12 interventions trouvées.
Ce texte instaure en effet la scolarité obligatoire dès l'âge de 3 ans, conformément à l'annonce présidentielle formulée lors des assises de la maternelle. L'occasion était trop belle, monsieur le ministre : il y aura bien une loi Blanquer, contrairement à ce que vous aviez déclaré en mai 2017 au congrès de la PEEP. Il est vrai que, s'agissant des rythmes scolaires ou de l'apprentissage de la lecture par petits groupes dans les zones d'éducation prioritaire, la méthode Blanquer a plutôt séduit.
...égration dans la société enfin. Le groupe Les Républicains a apprécié l'introduction de mesures de souplesse, qui permettent de réduire les inégalités territoriales et renforcent les chances de réussite scolaire. Permettez-moi de rappeler que les grandes lois d'orientation pour l'école avaient vocation à s'appliquer pendant quinze ans environ, le temps du cheminement d'une cohorte d'élèves de la maternelle au baccalauréat. Tel fut le cas de la loi Jospin de 1989, qui a parachevé la démocratisation de l'école. Cela devait être également le cas de la loi Fillon de 2005, première loi d'orientation et de programmation en la matière, qui a instauré le socle commun de connaissances et de compétences. Cependant, en 2012, la gauche a voulu sa loi sur l'école et s'est empressée de faire voter la loi de refo...
...synonyme de réussite. On peut aussi s'interroger sur le sens de cette décision, prise sans aucune concertation. La scolarité obligatoire dès 3 ans risque de perturber les plans des parents qui apprennent à lire, écrire et compter à leurs enfants. Ce choix offert aux familles est parfaitement légal, l'instruction des enfants étant contrôlée à partir du CP. Désormais, le contrôle commencera dès la maternelle. Ainsi, des inspecteurs viendront au domicile, mais pour y faire quoi ? On peut se le demander. Quelles sont les motivations des parents qui font le choix de commencer l'instruction en famille ? Tous les enfants de 3 ans sont-ils prêts pour des horaires réguliers ? Combien d'élèves, parmi les 26 000 concernés, souffrent d'un handicap ou d'une difficulté qui impose un autre choix que l'école à 3 ...
Je crains que « l'avant-gardisme français », pour reprendre votre expression, monsieur le ministre, ne fasse guère d'émules en Europe. Plusieurs pays de l'OCDE, évoqués tout à l'heure par Patrick Hetzel, obtiennent d'excellents résultats aux tests internationaux comme ceux du PISA, grâce à une politique de la petite enfance dynamique en période préscolaire. La focalisation sur l'école maternelle est certes intéressante, mais elle ne doit pas déboucher simplement sur un abaissement de l'âge de l'instruction obligatoire. Elle doit aussi mener à une formation dédiée des personnels et à un meilleur taux d'encadrement. Il s'agit de faciliter la transition entre le cycle des apprentissages premiers et celui des apprentissages fondamentaux. Je souscris aux avancées prévues à l'article 6 concer...
...e premier cycle, cela aura des répercussions au collège et au lycée. Il nous faut donc continuer à l'accompagner et à l'amplifier. C'est dans ce contexte que le projet de loi pour une école de la confiance prend son sens, notamment au travers de sa mesure la plus forte : l'abaissement de l'âge de l'instruction obligatoire à 3 ans, annoncée par le Président de la République lors des assises de la maternelle, au début de l'année dernière. Nous soutenons cette mesure depuis le départ, tant elle nous paraît constituer un levier puissant contre l'échec scolaire. En s'attaquant aux inégalités dès le plus jeune âge et en offrant aux enfants les moyens d'un apprentissage précoce du langage et de la socialisation, nous nous donnons la capacité de mener une véritable politique de lutte contre les inégalités ...
...n changement essentiel puisque, je le répète, 98,9 % des enfants de 3 ans sont déjà scolarisés. Il suffira de prévoir des moyens supplémentaires et des locaux adaptés. La vraie question est évidemment la suivante : comment les collectivités seront indemnisées de ce surcoût ? Or j'ai cru comprendre que la compensation ne serait intégrale que pour les communes ne versant pas spontanément de forfait maternelle pour l'école privée. Il faudrait donc éclaircir ce point. Par ailleurs, le respect de l'obligation de scolarisation à 3 ans ne constitue pas forcément la panacée. De nombreux chercheurs insistent en effet sur la nécessité d'un continuum dans la prise en charge de l'enfant entre 0 et 6 ans. Un rapport du Défenseur des droits de 2018 préconise de considérer globalement le petit enfant, notamment e...
.... Nous nous interrogeons par exemple sur la manière dont l'obligation s'articulera avec le service national universel, mais aussi sur les moyens humains et financiers nécessaires. La mesure phare du projet de loi, l'avancée de l'âge de l'instruction obligatoire à 3 ans, est une mesure que nous défendons depuis plusieurs années. Elle s'accompagne d'une politique volontariste pour faire de l'école maternelle un lieu de vie et d'apprentissage fondamental dans la construction de l'enfant et tend à donner à chacun les mêmes chances de réussir. Cette mesure ne concerne certes que 26 000 élèves, concentrés plus particulièrement sur certains territoires. À ce titre, nous avons une pensée toute particulière pour nos concitoyens mahorais et guyanais. L'État s'est engagé à transférer les ressources nécessair...
... même de la fonction publique qui est mis à mal, avec de surcroît un danger de précarisation des assistants d'éducation, exerçant une fonction d'enseignant sans en avoir le statut. De manière concomitante, vous avez récemment supprimé plus de 2 600 postes d'enseignants. Dans le même temps, la FCPE a enregistré depuis la rentrée plus de 30 000 heures d'absence de professeurs non remplacées, de la maternelle au lycée. Vous marchez sur la tête. Vous arguez de votre volonté de bonne gestion des ressources humaines afin de rendre possible des dérogations au statut de la fonction publique pour les corps des personnels d'éducation, des psychologues de l'éducation nationale, des personnels de direction et des personnels d'inspection, toujours dans le même objectif : assouplir le statut et casser les princ...
...portance que nous aurions souhaité voir apparaître – ainsi la question de la place du handicap, d'abord absente du texte, y a-t-elle finalement été introduite sommairement. Il y a ce que le texte affirme – l'ambition d'élever le niveau général des élèves et de promouvoir la justice sociale – et ce qu'il ne dit pas du tout – l'obligation qu'il va entraîner pour les communes de financer les écoles maternelles privées et publiques à hauteur de 100 millions ou 150 millions d'euros, ce qui risque d'accentuer la concurrence entre le public et le privé, ou la problématique du harcèlement, dont nous devons nous saisir. Surtout, entre les deux, il y a des sujets d'importance majeure, parmi lesquelles : les notions controversées d'exemplarité et de droit de réserve, qu'il faudrait rappeler aux enseignants ; ...
...onnaissance des ATSEM au-delà des décrets de mars 2018. Recréer de la confiance en l'école, c'est aussi considérer les relations chaotiques, voire conflictuelles, des parents avec l'institution scolaire, quand il ne s'agit pas de leurs désillusions face à cette promesse républicaine de l'égalité des chances. Le décrochage scolaire est souvent précédé de celui des parents. Ayant dirigé une école maternelle pendant vingt ans, j'ai acquis la conviction qu'il s'agit d'une école en soi. Toutes les recherches démontrent qu'elle est le lieu privilégié pour l'apprentissage du vocabulaire et la maîtrise du langage, confortant ainsi son rôle dans la prévention des inégalités. Ces recherches renforcent également la nécessité d'une approche adaptée quand les apprentissages se font en milieu créolophone. À La...
...oumises visent à ce qu'aucun enfant ne soit laissé au bord du chemin et qu'un continuum éducatif soit facilité. Tout d'abord, l'article 2 concerne l'instruction obligatoire dès l'âge de 3 ans. Nous savons à quel point les écarts de niveau d'acquisition du langage à l'entrée au cours préparatoire peuvent avoir des conséquences néfastes pour la réussite scolaire des enfants. La scolarité à l'école maternelle est le moment où se préparent les apprentissages fondamentaux et les réussites futures. Rendre obligatoire l'instruction de tous les enfants dès 3 ans est donc une mesure de justice sociale. Par ailleurs, un amendement adopté en commission des affaires culturelles et de l'éducation vise à garantir la réussite scolaire de tous. Afin d'assurer une continuité éducative entre le premier et le second...
...e. Deux fois étendue, jusqu'à l'âge de 14 ans, puis de 16 ans, elle s'appliquera désormais, grâce à ce projet de loi, pour la première fois depuis Jules Ferry, à des enfants de moins de 6 ans. Cette mesure phare constitue un véritable levier de lutte contre les inégalités sociales, pour que chaque enfant, quel que soit son milieu social d'origine, ait les mêmes chances de réussir grâce à l'école maternelle. Celle-ci constitue une étape essentielle du parcours des élèves dans l'acquisition des savoirs et du savoir être. Elle permet à chaque enfant d'acquérir les compétences indispensables pour aborder l'apprentissage des savoirs fondamentaux et pour lutter contre l'inégalité face au langage. C'est un moment majeur pour la réussite de leur scolarité. De nombreuses études ont démontré une forte corrél...