et, d'autre part, les malheureux événements qui ont récemment touché les Antilles et qui nous ont tous profondément attristés. Comment pouvez...
...ain. On pourra citer, au choix, la suppression de certaines normes environnementales et sociales dans le BTP, la suppression des aides au maintien de l'agriculture biologique, le recul sur l'interdiction des néonicotinoïdes, le glyphosate, le nucléaire, etc. On l'a répété de nombreuses fois au cours des débats, mais je le redis encore : nous parlons ici de supprimer, sur une vingtaine d'années, l'exploitation d'une quantité d'hydrocarbures représentant seulement 1 % de notre consommation nationale. J'ai bien dit exploitation et non consommation, pour ceux d'entre nous qui n'auraient pas encore compris la douloureuse confusion qui est faite entre production et consommation d'hydrocarbures, et qui me fait craindre le pire quant aux vraies motivations qui ont sous-tendu les débats ayant abouti à ce proje...
Mes chers collègues, je comprends les inquiétudes exprimées par Gabriel Serville : l'impact économique de ce texte n'est pas négligeable pour certains territoires, dont la Guyane, qui voyaient leur avenir reposer sur l'exploitation du pétrole et d'autres énergies fossiles. Cela dit, renvoyer ce texte en commission n'apporterait rien de plus à mes yeux : dès la première lecture, le cas des territoires ultramarins a été évoqué, et je doute que la majorité change d'avis sur ce point. J'observe en outre que le permis d'exploration dit « Guyane maritime » a été renouvelé en septembre dernier, ce qui – à première vue – peut semb...
...e l'environnement, que vous avez cité tout à l'heure, ni même à la loi relative à la transition énergétique. Vous ne pouvez donc pas dire, en conscience, que ses dispositions pourront, de près ou de loin, nous garantir contre les risques climatiques comme l'ouragan Irma ; ce n'est pas bien. Vous ne pouvez pas tirer argument de cet épisode pour justifier la nécessiter de supprimer, d'ici à 2040, l'exploitation d'une quantité d'hydrocarbures représentant 1 % de la consommation nationale ; ce n'est pas sérieux. Personne ici ne peut raisonnablement croire que ce texte aura un impact climatique décisif. Certes, le battement d'ailes d'un papillon à un endroit donné peut provoquer un ouragan à un autre endroit, et vous pouvez toujours considérer qu'une diminution de 1 % des exploitations d'hydrocarbures est ...
...ore animalière s'est invitée dans nos débats et la girafe semble avoir la faveur de la plupart de mes collègues. Nous aimons bien, nous aussi, la girafe parce qu'elle a la tête dans les étoiles mais les pieds sur terre. Il semble à notre groupe que ce texte a une ambition, que nous partageons, sans ignorer pour autant certaines réalités, notamment celles et ceux qui sont concernés par la durée d'exploitation des hydrocarbures sur certains territoires, et dont nous devons tenir compte – je pense en particulier à Lacq, mais pas seulement. Cette loi va être un rendez-vous. Il y a ceux qui seront à l'heure et ceux qui feront le choix de ne pas l'être, pour des motifs que nos enfants et nos petits-enfants, je vous le dis, mes chers collègues, ne comprendront pas quand ils visionneront nos débats, dans qu...
...de nous permettre de réussir cette transition. Nous avons donc un désaccord stratégique de fond sur ce texte. Nous avons cependant démontré, par la voix de nos deux collègues qui ont défendu les motions de procédure, qu'il était possible de procéder différemment et que notre raisonnement était pertinent. De notre côté, nous ne voulons en effet pas commencer par interdire la recherche ainsi que l'exploitation des hydrocarbures pour ensuite développer d'autres sources d'énergie ; nous voulons d'abord pousser à leur développement, notamment en faisant progresser les filières d'énergies renouvelables. Cette orientation permettrait dans un premier temps de nous passer des importations de produits à base d'hydrocarbures et, dans un deuxième, de mettre fin à la production d'hydrocarbures sur le sol national...