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...r aux problèmes mis en lumière par les gilets jaunes arriveront, quant à elles, après l'achèvement du débat national lancé par le Président de la République. L'État n'est pas resté inactif entre-temps, puisque le Parlement a déjà adopté, en décembre, la loi portant mesures d'urgence économiques et sociales. Pourquoi donc débattre, aujourd'hui, d'un texte visant à prévenir les violences lors des manifestations et à sanctionner leurs auteurs ?
Parce que nul ne peut ignorer la transformation, profonde et durable, des conditions d'exercice de la liberté de manifester dans notre pays, depuis les manifestations d'opposition à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes en 2014 jusqu'à celles, inédites dans leur forme, des gilets jaunes, en passant par la contestation de la loi travail en 2016. Chacun a ici en mémoire les graves violences qui, l'année dernière, avaient empêché la manifestation du 1er mai à Paris, et celles, hélas encore plus récentes, du samedi 1er décembre dernier. Ces défilés ont été marqués...
... que ce soit dans l'exercice de sa liberté d'expression ou dans sa mission de maintien de l'ordre, est un blessé de trop dans notre démocratie. Ce texte a une cible, nous le revendiquons : les casseurs, les agresseurs, les « black blocs ». Le climat de violence que ceux-ci instaurent tend la situation, provoque des blessés, menace des vies. Nous voulons qu'ils soient bannis de nos rues et de nos manifestations. Sur les deux premiers articles, instaurant des périmètres de contrôle lors des manifestations et une interdiction administrative de manifester, la commission a adopté une position de prudence, qui l'a conduite à supprimer l'article 1er et à n'apporter aucune modification à l'article 2 dans l'attente d'autres dispositifs, susceptibles d'apporter une réelle plus-value par rapport au droit exista...