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J'aimerais, puisque nous entamons cette discussion, poser la question de la répartition des médecins et des moyens que nous nous donnons pour lutter contre la désertification médicale. Celle-ci est un angle mort du grand débat national. La question de l'accès à la santé n'a pas été retenue par le Président de la République comme sujet de débat durant ces trois mois. Et pourtant, si l'on étudie attentivement ce que les Français ont écrit dans les cahiers de doléances – j'en ai ouvert un dans ma permanence – , la question de l'accès aux soins, de la présence médicale revient de ...
...du site, lesquelles présenteraient en outre des risques élevés d'abandon du site. Cet hôpital est la seule structure régionale de réadaptation pneumologique. De plus, elle se préparait à accueillir un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes – EHPAD. Comment pouvez-vous déclarer, madame la ministre, que vous voulez « tout faire pour répondre à l'angoisse de la désertification médicale », que vous vous êtes « engagée à associer pleinement les parlementaires, et cet engagement sera tenu », et que vous souhaitez renforcer la place faite aux élus en amont des décisions ? En effet, non seulement vous ne répondez pas à nos multiples sollicitations – celles du maire, qui vous a interpellée deux fois, notamment lors du dernier congrès de l'Association des maires de France à Paris, et ...
...hôpitaux, leurs déficits cumulés, qui ne sont pas résolus par la loi de financement de la sécurité sociale, font peser sur leurs moyens des tensions qui rendent impossibles des recrutements pérennes, favorisant le recours aux intérimaires avec ses effets pervers, notamment le surcoût. C'est cela qu'il faut régler. La concurrence entre le GHT de Dieppe et le CHU de Rouen en matière d'attractivité médicale tourne toujours au bénéfice de la métropole. Je me permets de rappeler que l'affectation d'assistants spécialistes régionaux – ASR – , est un des leviers dont dispose la ministre de la santé et les ARS en matière de démographie médicale. Or force est de constater que les ASR sont affectés dans les établissements où on en a le moins besoin, même quand la décision relève des ARS, alors qu'ils devra...
J'ai dû leur dire d'aller aux urgences. Les citoyens savent nous trouver. Il serait donc bon de nous mettre dans la boucle. Il y a deux ans je me suis opposé à ce qui était fait en termes de zonage dans mon département. Il compte en effet beaucoup de médecins thermalistes, qui sont pris en compte dans le calcul de la démographie médicale alors qu'ils ne font pas de la médecine libérale et j'ai dû me battre pour faire comprendre que c'était en réalité une zone sous-dense parce qu'il n'y avait pas beaucoup de médecins généralistes. Cet amendement propose simplement une concertation avec les collectivités territoriales. Vous le savez, beaucoup de collectivités – communautés urbaines, communautés d'agglomération ou communautés de co...
...rai de celle que je connais le mieux : sur les 100 membres que compte la CRSA de ma petite région, il y a trois ou quatre représentants des personnes handicapées. Hormis ces trois ou quatre personnes véritablement compétentes sur les questions de handicap, les 95 autres prennent des décisions en la matière sans y comprendre grand-chose. C'est exactement la même chose s'agissant de la démographie médicale. Les URPS sont sous-représentées dans les CRSA – en Corse, pas plus de trois ou quatre représentants en tout, médecins, infirmiers et kinésithérapeutes. Si on n'adopte pas ce dispositif, on éloigne les professionnels de santé du coeur de leur métier.
S'agissant de pénurie médicale, j'appelle votre attention, madame la ministre, sur la situation particulière des zones frontalières, en particulier lorsqu'existent de l'autre côté de la frontière des établissements de santé extrêmement importants. C'est le cas des hôpitaux universitaires de Genève – la Suisse, qui plus est, n'est pas membre de l'Union européenne – , équivalent d'un immense CHU dont l'attractivité pour le pers...
...decin. Comme cela a été rappelé à de nombreuses reprises, la santé est l'un des premiers sujets de préoccupation pour les Français. Le grand débat national a aussi démontré l'importance des élus locaux, notamment des maires, qui sont en prise directe avec les problèmes rencontrés par nos concitoyens et parfois les mieux à même de juger de l'urgence d'une situation. Or, face à la désertification médicale, de nombreux élus locaux se sentent impuissants car ils ne peuvent pas apporter de solutions rapides, concrètes et efficaces à leurs concitoyens. Le présent amendement propose de redonner une capacité d'action aux maires. Par arrêté, et pour des raisons de menace contre la salubrité publique, ils pourront faire de leur commune un potentiel lieu d'accueil pour des adjoints d'un médecin.
Depuis que nous avons commencé l'examen de ce texte, nous nous accordons tous à reconnaître le nombre important des zones de désertification médicale. Pour répondre aux difficultés d'accès aux soins, il est nécessaire que l'ensemble des acteurs du système de santé, quel que soit leur statut, puisse se mobiliser en bénéficiant des dispositifs proposés au profit des zones sous-dotées. Cet amendement prévoit donc d'ouvrir le statut de médecin adjoint au secteur privé comme au secteur public.