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Cet article vise à rendre plus pragmatique et plus opérationnel le passage du second au troisième cycle des études de médecine. La suppression des épreuves classantes nationales va dans le bon sens, car elle permet de mieux prendre en compte la dimension territoriale du projet de chaque étudiant ainsi que de son parcours. J'appelle votre attention sur ce point, madame la ministre : il faut bien veiller à ce que tous les territoires puissent y trouver leur compte en fonction de leurs besoins respectifs. Je pense notamment à ma région, la Corse, où, en raison de l'absence de CHU, cas unique dont nous reparlerons, il n'existe pas de deuxième cycle d'études médicales. L'affectation en troisième cycle par subdivisio...
...ser les spécialités recherchées. Dans le même ordre d'idée, j'appelle à nouveau l'attention sur la question des stages et sur la volonté de développer une médecine de ville : il faut agir pour que les maîtres de stage aient moins de difficulté à trouver du temps afin de le consacrer, évidemment, à la médecine, et il faut également travailler avec les territoires, pour proposer aux stagiaires des parcours de vie – hébergement, accessibilité, cohérence.
...iversitaire de rattachement repose sur un classement établi sur la seule base du résultat obtenu par chaque étudiant aux ECN. L'article 2 propose la suppression de ces épreuves, pour faire reposer la procédure d'affectation sur un ensemble de critères associant les connaissances et les compétences des étudiants, ces derniers étant évalués dans le cadre d'épreuves plus diverses ainsi que sur leur parcours et leur projet professionnels. Si nous pensons – en tout cas, je pense – que cet article va dans le bon sens, une fois encore, il eût été préférable que le Gouvernement présente au Parlement un projet de réforme des études pleinement abouti et très clair. Enfin, pour ma part – je sais que les positions divergent dans tous les groupes à ce propos – , je souhaite que nous puissions revenir au cou...
...portant, car certains doyens de facultés de médecine sont inquiets de la faisabilité d'une réforme systémique aussi large, imposée dans un calendrier aussi serré. Si nous sommes favorables à cette évolution, le Gouvernement ne présente pas de manière claire et aboutie l'impact de son projet, s'agissant notamment de la future méthode d'évaluation qui se fondera sur le profil des étudiants et leur parcours. De plus, quels sont les besoins du territoire ? Soyons attentifs à ne pas bloquer les étudiants en plein milieu de leurs études avec le stage obligatoire en zone sous-dense, avant tout passage en troisième cycle, introduit par amendement en commission. Les offres de stages ne sont pas assez importantes sur l'ensemble du territoire, et il n'est pas question de créer des déséquilibres ou des disp...
Par cet article, vous entendez réviser les épreuves classantes nationale. La procédure d'affectation se ferait sur une nouvelle évaluation, dont les résultats par subdivision territoriale et par spécialité se fonderaient sur des épreuves plus diversifiées, le parcours de formation ainsi que le projet professionnel de l'étudiant. Cette évaluation conditionnerait ensuite l'affectation en troisième cycle. Pour mettre en place ces mesures, vous renvoyez à de nombreux décrets, ce qui rend difficile l'examen approfondi d'un tel article. Si nous saluons la fin des fameuses ECN, souvent traumatisantes pour nos étudiants, si nous ne pouvons que cautionner le fait de p...
Avis défavorable. Votre amendement tend à ne tenir compte, dans le mode d'accès au troisième cycle, que des seuls besoins territoriaux. C'est nécessaire, bien sûr, mais il ne faut pas oublier les connaissances, les compétences et le parcours professionnel de l'étudiant.
... débat que nous venons d'avoir. Nous mesurons bien qu'il y a des besoins à combler en matière de médecine générale dans les zones sous-denses. Tout à l'heure, il a aussi été question de médecine scolaire. Un sujet a été assez peu abordé : c'est celui de la médecine du travail. Là aussi, nous constatons un déficit important de médecins du travail dans l'ensemble du pays. Mme la ministre a parlé de parcours différenciés : je peux entendre cette nécessité, mais il est également nécessaire d'essayer de faire découvrir à tous les praticiens l'ensemble des spécialités. Si les médecins généralistes ne connaissent pas suffisamment la réalité du métier de médecin du travail, qui peut être un partenaire pour les médecins de ville, nous allons au-devant de problèmes importants. Passer sept ou huit heures de...
Avis défavorable. Comme vous, monsieur Berta, je suis convaincue de l'importance du savoir-être, qui a été rappelée par d'autres orateurs depuis le début des discussions. Cet amendement me semble cependant satisfait car le texte prévoit l'évaluation des connaissances et compétences, et du parcours de l'étudiant.
Si, comme nous l'avons évoqué, cet article va dans le bon sens, il aurait été préférable, une fois de plus, que le Gouvernement présente au Parlement un projet de réforme des études pleinement abouti et plus clair. Or la méthode d'évaluation, qui se fondera sur le profil des étudiants, sur leur parcours et les besoins des territoires, manque de clarté. Quel que soit son lieu d'études, chaque étudiant doit avoir la garantie d'être évalué de façon équitable. En complétant l'alinéa 3, cet amendement vise à définir des référentiels opposables.
Avis défavorable. Cette répartition ne prend pas en compte le parcours et le projet professionnel de l'étudiant. Par ailleurs, cette question, qui fait l'objet de discussions à l'heure actuelle, fera l'objet d'un décret.
...t d'ouvrir différentes voies pour les stages, notamment un stage de recherche en troisième année, qui pourrait être pris en compte dans la validation des connaissances pratiques. J'ai été parmi les premiers étudiants à bénéficier des doubles cursus médecine-sciences via l'École de l'Inserm Lilian-Bettencourt, en 2003. Ces cursus, qui se sont développés depuis, étaient à la discrétion de quelques parcours d'excellence dans certaines facultés. Lorsque les terrains d'accueil manquent, un stage de recherche permet aux étudiants d'avoir accès à une logique scientifique poussée. Ce stage peut non seulement éveiller des vocations mais aussi offrir un plus grand nombre de terrains de stage, tout en étant pris en compte dans la validation des cursus cliniques. Certains d'entre nous ont bénéficié de ces ...
Avis défavorable. Un tel stage entre pleinement dans le projet et le parcours de l'étudiant. L'amendement est donc déjà satisfait.
Avis défavorable. Nous avons fait le choix de transformer les études de premier ou deuxième cycles précisément pour éviter l'échec. L'évaluation se fera selon le parcours de l'étudiant, afin de proposer à celui-ci une spécialisation et un territoire. Comme dans toute autre discipline, l'étudiant qui ne travaille pas ne pourra pas se réinscrire.
Il précise que les épreuves d'admission en troisième cycle des études de médecine, notamment à l'oral, doivent garantir une équité de traitement entre les étudiants. Les universités ne doivent pas favoriser leurs étudiants. J'ai le souvenir d'épreuves locales d'internat où, le parcours du candidat étant connu, les questions se trouvaient adaptées. Il faut donc garantir l'anonymat de l'université de provenance de l'étudiant, sans quoi les universités chercheront à garder leurs propres étudiants comme internes. C'est ce qui se passait il y a quelques années, avant qu'une épreuve nationale ne soit organisée.
... collectivités régies par l'article 73 de la Constitution, en conférant une priorité aux étudiants qui y ont effectué leur premier cycle. Cette affectation prioritaire serait une option ouverte à ceux qui le souhaitent. Elle n'aurait donc aucun caractère automatique ni obligatoire. Elle s'inscrirait dans la logique de la réforme de l'accès au troisième cycle, qui vise à tenir davantage compte du parcours, du profil, des compétences et du projet des étudiants. Il n'existe pas encore d'études de médecine complètes dans les collectivités concernées. Les étudiants sont donc obligés de partir effectuer leur deuxième cycle ailleurs, ce qui réduit de fait leurs chances d'exercer la spécialité de leur choix dans leur région d'origine. Pourtant, ces collectivités sont frappées par une pénurie dans certai...
Il découle de la précision apportée à l'alinéa 8. Il vise à ce que la répartition sur l'ensemble du territoire national prenne en considération, en plus du parcours professionnel et du parcours de formation, les besoins et les capacités des hôpitaux à recevoir et à former les internes.
Comme cela a été un peu dit, il me semble très important d'insister sur le fait que ce texte transforme les études et favorise les stages et le parcours professionnel des étudiants. Sur ces sujets, on apprend plus efficacement lors des stages,
Le parcours professionnel de l'étudiant prendra en compte ce sujet important, qui relève néanmoins davantage du domaine réglementaire que de celui de la loi. Mon avis est défavorable.