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J'ai le plaisir, avec les membres du groupe La France insoumise, de déposer cette proposition de loi, qui demande à l'Assemblée nationale d'interdire l'usage du glyphosate en France. Devant la commission des affaires économiques, une majorité hétéroclite s'est réfugiée dans une défense intégrale de l'agriculture française pour, une fois de plus, décider… de ne rien décider ! Afin de motiver le rejet du texte, ont été invoqués pêle-mêle : l'équilibre économique précaire des exploitations agricoles, la préservation de la souveraineté alimentaire française et l'état d...
Nous savons qu'une vaste majorité de citoyennes et de citoyens est favorable à l'interdiction du glyphosate d'ici 2020. La semaine dernière, lors de l'examen de la présente proposition de loi en commission des affaires économiques, M. Matthieu Orphelin a déploré que celle-ci soit inscrite à l'ordre du jour de la niche parlementaire du groupe La France insoumise en cinquième position. Cela lui semblait « paradoxal » compte tenu de l'« urgence » de la question. Par ailleurs, nous avons été accusés d'uti...
... à nous l'imputer. Au demeurant, votre action se résume à la communication, chers collègues de la majorité. S'agissant des actes, nous attendons toujours, ce qui justifie ce débat. Le président Macron, lui, communique. Nous avons tous à l'esprit son tweet du 27 novembre 2017, dans lequel il déclare : « J'ai demandé au Gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l'utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans » – ce qui nous mène à 2020.
...e inscription. Toujours dans le cadre de la loi EGALIM, nous avons souhaité interdire clairement l'utilisation de pesticides dans une zone tampon de 200 mètres autour des lieux publics, notamment des écoles. Nous avons ensuite déposé une proposition de loi en ce sens – que vous avez également refusée. Permettez-moi donc d'avoir de sérieux doutes sur votre volonté de restreindre l'utilisation du glyphosate et de protéger la population. Parmi les arguments que j'ai entendus en commission, monsieur Moreau, vous avez dit : « La prise de conscience doit se faire au niveau européen et la France doit être aux avant-postes pour la préservation de notre environnement, la santé des agriculteurs et des citoyens européens. » Toujours selon vous, « ce serait un non-sens d'interdire à nos agriculteurs français...
C'est exactement ce que l'on constate avec la parole du Président de la République, qu'il a lui-même reniée le 24 janvier dernier, en déclarant que la France ne parviendra pas à se passer « à 100 % » du glyphosate dans les trois ans. Vendredi dernier, monsieur le ministre, vous n'avez pas écarté la possibilité de permettre l'épandage de glyphosate sur 50 % des surfaces agricoles françaises.
Quand on sait que le glyphosate n'est pas utilisé dans toutes les cultures et qu'il représente 30 % des volumes d'herbicides vendus en France, on comprend que vous nous préparez à l'échec de votre trajectoire de sortie du glyphosate.
Nous considérons que la loi doit être appliquée et que le monde agricole doit être accompagné, qu'il est nécessaire de mettre en oeuvre une politique volontariste plutôt que de se limiter à faire encore de la communication ! Jean-Baptiste Moreau affirmait haut et fort : « l'interdiction du glyphosate est actée, le Président de la République, M. Emmanuel Macron, a pris l'engagement d'arrêter l'utilisation du glyphosate d'ici à trois ans ; il est hors de question de revenir dessus. » Alors, mes chers collègues, saisissez la chance que nous vous offrons pour l'acter vraiment et votez cette loi de bon sens. Je conclurai en citant M. Hulot, qui dénonçait dans Le Monde du 3 février dernier la volo...
... du peuple, un peuple dont il ne faut pas avoir peur. J'étais majoritaire lorsque j'ai été élu, je me retrouve minoritaire, un peu comme Jean-Jacques Goldman quand il chantait « Papa, quand je serai grand, je sais ce que je veux faire Je veux être minoritaire ». Le problème du déroulement des séances d'aujourd'hui, c'est que nous allons aborder beaucoup de choses passionnantes – interdiction du glyphosate ou survie de nos agriculteurs, par exemple. Mais il eût sans doute été plus sympathique que moins de textes soient examinés, afin que nous ayons une chance d'approfondir vraiment ces questions. Aujourd'hui, le peuple demande une participation. Il ne veut pas la suppression du Parlement ; il demande une combinaison du pouvoir participatif et du pouvoir législatif. Cela marche très bien dans un pa...