Interventions sur "mayotte"

11 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Je veux, en m'exprimant sur cet article, réagir aux propos de quelques collègues, notamment de La République en marche, qui s'étaient opposés au projet de loi asile et immigration. Tout en s'indignant d'une situation indigne et inhumaine, ils concluent aujourd'hui qu'elle doit subsister à Mayotte. Nous nous sommes efforcés, pour notre part, de prendre de la hauteur de vue, y compris en rappelant le contexte géographique, économique et social dans l'archipel et au regard de la République. De notre point de vue, s'il doit y avoir exception, c'est vers le haut, vers plus de droits sociaux, économiques et humains. Il ne s'agit pas, ce faisant, de méconnaître la difficulté de la question migr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMansour Kamardine :

Il y a quelque chose d'extraordinaire à parler de ce que l'on n'a pas vu ou que l'on ne connaît pas. Ceux qui sont effectivement allés à Mayotte se garderaient bien, en l'occurrence, de parler de l'action publique en matière d'immigration dans les termes que je viens s'entendre. Peut-être les clichés vieux d'une dizaine d'années ont-ils la dent dure ; toujours est-il que les choses ont beaucoup évolué puisque nous avons désormais, à Mayotte, l'un des centres de rétention les plus modernes de France : cela doit être su, et on l'a peut-être...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMansour Kamardine :

Je suis avocat, ma chère collègue, j'assure des permanences et il m'arrive de défendre des gens placés en rétention. Nous avons au barreau de Mayotte plus d'une trentaine d'avocats, qui prennent tous part, chaque fois qu'ils sont sollicités, à la défense des droits des étrangers. Il est donc inexact de soutenir devant la représentation nationale que les droits des étrangers ne sont pas respectés à Mayotte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMansour Kamardine :

Deuxièmement, les associations de défense des droits des étrangers sont admises dans le centre, où elles ont même des bureaux. Je ne suis pas le seul à le dire : tous ceux qui ont visité les lieux l'ont constaté. Sortons donc de ces clichés qui ne correspondent pas à la réalité mahoraise. Je voulais enfin revenir sur deux sujets évoqués par M. Lecoq. D'abord, si Mayotte n'était pas française, où se seraient réfugiées les personnes qui ont pris la fuite après les soubresauts que nous avons connus récemment avec Azali et le recours aux armes à Anjouan ? Elles sont toutes à Mayotte : nous avons 500 demandeurs d'asile ! On fait délibérément l'amalgame entre les demandeurs d'asile et les immigrés présents en situation irrégulière, à tort : les demandeurs d'asile qui ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

L'article 1er est pour le moins surprenant : il crée une inégalité – ou plutôt la recrée, puisqu'elle avait été supprimée – entre la France métropolitaine et le département de Mayotte. À Mayotte, une personne étrangère pourrait ainsi être emprisonnée cinq jours d'affilée sans avoir accès au juge des libertés et de la détention, alors qu'en France métropolitaine c'est pendant deux jours que les personnes en rétention peuvent être privées de ce droit. En effet, par cet article, le Gouvernement porte à cinq jours après le placement en rétention le délai au terme duquel, à Mayotte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRamlati Ali, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Cela a été dit, la pression migratoire exceptionnelle à Mayotte justifie pleinement l'allongement du délai de saisine du JLD. Je ne rappellerai pas tous les chiffres déjà cités par vous comme par nous, mais simplement les conséquences humaines de cette pression migratoire, les catastrophes humanitaires qu'elle entraîne. Il s'agit uniquement ici de tenir compte d'une situation dont les conséquences sont graves et qui freine le développement socio-économique d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...sour Kamardine – car ses propos étaient un peu difficiles à entendre – que ce n'est pas parce que l'on n'est pas allé à un endroit que l'on ne peut pas en parler. Pourtant député à la commission des affaires étrangères, je ne pourrais donc m'exprimer sur aucun pays du monde où je ne me sois pas rendu ? Il n'existe plus à l'Assemblée nationale de disposition permettant à tous les députés d'aller à Mayotte : il faut, pour cela, être en mission, et vous savez bien comment les choses se passent dans ce domaine. Je ne me suis jamais drogué de ma vie ; pourtant, de ma vie, je n'ai cessé de lutter contre l'usage des drogues. Bien que je n'y aie jamais goûté, je pouvais légitimement expliquer aux jeunes à qui je m'adressais dans mes précédentes fonctions qu'en prenant des drogues ils n'étaient pas sur l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

L'intervention qui vient d'avoir lieu me fait réagir. Nous parlons d'une question très sensible, qui peut nous sembler ne faire l'objet que de discussions théoriques et idéologiques, mais qui, sur le terrain, a des conséquences très concrètes sur le quotidien des Mahorais, de nos concitoyens d'outre-mer. Quand on est l'élu d'un territoire comme notre collègue Mansour Kamardine l'est à Mayotte, on prend un tel sujet à coeur. Je le comprends et j'en suis heureux : c'est normal lorsque les citoyens que l'on représente vivent des situations dramatiques.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

... tout en défendant des amendements qui aggravent la situation des immigrants des territoires d'outre-mer comme de nos nationaux. Voilà ce qui est dramatique dans votre idéologie ! La proposition de bon sens que contient l'article vise à améliorer le quotidien de toutes les personnes présentes à Mayotte, nationaux ou étrangers – des étrangers dont nous devons résoudre la situation plus rapidement et plus sereinement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Je l'ai dit : moi non plus, je ne suis jamais allée à Mayotte ; mais je répondrai avec plaisir à l'invitation de notre collègue Kamardine.