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Monsieur le ministre, lors de l'examen en commission de ce projet de loi pour une école de la confiance, vous avez dit en substance que l'éducation devait faire consensus et qu'il n'y avait rien de politique. À défaut d'être surprise, j'avoue avoir été estomaquée par cette déclaration, qui contredit d'ailleurs celle de M. Macron. Lors de son annonce sur l'instruction obligatoire à 3 ans, celui-ci, à juste titre, avait en effet déclaré : « (.. ) il y a toujours quelque chose d'éminemment politique au sens le plus noble et le plus profond du terme, lorsqu'on parle (…) de l'Éducation, parce que c'est là qu'on construit la société qu'on a à faire et qu'on veut voir ». Nier cette lapalissade, monsieur le ministre de l'éducation nationale, est soit un manque d'amb...
En matière d'école, cela donne une « start-up education », dont les titres de votre projet de loi, monsieur le ministre, reflètent bien l'esprit et les priorités : « Garantir les savoirs fondamentaux pour tous », soit le moins-disant en matière d'éducation et d'instruction ; « Innover pour s'adapter aux besoins des territoires », et non pour adapter la pédagogie à des jeunes que leur biberonnage au numérique, entre autres, ne prédispose pas aux vieilles formes d'apprentissage ; « Améliorer la gestion des ressources humaines », c'est-à-dire trouver une ressource adaptable à des conditions de travail entamant les vocations les plus sincères de ces hussards noirs ; « ...
...nnez-nous les moyens d'acheter du matériel ! » Comment ne pas voir ici une similitude avec d'autres fonctionnaires, eux aussi contraints d'acheter eux-mêmes leur équipement de travail ? Cependant, votre Gouvernement est moins prompt à répondre aux doléances des enseignants, qui sont pourtant parmi les plus mal payés, par comparaison avec leurs collègues des pays membres de l'OCDE, pour un temps d'instruction plus long et des classes plus surchargées. Vous n'écoutez pas les personnels éducatifs, ni dans les instances représentatives nationales, ni lorsqu'ils défilent dans la rue. Vous les forcez donc à choisir d'autres formes d'actions. Ainsi, dans ma circonscription, les lycées Olympe de Gouges, à Noisy-le-Sec, et Jean Renoir, à Bondy, sont en grève continue depuis ce mardi 5 février. À Toulouse, 1...
...èle productif doit changer, tout comme notre modèle de consommation, s'il faut prévenir la culture du jetable, de l'obsolescence accélérée et des produits standardisés et aseptisés, alors nous devons y préparer notre jeunesse. Il faut donc absolument développer les enseignements relatifs à l'écologie, et favoriser partout l'éducation à l'alimentation pour lutter contre la malbouffe. Mais à cette instruction par la parole, l'école devra ajouter l'expérience, en assurant les conditions matérielles d'une véritable égalité d'accès à une alimentation saine, variée et de qualité. Pour cela, la cantine doit devenir bio à tous les échelons, pour combattre un habitus qui nous vient notamment d'un matraquage publicitaire tous azimuts auquel les plus jeunes sont particulièrement vulnérables. Assurer pour tous ...