Interventions sur "européen"

86 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Peyrol :

...Cette démonstration pouvant se révéler parfois contraignante pour une société qui voudrait se développer par croissance externe, il avait été prévu qu'il soit possible de démontrer que ces décisions étaient décidées plus tôt dans la chaîne de participation, notamment au niveau de la société mère, à condition que la société décisionnaire soit située elle aussi en France. Il se trouve que le droit européen interdit toute discrimination à l'égard de sociétés étrangères faisant partie de l'Union européenne. La tolérance selon laquelle les décisions relatives aux titres peuvent être prises par la société mère ne saurait donc continuer à s'appliquer aux seules sociétés françaises.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Mattei :

...nent ou non à un groupe fiscal, et que l'article 14 ne supprime donc pas l'intégralité de ce dispositif, mais seulement le traitement différencié qu'il prévoyait pour les entreprises étrangères. Ce faisant, il s'inscrit dans le droit fil de l'article 13 et nous ne pouvons qu'en saluer la sagesse, tant le risque financier que représenterait une incompatibilité de l'article 209 du CGI avec le droit européen grèverait lourdement nos ressources budgétaires – je n'y reviens pas. Bien que la mesure concernée ait été inspirée par la volonté d'encourager l'investissement dans les entreprises françaises, nous devons veiller à ne pas enfreindre le principe de la liberté d'établissement, édicté par le droit européen, afin de ne pas subir les aléas judiciaires que nous avons déjà évoqués.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

...t avons parfaitement admis qu'il existait, comme le rapporteur général nous l'a du reste lui-même indiqué, un risque juridique de contentieux – nous ne pouvons d'ailleurs ignorer, après avoir tant parlé de contentieux ces dernières heures, qu'il faut être très prudents. Nous avons donc tous reconnu qu'il convenait, si nous souhaitions conserver ce dispositif, d'éliminer les risques de contentieux européen, et nous nous sommes attelés à une rédaction, qui sera présentée par le rapporteur général ou par un autre collègue. En tout cas, plusieurs amendements convergent en ce sens et j'espère que le Gouvernement nous suivra sur ce point. J'ajoute que, malgré le plafonnement, introduit en 2013, de la déductibilité des intérêts dans le cadre d'une franchise de 3 millions d'euros, ce dispositif me semble...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

Ça commence à devenir surréaliste et on peut se demander ce que nous faisons ici : on aura presque envie de se dire, à l'issue de ces débats, qu'on pourrait peut-être confier à l'Union européenne le soin d'écrire la loi de finances ; cela nous éviterait au moins de trembler devant les risques de décisions éventuelles de Bruxelles. Le IX de l'article 209 du code général des impôts, qui encadre la déductibilité des charges financières afférentes à l'acquisition de certains titres de participation, actuellement en vigueur, permet que les charges ne soient pas déductibles si ce rachat est ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...ncitoyens, à savoir le recours à l'optimisation fiscale, qui n'a d'autre intérêt que celui d'augmenter les profits, ou les pratiques délibérément abusives des entreprises pour éviter le dû paiement de l'impôt. Vos justifications nous apparaissent donc fragiles, sinon absurdes. Vous prétendez qu'il faut supprimer le dispositif Carrez parce qu'il existe un doute quant à sa conformité avec le droit européen. Ce raisonnement ne tient pas la route : soit l'article 209 du code général des impôts est, dans sa rédaction actuelle, contraire ou partiellement contraire aux règles européennes, soit il ne l'est pas. De plus, vous jugez que la portée d'encadrement de ce dispositif est limitée. Dans ce cas, pourquoi décider de le supprimer plutôt que de le renforcer, compte tenu de l'importance de la lutte cont...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Cariou :

...quels feront l'objet d'amendements que nous examinerons plus tard. Surtout, nous attendons du Gouvernement qu'il nous indique clairement sa feuille de route pour négocier à Bruxelles des directives sur l'IS – l'impôt sur les sociétés – , car il en existe très peu aujourd'hui, et peut-être même pour modifier les traités sur certains points. Il n'est pas possible que la Cour de justice de l'Union européenne condamne et sanctionne régulièrement les dispositifs anti-abus que la France essaie de mettre en oeuvre depuis quinze ans. C'est un vrai problème de glissement de l'assiette de l'impôt sur les sociétés. Pascal Saint-Amans, qui travaille sur ces questions d'érosion des bases fiscales, a été entendu par la commission des finances. Selon lui, la solution – à laquelle nous souscrivons – est de bais...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Nous qui, à la différence de vous, voulons avancer en Europe, nous voulons que l'on se mette d'accord avec nos partenaires européens et adapter le droit français pour maintenir cet objectif tout en ayant une ambition européenne. C'est bien l'objet de l'article 14 et des amendements que nous examinerons. Je remercie Émilie Cariou d'avoir soulevé ce problème et posé la question, afin que nous puissions trouver une solution à l'amiable. Monsieur le ministre, puisque vous êtes un Européen convaincu, nous serions effectivement tr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Nous sommes dans une situation paradoxale : tout le monde dit que le dispositif est bon mais qu'il faut quand même le supprimer, parce qu'il ne serait peut-être pas conforme aux règles européennes. Vous nous avez dit tout à l'heure, monsieur le ministre, que vous vous donniez deux ans pour taxer les GAFA – Google, Apple, Facebook et Amazon – , et qu'au-delà de ce délai, vous reconnaîtriez que l'Union européenne avait échoué et en tireriez les conséquences. Combien d'années vous donnez-vous pour que l'harmonisation fiscale européenne se fasse vers le haut, et non pas vers le bas, et donc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

Plutôt que de supprimer le dispositif, comme il est prévu à l'article 14, cet amendement vise à le faire évoluer pour le rendre compatible avec le droit européen, sans lui faire perdre son caractère opérationnel. Il prévoit que la gestion effective des titres sera réservée à la seule société en ayant fait l'acquisition, en supprimant l'extension aux sociétés françaises liées. Nous avons travaillé sur ce sujet avec Mme Cariou – qui présentera son propre amendement dans un instant – et j'espère que vous y ferez droit. Je formulerai une observation. Au vu d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

... chaque pays, alors que nous voulons développer l'Europe. Nous nous retrouvons dans une situation paradoxale, tiraillés entre l'Europe d'un côté et les contraintes liées à l'assiette de l'impôt sur les sociétés de l'autre. Cet amendement tend à trouver un compromis juridique pour maintenir la solution Carrez tout en adoptant une approche protectrice, si je puis m'exprimer ainsi, au titre du droit européen.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Cariou :

Nous avons déposé deux amendements, nos 1202 et 1332, pour rendre le dispositif Carrez compatible avec le droit de l'Union européenne. L'amendement no 1332 tend à assimiler à une société établie en France toute société sise dans un État membre de l'Union européenne ; dans ce cas, la déduction d'emprunt sera admise. L'amendement no 1202 est plus large en ce qu'il supprime toute référence à un périmètre géographique. Cependant, dans les deux cas, il s'agit bien d'encadrer la déduction des charges financières, dès lors que l'end...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Barrot :

...e doit pas avoir de conséquences sur nos objectifs en matière de financement de l'aide au développement. Décorréler ces deux sujets permettra de dépassionner les débats et donc de mener des politiques cohérentes et ambitieuses dans ces deux domaines : la finance et l'aide au développement. L'exploration de pistes de financement innovantes nous semble capitale, tout comme la convergence au niveau européen, qui permettrait à la fois de lever plus de fonds et d'éviter de pénaliser l'attractivité des pays disposant de ce type de taxe.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...ra ce soir. Il est proposé aujourd'hui de revenir sur l'une des avancées arrachées en toute fin de la législature précédente, obtenue démocratiquement, votée par la représentation nationale, qui visait à étendre le champ de la taxe sur les transactions financières aux opérations dites « intraday ». Tout occupés à jouer des coudes avec le Brexit et en vous réfugiant derrière une hypothétique taxe européenne, vous proposez ainsi aux Français de les priver de 2 à 3 milliards d'euros de recettes qui permettraient pourtant de financer les priorités que j'évoquais.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

...e complètement dingue, plus 500 milliards de dollars pour tenter de relancer l'économie, ce qui n'est toujours pas le cas ! Et voilà qu'on se dit que le Brexit, qui met la place de Londres en difficulté, est l'occasion pour la France de récupérer quelques banques d'affaires. On oublie nos engagements dans le domaine de l'aide au développement et tous les efforts consentis dans ce domaine au plan européen, en particulier par la France, qui a été leader dans ce domaine. La taxe sur les transactions financières, notamment la taxation des transactions « intraday », ce sont entre 3 et 5 milliards d'euros qui permettraient de tenir l'engagement du Président de la République de 0,55 % d'aide au développement – ces dernières semaines, il n'a cessé d'être question de cet engagement. Le budget de l'aide au...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

...de dire M. Pancher est parfaitement exact. Voulons-nous respecter les engagements réitérés du Président ou allons-nous au contraire dès ce soir commencer à tout détricoter ? Telle est la question qui nous est posée. J'avoue que, quand j'entends qu'au respect de cet engagement on préfère assurer l'attractivité de la place de Paris pour, tirant parti du Brexit, en faire la première place financière européenne, les bras m'en tombent. On ne peut pas opposer ainsi finance et développement. Dans quelques jours, quand nous débattrons de l'immigration, vous serez les premiers à dire qu'on ne peut pas accueillir toute la misère du monde, même si nous devons en prendre toute notre part, pour reprendre la phrase de Michel Rocard. À ce moment-là, vous vous demanderez comment on fait pour que ces gens ne vien...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

… « J'ai également la conviction que créer une taxe sur les transactions financières dans un seul pays serait inefficace [… ]. D'où la nécessité de travailler d'abord au niveau européen, puis peut-être international. Au niveau européen, nous avons franchi un pas considérable le 10 octobre dernier – il parlait de 2016 – ; cela n'avait rien d'évident puisque les dix pays ont donné leur accord à une extension de l'assiette ». Monsieur le ministre de l'économie et des finances, on a régressé : les dix pays ne sont plus que six ou sept. Chers collègues, la France est donc le seul pay...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Si l'on ne consacre pas d'aides conséquentes au développement, il ne sert à rien de pleurnicher à propos du réchauffement et de l'immigration climatiques, de la ruée du Sud vers le Nord, ou de vouloir renvoyer tout le monde. Certes, je me rends évidemment compte que la France est un pays d'avant-garde dans ce domaine et qu'elle a su entraîner des pays européens, mais est-il utile de baisser la garde pour le moment ? Telle est la question qui mérite vraiment d'être posée dans le cadre de ce débat.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...ptes, votre empressement fut moins évident… Selon nous, cet empressement traduit un certain manque de courage politique de votre part : vous vous réfugiez derrière des considérations techniques alors même que des systèmes de taxation intra-journalières existent ailleurs. Je m'appuie, quant à moi, sur la proposition de M. Carrez : oui, battons-nous pour qu'une telle taxe soit appliquée à l'échelle européenne ! Regardons de plus près le rapport de la Cour des comptes à ce propos. Il n'affirme pas que la taxe sur les transactions financières est inutile ni qu'il faut supprimer le dispositif. En substance et en toute honnêteté, il considère que son déploiement s'est arrêté au milieu du gué : soit elle ne va pas assez loin, soit elle va trop loin. Et c'est cette dernière lecture politique que vous fai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMuriel Ressiguier :

Dans ses propositions pour l'Europe présentées le 26 septembre à la Sorbonne, Emmanuel Macron annonçait vouloir une taxe européenne sur les transactions financières, dont le produit serait affecté à l'aide au développement. L'ébauche d'une telle taxe a été mise en oeuvre en France au début du quinquennat de François Hollande mais, sous l'effet du lobby bancaire, son champ d'application est resté limité. En effet, en France, la TTF est restée très peu ambitieuse. Son assiette est trop réduite, son taux, actuellement fixé à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Giraud, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...aires qui, lors de la législature précédente, ont fait voter des amendements, contre l'avis du Gouvernement, s'agissant de la corrélation entre la taxe sur les transactions financières et l'aide au développement, afin d'essayer de mettre en place un système vertueux. Les impasses dans lesquelles nous nous trouvons aujourd'hui, qu'elles soient de nature technique ou en considération de la cohésion européenne – Gilles Carrez vient de les souligner – me font vraiment penser qu'il faut un nouveau type de relations, qu'il importe de mettre un terme à la schizophrénie – c'est, en quelque sorte, ce qu'a critiqué Jean-Noël Barrot tout à l'heure.