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Cet amendement, dont la première signataire est Mme Trastour-Isnart, propose que le projet de loi s'intitule « pour la conservation et la restauration, dans le dernier état visuel connu avant le sinistre, de la cathédrale Notre-Dame de Paris et instituant une souscription nationale à cet effet ». L'objectif est d'insister sur l'obligation de restitution dans le dernier état visuel connu avant le sinistre, qui devrait ou qui aurait dû être instaurée dans le texte.
Je défends également l'idée que le titre porte « la restauration dans le dernier état visuel connu avant le sinistre », conformément à tout le travail que nous avons effectué sur ce texte. Notre-Dame est le symbole de l'unité culturelle que les Français ont exprimée. Je rappelle que la majorité des Français souhaite une restauration à l'identique. Si la discussion sur le texte a pu être aussi approfondie, nous conduisant jusqu'à trois heures et demie du matin, c'est grâce à la pression exercée par l'opposition et les experts. De cette manière, le texte a pu être modifié, en particulier l'art...
...embler autour de ce sujet pour écrire un grand texte. Il n'en sera rien, hélas. Nous sommes d'accord sur certains points mais vous commettez, à mon sens, trois erreurs fondamentales. Première erreur, vous refusez d'inscrire dans le texte la restauration à l'identique, alors que nos compatriotes la réclament : ils ne veulent pas de caprice ni de geste architectural. Ils veulent que l'on restaure Notre-Dame, en particulier sa flèche qu'ils ont vu chuter peu après 20 heures, le 15 avril. Deuxième erreur, vous êtes devenus les prisonniers du temps, de ces cinq ans qui vous obligent à multiplier les procédures dérogatoires. Face à un chantier d'une telle ampleur, il faut se donner le temps, même s'il n'est pas question d'en perdre. La qualité doit prévaloir.
Troisième erreur, vous dérogez à toutes les règles, notamment celles prévues à l'article 9, destinées à protéger nos monuments historiques. Hélas, elles ne pourront protéger Notre-Dame, ce que nous déplorons. Pour toutes ces raisons, nous restons dubitatifs.
... Je suis député de la neuvième circonscription des Français de l'étranger, celle du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest, où résident des milliers de Français. Dans le monde, 3,5 millions de Français nous regardent, sans comprendre la teneur de nos débats, la technicité des remarques. Nous ne portons qu'un regard franco-français sur les sujets dont nous débattons, nous restons entre nous alors que Notre-Dame dépasse la France. Nous avons émis des réserves d'ordre technique, notamment à l'égard de l'article 9 que nous avons souhaité supprimer. Nous sommes enfermés dans le délai des cinq années décrété par le Président de la République. Il aurait fallu, au contraire, prendre le temps de la réflexion pour rassembler les Français autour de la reconstruction et de la restauration de cet édifice. Par con...
La situation est exceptionnelle : un incendie a ravagé Notre-Dame de Paris. À l'émotion et à la sidération a succédé, lorsque nous avons compris que Notre-Dame aurait pu disparaître, un formidable élan de générosité. Les temps sont exceptionnels : il faut se rappeler que la période est aux inquiétudes. Nous vivons des temps d'inquiétude. Le Président l'a rappelé : « Il y a beaucoup de changements auxquels nos concitoyens sont confrontés et il y a beaucoup de ...
...ette journée sur cette loi afin de la dénigrer, en particulier s'agissant de la reconstruction à l'identique et du délai de cinq ans. L'utilisation des sondages et des esquisses architecturales parues dans la presse auraient pu nous faire croire que certains voulaient entretenir tant les doutes que les inquiétudes des donateurs. Le ministre veut aller plus loin, au bon rythme, afin de sécuriser Notre-Dame de Paris en vue d'une restauration exemplaire, avec une ambition à plus ou moins cinq ans. Il nous faut concentrer les forces vives et soutenir l'élan de générosité en faveur de notre pays. Des fidèles aux touristes, chacune et chacun d'entre nous doit en effet pouvoir se retrouver dans cet édifice, dans notre cathédrale. Nous souhaitons également, par cette loi, rassurer les donateurs, car il...
Monsieur le ministre, je l'ai dit au début de cette discussion : il y a un attachement des Français, et même du monde entier, à Notre-Dame. Aujourd'hui, le groupe Les Républicains a abordé cette discussion dans un esprit constructif. Cela fait maintenant plus de douze heures trente – je laisse à d'autres le soin de vérifier mon calcul – que nous débattons de ce projet de loi. Depuis ce matin, nous avons à mon sens fait en sorte, sur tous les bancs de cet hémicycle, d'apporter – excusez-moi l'expression – notre pierre à l'édifice. ...
Nous ne voulons pas voter contre ce projet de loi, car si nous savons qu'il est nécessaire de restaurer Notre-Dame, sa restauration ne se fera pas dans des conditions acceptables.
Monsieur le ministre, les membres du groupe Socialistes et apparentés ne voterons pas pour ce projet de loi. C'est malheureux, car nous aurions aimé qu'au terme de ces discussions, de plus grand pas soient faits afin de répondre à nos craintes et à nos interrogations. Nous nous abstiendrons cependant, parce que nous souhaitons, comme vous, que Notre-Dame retrouve sa majesté ainsi que la place qu'elle a toujours occupé. Deux points nous ont conduits à cette position. Le premier a trait à cette échéance de cinq ans, qui n'a jamais été expliquée et qui ne résulte finalement que de la position dans laquelle vous vous trouvez : celle d'une parole présidentielle qui vous enferme. On ne sait ni ne voit ce qui a conduit le Président de la République à ...
Sur de nombreux bancs, nous avons le sentiment d'une occasion manquée. Il est pourtant rare de voir, à l'Assemblée nationale, toutes les sensibilités partager à ce point, et de manière tout à fait sincère, la volonté de participer à un travail commun de reconstruction, à la suite d'un accident malheureux, qui fut pour beaucoup traumatisant et qui a révélé l'importance que ce monument, Notre-Dame de Paris, avait dans l'histoire et dans le coeur de nombre de nos concitoyens et concitoyennes, et même au-delà. Il symbolise en effet, par les prouesses techniques et humaines que sa construction a nécessitées et par la richesse exceptionnelle de son architecture et de ses ornements, l'expression d'une intelligence tant de l'esprit que de la matière et une technicité humaine qui est célébrée su...