Interventions sur "enseignant"

5 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Le sujet est sérieux, et je partage évidemment les réserves que vient d'exprimer Mme Rubin au sujet de l'article 14. Comme je le disais dans la discussion générale, s'il est vraiment nécessaire d'opérer des pré-recrutements et de diversifier les profils des futurs enseignants, cela ne peut se faire qu'avec l'ambition de former au mieux celles et ceux qui se trouveront demain face aux élèves. Or cet article, qui ne précise ni les contours, ni le statut, ni les missions des assistants d'éducation, ne permet pas d'écarter le risque d'une précarisation, puisqu'il est prévu de confier des classes à des étudiants qui ne sont pas encore enseignants et semblent _ du moins no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Victory :

Comme viennent de le dire nos deux collègues, face à la pénurie d'enseignants et aux énormes problèmes de recrutement qui se posent actuellement, le texte prévoit de constituer un vivier censé remplacer progressivement les EAP _ étudiants apprentis professeurs _, en mettant en place un nouveau système dont on ne sait pas encore vraiment comment il va être financé. À mon sens, nous devrions surtout nous interroger sur ce qui nous a conduits à la situation présente, marquée...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Je voudrais dire un mot des deux amendements précédents, relatifs à la formation continue des enseignants, dont le retrait m'a empêché de m'exprimer. Mme la rapporteure nous a expliqué que l'ampleur du chantier était telle que nous choisissions mal notre moment. Or toutes les idées susceptibles d'améliorer la formation continue sont bonnes à prendre. Nous aurions donc pu en discuter davantage. Le groupe Les Républicains est plutôt favorable à l'article 14, qui prévoit le pré-recrutement des assista...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

...sais, pour en avoir beaucoup dans mon entourage, que les AED, les assistants d'éducation, gagnent déjà 620 euros à mi-temps, et ont le temps d'étudier en parallèle. Votre mesure n'est donc pas exceptionnelle. En quoi serait-t-il social de gagner de l'argent en se voyant offrir la possibilité, non plus d'être AED, mais d'enseigner en troisième année ? Rien ne dit que ce sera possible. Le métier d'enseignant est difficile et ne s'improvise pas. Ce n'est pas parce que l'on suit des cours d'histoire à l'université que l'on est capable d'enseigner à une classe de troisième. Il faut être formé, savoir prendre du recul par rapport à sa matière, connaître les outils pédagogiques, le programme. La confusion des genres est totale ; rien ne nous dit que l'élève sera préparé et supervisé par un professionnel. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...mesure ne relève pas vraiment de la pré-professionnalisation, mais plutôt de l'enrichissement du vivier pour assurer les cours. Par ailleurs, dans les académies que vous avez citées, les territoires sont très inégaux. J'en connais certains, en particulier dans le 93 ou le nord du 92, où je vis, où se concentrent le plus de contractuels, lesquels n'ont pas forcément reçu la même formation que les enseignants fonctionnaires. Je crains fort que ces AED ne s'ajoutent aux contractuels déjà présents sur ces territoires populaires, où le problème de l'attractivité se pose tout particulièrement. Pourquoi ne pas chercher à améliorer l'attractivité, qui représente un réel obstacle ? Je n'ai pas de problème à parler de vocation _ certains l'ont _ mais il faut l'avoir vraiment chevillée au corps pour enseigner...