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... salariés dans leurs syndicats est le moyen pour eux de rééquilibrer un rapport de force asymétrique avec leur employeur. Par ailleurs, nous appelons l'attention sur le risque d'inconstitutionnalité de cet article : l'article 8 du préambule de la Constitution de 1946, qui fait partie du bloc constitutionnel, proclame le droit pour les travailleurs de « participe[r], par l'intermédiaire de [leurs] délégués, à la détermination collective de leurs conditions de travail ainsi qu'à la gestion des entreprises ». Considérant les difficultés des salariés des petites entreprises à s'organiser syndicalement, nous proposons par cet amendement de créer un dispositif de représentation syndicale territoriale dans les entreprises dont l'effectif est inférieur à cinquante salariés dans un même département. Les ...
Nous en avons parlé hier ; je vous dirai la même chose aujourd'hui : on constate qu'aujourd'hui le mandatement syndical ne fonctionne pas comme il le devrait. Partout où il fonctionne, il demeurera, et c'est tant mieux ; partout où il pourra être institué, il le sera ; et là où il n'existe ni mandatement ni délégué syndical, d'autres possibilités seront ouvertes dans les entreprises de moins de vingt salariés, ou de moins de onze salariés, pour passer des accords de telle sorte que, dans ces entreprises aussi, les choses avancent, dans l'intérêt de l'entreprise, mais aussi des salariés. Avis défavorable.
... parce que le syndicalisme ne fonctionne pas qu'il faut l'éliminer. Dans cet hémicycle, on aime à nous dire que nous devrions imiter le reste de l'Europe. Or le syndicalisme fonctionne très bien en Europe. Mais, au lieu de chercher à faire en sorte qu'il en aille de même en France, on décide de s'en passer. Non, il ne faut pas s'en passer car c'est important. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de délégué syndical dans une entreprise de moins de onze salariés que les salariés ne peuvent pas se syndiquer. Si l'on n'aide pas ces syndicats à grandir et à être plus puissants, on n'aidera pas les salariés à se syndiquer ; or les syndiqués reçoivent des formations qui peuvent aussi aider leurs employeurs à trouver des accords.
... rappelé ces chiffres sur le nombre de patrons qui considèrent que leurs salariés ne peuvent pas se défendre eux-mêmes et sur les salariés qui le penseraient également. Je veux rappeler un autre chiffre, cité par un dirigeant d'une des plus grandes centrales syndicales françaises. La mesure la plus plébiscitée dans les ordonnances est justement celle permettant aux salariés de se passer de leurs délégués syndicaux pour conclure un certain nombre d'accords : 70 % des salariés y sont favorables. Et ce même dirigeant syndical, se livrant à une petite introspection, affirme que les dirigeants syndicaux devraient peut-être s'interroger.
...en France, pour deux raisons : elle est limitée aux grandes entreprises et le nombre de représentants des salariés n'est pas suffisant. Madame la ministre, mes chers collègues, on parle souvent du fameux modèle allemand. En matière de participation des salariés à la gestion de l'entreprise, on peut effectivement dire que l'Allemagne a un, voire deux temps d'avance sur notre pays. Outre-Rhin, les délégués des salariés représentent un tiers du conseil d'administration des entreprises dont l'effectif se situe entre 500 et 2 000 salariés et la moitié du conseil d'administration des très grandes entreprises. L'amendement no 317 vise à garantir aux salariés un tiers des sièges des conseils d'administration des entreprises, faisant ainsi du plafond actuel un plancher. Ce serait peut-être l'occasion de...
...Hetzel, ma relative fraîcheur devant un amendement qui introduit un nouveau sujet dans ce projet de loi d'habilitation. Sur le fond, dont la discussion m'intéresse plus que celle portant sur les aspects formels, ce dispositif a été révisé l'an dernier par la loi du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels, afin que les délégués syndicaux aient davantage de garanties de bénéficier d'un local pour se réunir. Il est ainsi prévu que lorsque des locaux ont été mis à la disposition d'une organisation syndicale pendant au moins cinq ans, la décision de la collectivité territoriale de lui retirer le bénéfice de ce local sans lui en proposer un autre lui ouvre le droit à une indemnité spécifique, sauf si une convention entre le...
Cet amendement qui vise à instaurer une heure mensuelle d'information syndicale a reçu un avis défavorable de la commission. Tout d'abord, et je ne pense pas me tromper sur ce point, les syndicats ont d'ores et déjà la possibilité de réunir les salariés en dehors du temps de travail. Je crois me rappeler également qu'un délégué syndical est libre de se déplacer au sein de l'entreprise pour entrer en contact avec les collaborateurs, les salariés de l'entreprise, ce qui est parfaitement louable. J'ajoute qu'aux termes de l'article L. 2142-10 du code du travail les sections syndicales sont autorisées à réunir leurs adhérents une fois par mois dans l'enceinte de l'entreprise dans les conditions que je déclinais tout à l'heu...
Cet amendement vise à compléter l'article L. 2143-16 du code du travail par un alinéa ainsi rédigé : « Une convention ou un accord d'entreprise peut majorer les durées prévues au présent article. » Plutôt que de majorer uniformément de 20 % le nombre d'heures de délégation des délégués syndicaux, il est proposé de limiter cette augmentation aux cas dans lesquels les délégués syndicaux sont effectivement appelés à négocier et de laisser les partenaires sociaux décider de cette augmentation au niveau de l'entreprise. Une majoration mécanique ne paraît pas pertinente : il est préférable de n'envisager cette possibilité qu'en cas de réelle nécessité.
...ment, notre collègue Hetzel aborde un sujet qui n'est pas traité dans le projet de loi : les heures de délégation. Vous comprendrez ma relative fraîcheur, comme tout à l'heure sur le code des collectivités territoriales. Sur le fond, il s'agit de revenir sur une disposition d'équilibre introduite voilà à peine un an par la loi du 8 août 2016, qui a revalorisé de 20 % les heures de délégation des délégués syndicaux. La commission a donc émis un avis défavorable.
Vous semblez plus attachés aux structures qu'aux salariés eux-mêmes. Nous, ce qui nous importe, c'est que les salariés puissent avoir du travail. Pour cela, il faut essayer de lever les freins à l'embauche. L'effet de seuil est souvent mentionné comme étant l'un d'entre eux. Cet amendement vise à élever de onze à vingt salariés le seuil à partir duquel la mise en place de délégués du personnel devient obligatoire. Un certain nombre d'études montrent très clairement que cela contribuerait à une création significative d'emplois et éviterait des situations de précarité que certains, de l'autre côté de l'hémicycle, semblent vouloir dénoncer.
M. Hetzel, qu'il n'est pas nécessaire de caricaturer pour qu'il le soit, nous oblige à être d'accord pour la première fois depuis le début de la séance avec le rapporteur et la ministre. Je n'ai pas compris en quoi le fait de supprimer des délégués du personnel était positif pour l'emploi.
Je veux vous faire part de la réalité de mon territoire, où la part de l'industrie dans le PIB est de 24 % et les délégués syndicaux nombreux dans les entreprises – sans quoi je n'en serai peut-être pas le représentant. Il n'y a pas d'opposition entre une présence syndicale forte, une gauche combative, une vitalité économique et une diversité industrielle.
...couvrir qu'un seuil est un lieu de franchissement ? Le rapporteur et la ministre ont bien expliqué que si vous déplacez le seuil, vous déplacerez le problème que vous croyez voir. Je ne pense pas qu'il se situe là. M. Jumel vient de dire excellemment la contribution positive des syndicats au développement des entreprises. Mais je voudrais vous interroger, chers collègues qui trouvez toujours ces délégués du personnel trop nombreux : comment se fait-il que, s'agissant du patronat, vous ne soyez pas sensibles à la question du seuil ? Pourquoi ne semblez-vous pas préoccupés par le fait que le MEDEF, qui représente selon ses déclarations 21 % des entreprises mais, si l'on y regarde de plus près, entre 3 et 10 % d'entre elles, monopolise 700 000 mandats patronaux dans les organismes paritaires, empêc...