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Je m'inscris dans la droite ligne de l'orateur précédent. Nous connaissons un grave problème de désertification médicale auquel il faut trouver des solutions. J'ai proposé des amendements sur des sujets qui peuvent sembler basiques, mais permettez-moi de vous donner un exemple : dans mon territoire, lorsque des personnes décèdent, nous éprouvons de grandes difficultés à trouver, hors de certains horaires, des médecins disposés à se déplacer pour effectuer le constat de décès. Dans ces moments douloureux, des famill...
Il y a un certain nombre d'années, alors que j'étais nouvelle députée, la première question d'actualité que j'ai posée au Gouvernement portait déjà sur la démographie médicale. Depuis lors, nous ne sommes pas restés passifs et beaucoup a été fait : le numerus clausus a été considérablement augmenté, et même régionalisé ; des postes d'internes ont été ouverts dans les territoires en difficulté ; des dispositifs fiscaux incitatifs ont été mis en place ; des maisons médicales ont été ouvertes. Malgré ces progrès, il est toujours aussi difficile d'obtenir des médecins qu'i...
Ce sujet suscite le débat sur tous les bancs. Nous attendons de votre projet de loi, qui est tout de même celui du quinquennat pour la santé, qu'il réponde au problème crucial de la désertification médicale dans notre pays. Je reprendrai deux points. C'est vrai, notre pays paie la formation des étudiants en médecine mais je voudrais rappeler à mon collègue et ami Thierry Benoit, avec qui je ne suis pas d'accord à ce sujet, qu'un externe en milieu hospitalier gagne 0,89 euro de l'heure et un interne 6,40 euros. Par conséquent, les étudiants rendent, par leur travail dans les hôpitaux, ce qu'ils reço...
La désertification médicale est une réalité et un défi que nous devons tous relever. La question ne se pose pas que dans la ruralité : certains quartiers des territoires urbains sont, eux aussi, concernés. On ne peut pas réduire ainsi le débat. Par ailleurs, il ne s'agit pas que d'une affaire de santé. Ce n'est pas une loi santé qui résoudra la problématique de l'attractivité des territoires. L'enjeu est réel et le Gouvern...
Tout le monde, sur les bancs de notre assemblée, convient que la désertification médicale progresse, et qu'elle constitue un véritable problème pour l'accès aux soins, dont nos concitoyennes et concitoyens doivent tous bénéficier de manière égale. Tout cela concourt à aggraver la concurrence entre territoires, y compris en matière d'accès à la santé. C'est un véritable problème. L'installation des médecins dépend aussi de l'environnement qu'ils trouvent dans les territoires, notammen...
En entendant les propos de M. Benoit, j'ai presque eu peur. Apaisons le débat : on ne résoudra pas en quelques années un problème qui résulte de trente ans d'erreurs – c'est du moins probable – avec des solutions à l'emporte-pièce. La démographie médicale augmentera nécessairement de nouveau dans les années qui viennent. D'ici là, il faudra certes traverser une période très difficile de dix à quinze ans, je n'en disconviens pas. Méfions-nous de l'idée d'un conventionnement sélectif, qui introduit deux biais, comme l'a dit notre collègue Lurton, et conduit à une médecine à deux vitesses. Dans d'autres professions, le conventionnement sélectif a dé...