Interventions sur "tonne"

9 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Il est inacceptable, parce que 70 000 tonnes de viande bovine canadienne importées en Europe à droits de douane nuls représentent une multiplication par 18 des quotas précédents, et parce que cette inflation drastique déstabilisera totalement la filière d'excellence française. Nous connaissons les arguments du Gouvernement et de la majorité. Ils mentent par omission en expliquant que ces 70 000 tonnes ne sont qu'une goutte d'eau dans l'oc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

… et vous voulez faire planer cette menace au-dessus de leurs têtes ? C'est indécent. En exonérant de droits de douane 70 000 tonnes d'aloyau canadien, vous allez tirer drastiquement les prix vers le bas, mettant en péril la pérennité des élevages français. On estime ainsi que le prix de la viande, donc les revenus des éleveurs, baissera de 16 % une fois les quotas canadiens remplis. Il faut sortir la filière bovine du CETA et arrêter de se servir de l'agriculture française comme d'une monnaie d'échange lors des accords de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

C'est d'autant plus urgent, dans la balance de cet accord de libre-échange, que vous mettez – une première dans ce type de traité – un contingent de produits sucrés, 30 000 tonnes, sans en préciser la provenance. Vous créez ainsi un dangereux précédent, qui, s'il est démultiplié demain dans les autres accords de libre-échange, mettra en péril les filières françaises du sucre, qu'elles se trouvent dans le nord de la France pour la betterave, ou en outre-mer pour la canne à sucre. Cela n'est pas tolérable pour une filière déjà lourdement déstabilisée par le Brexit. Nos agr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

...es d'exporter vers l'Europe. J'ai visité, il y a quelques mois, une ferme au Québec, et je peux confirmer que la plupart des fermes ne sont pas en mesure d'exporter chez nous. Cela ne signifie pas qu'elles ne le seront jamais ! Au contraire, si seulement 2 % des quotas de boeuf ont été utilisés en 2018, ce taux augmentera naturellement, année après année, jusqu'à atteindre le seuil fixé de 70 000 tonnes sans droits de douane, avec les conséquences que nous avons déjà signalées. Cessez donc de duper les Français. Les chiffres que vous citez sont temporaires ; ils ne sont dus qu'à l'inadaptation ponctuelle des filières canadiennes, lesquelles se mettront progressivement aux normes et finiront par déstabiliser les productions françaises, alors que nous sommes déjà capables d'exporter directement ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

... Canada – les sous-produits issus de ruminants pour nourrir des ruminants y sont autorisés – , et c'est pour cette raison que ce pays est classé comme par l'OIE présentant un risque modéré – dénomination confirmée par un règlement de l'Union européenne en 2007. Par ailleurs, vous avez déclaré tout à l'heure, monsieur le secrétaire d'État, que nos exportations d'aloyau seraient en excédent de 451 tonnes. Vous avez raison. Mais savez-vous pourquoi, sur 70 000 tonnes exportées, l'excédent ne représentera que 451 tonnes ? Parce que les Canadiens, qui utilisent des hormones de croissance, seront obligés de créer une filière dédiée. Si les informations que j'ai reçues cet après-midi sont vraies, ils s'apprêtent à investir 3 milliards de dollars pour créer une nouvelle filière qui leur permettra de f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

… celui-ci continuera de s'exécuter. Mes réserves portent principalement sur la question agricole et sur l'industrie agroalimentaire – dont vous êtes familier, monsieur le ministre, vous qui êtes breton. Je m'étonne qu'on négocie un tel traité alors que le périmètre de l'Europe s'apprête à changer. Je m'étonne, alors que la France est le pays de l'excellence sanitaire, alimentaire, nutritionnelle, environnementale et en matière de bien-être animal, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Pour ne parler que de cela, il nous semble que faire se croiser des milliers de tonnes de produits au-dessus de l'Atlantique est peu conforme à l'esprit du développement durable. Est-il vraiment utile d'envoyer des milliers de tonnes d'un produit pour recevoir, en retour, des milliers de tonnes d'un produit identique ? C'est une question à se poser. Plus largement, à travers ces accords, quel monde sommes-nous en train de bâtir ? CETA, accords avec la Nouvelle-Zélande, le Japon, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Une seule piste a été évoquée : l'étude du CEPII, le Centre d'études prospectives et d'informations internationales, auquel vous vous référez sans cesse, qui parle d'un gain moyen de 12 dollars sur quinze ans pour chaque Français et de 313 dollars pour chaque Canadien, mais aussi de 3 millions de tonnes d'émissions de CO2 supplémentaires. Quand le GIEC – le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat – dit que, pour respecter l'accord de Paris, nous devons diminuer nos émissions de gaz à effet de serre de 45 % d'ici à 2030, il ne faut pas commencer par augmenter nos émissions de CO2 de 3 millions de tonnes !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

De plus, le rapport du CEPII part du principe selon lequel l'Union européenne et le CETA respecteraient intégralement l'accord de Paris. Or nous savons qu'il s'agit d'un voeu pieu, démenti par ces 3 millions de tonnes d'émissions supplémentaires. De plus, l'article 4. 4 de l'accord de Paris sur le climat, qui fixe les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, a remplacé « shall », c'est-à-dire « doit », par « should », c'est-à-dire « devrait ».