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...au de proximité très complet et très développé. L'investisseur privé qui récupérera l'affaire fera une très belle opération, et l'État ne profitera plus de ces dividendes, qui étaient de 80 à 100 millions d'euros chaque année, et en augmentation ! Pour toutes ces raisons, nous aurions dû garder La Française des jeux dans le giron de l'État. Vous avez fait un autre choix. Vient ensuite le groupe Aéroports de Paris. En 2017, les dividendes versés par ces trois entreprises ont permis à l'État de percevoir 750 millions d'euros. Chaque année, vous le savez, ADP rapporte directement 174 millions d'euros à l'État.
Ce sont les Français qui sont les propriétaires de La Française des jeux, les propriétaires d'Aéroports de Paris, les propriétaires d'Engie !
...nous considérons que nous l'avons perdu, car, au-delà des formules et des mots, la réalité demeure un peu creuse. Le second combat visait à vous faire revenir sur vos projets de privatisation, qui sont, dans leur ensemble, une idiotie du point de vue économique et financier, car vous allez faire perdre beaucoup d'argent aux Français, et une erreur stratégique majeure, s'agissant en particulier d'Aéroports de Paris. Nous avons consciencieusement débattu et discuté chacun de vos arguments. À aucun moment nous ne nous sommes défilés. L'opinion que nous avons exprimée ici était, au fond, celle de toutes les oppositions. Vous considérez que c'est un attelage baroque, je considère que c'est un front républicain car il y va d'un intérêt supérieur de la nation. Ce second combat, nous l'avons perdu aussi....
...e-treize articles à son arrivée devant notre assemblée en première lecture, à la fin de l'été dernier. Cette loi est une somme de mesures qui n'ont parfois rien à voir les unes avec les autres. Ainsi, pourquoi vouloir inscrire dans une même loi la suppression du stage préalable à l'installation pour les futurs chefs d'entreprise, la législation sur les monnaies virtuelles et les privatisations d'Aéroports de Paris et de La Française des jeux ? Ce projet de loi ne constitue donc pas un ensemble cohérent. Surtout, il ne répond pas à l'objectif initial annoncé : servir la croissance et la transformation des entreprises. Il est bien loin de l'intention formulée par le Gouvernement dans son propos introductif : « Ce projet de loi vise à relever un défi majeur, celui de la croissance des entreprises, ...
… qui n'est pas sans rappeler la privatisation des autoroutes. Tout d'abord, le secteur d'activité en lui-même est stratégique. Les aéroports de Roissy-Charles de Gaulle et d'Orly constituent la première porte d'entrée sur le territoire français, et leur privatisation soulève évidemment la question du développement de l'économie touristique.
Alors que votre Gouvernement a pour ambition d'accueillir 100 millions de touristes à l'horizon 2020, vous voudriez confier au secteur privé leur point d'entrée sur le territoire. Le précédent de la privatisation ratée de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, confié à un actionnaire chinois sans expérience, devrait vous amener à vous interroger. Le vrai problème tient aux motifs pour lesquels vous voulez réaliser cette privatisation. C'est en réalité une décision budgétaire pour éviter de creuser notre dette au regard de nos engagements européens. En réalité, vous voulez vendre Aéroports de Paris parce que votre majorité n'a pas ...
Or cette décision de court terme sera une mauvaise affaire à long terme pour notre pays, que vous privez d'une importante rentrée financière annuelle. D'autant qu'il est bien difficile d'évaluer le juste prix d'ADP alors que le trafic aérien est en pleine croissance. Aéroports de Paris a accueilli 13,7 millions de passagers supplémentaires entre 2007 et 2017 ; la barre symbolique des 100 millions de passagers a été franchie. Les bénéfices liés à l'exploitation des cellules commerciales sont, eux aussi, en augmentation permanente. Il est donc à redouter que le montant de la vente d'Aéroports de Paris soit largement sous-estimé par rapport à la valeur réelle de cet acti...
...adre de cette privatisation. Là encore, vous l'avez refusé. Cette privatisation est également un mauvais coup porté à notre compagnie aérienne nationale, Air France, déjà fragilisée, il y a quelques jours, par la montée au capital de l'État néerlandais. Une compagnie aérienne a besoin d'une base stratégique forte dans son pays d'origine pour se développer et se garantir des relais de croissance. Aéroports de Paris constitue cette base stratégique pour Air France, qui devra, demain, négocier ses frais de redevance avec un opérateur privé. Cela fragilisera la compagnie et pourrait avoir un effet non négligeable sur le coût des billets pour nos compatriotes. Un autre effet pourrait être ressenti sur la desserte des aéroports parisiens par les lignes aériennes intérieures faisant l'objet d'une oblig...
...u contenu de ce projet de loi. Sans partager l'intégralité de l'analyse de nos collègues du groupe Les Républicains, nous nous accordons sur un point fondamental : l'erreur stratégique absolue consistant à dépecer ce qui reste de l'État français, par des privatisations dans les secteurs les plus stratégiques, puisque tout ce qui pouvait être privatisé l'a déjà été. C'est une erreur de privatiser Aéroports de Paris alors qu'il est le numéro un du secteur avec 281 millions de passagers et des résultats en plein essor – plus 7,6 % par rapport à 2017. Si vous privatisez Aéroports de Paris, ce sera la plus grosse privatisation française jamais réalisée, la troisième mondiale. C'est inédit, et c'est la raison pour laquelle l'émotion est telle dans le pays. Je suis sûr que vous avez noté, monsieur le mi...
...ls de relèvement pour les commissaires aux comptes. Mais à la différence de la loi Macron de 2015, la vôtre ne sera pas votée aux forceps, par le recours à l'article 49-3, mais par une majorité qui devra assumer la responsabilité de ses choix, en particulier celui de privatiser. Là est le noeud du problème. Vous avez décidé de privatiser les entreprises publiques rentables, stratégiques que sont Aéroports de Paris, La Française des jeux et Engie, dont les dividendes versés auraient pu alimenter le fonds pour l'innovation de rupture que vous voulez créer. Vous vous apprêtez à brader des joyaux nationaux sur l'autel des investisseurs privés et de leurs profits. Ce sont ces erreurs stratégiques et économiques que le groupe Socialistes et apparentés veut sanctionner en votant la motion de rejet préa...