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...udiants en L2, c'est-à-dire ceux intégrant la première année du dispositif, auront essentiellement une mission de surveillance et d'aide aux devoirs au collège, qui, bien que parée d'une appellation censée la rendre plus attractive, n'a absolument rien de nouveau _ je faisais déjà ça il y a quarante ans, lorsque j'étais moi-même surveillante. Les étudiants en L3 pourront, eux, se voir confier une classe, sans que cela leur garantisse en aucune manière de bénéficier d'une formation de nature à leur permettre de dispenser un enseignement de qualité.
...re d'opérer des pré-recrutements et de diversifier les profils des futurs enseignants, cela ne peut se faire qu'avec l'ambition de former au mieux celles et ceux qui se trouveront demain face aux élèves. Or cet article, qui ne précise ni les contours, ni le statut, ni les missions des assistants d'éducation, ne permet pas d'écarter le risque d'une précarisation, puisqu'il est prévu de confier des classes à des étudiants qui ne sont pas encore enseignants et semblent _ du moins nous le craignons _ devoir constituer des espèces de brigades de remplacement, ce qui ne correspond certainement pas à l'ambition que nous devons nous fixer pour les enseignants et pour les élèves. En tout état de cause, nous sommes bien loin du dispositif auquel vous vous référez, à savoir le pré-recrutement de type IPES...
...rallèle. Votre mesure n'est donc pas exceptionnelle. En quoi serait-t-il social de gagner de l'argent en se voyant offrir la possibilité, non plus d'être AED, mais d'enseigner en troisième année ? Rien ne dit que ce sera possible. Le métier d'enseignant est difficile et ne s'improvise pas. Ce n'est pas parce que l'on suit des cours d'histoire à l'université que l'on est capable d'enseigner à une classe de troisième. Il faut être formé, savoir prendre du recul par rapport à sa matière, connaître les outils pédagogiques, le programme. La confusion des genres est totale ; rien ne nous dit que l'élève sera préparé et supervisé par un professionnel. Votre proposition s'apparente, non à un prérecrutement, mais à une façon de boucher les trous compte tenu de l'absentéisme récurrent dans ce métier, et ...