12 interventions trouvées.
...ormais, une femme en danger pourra être protégée en six jours, alors qu'il en faut aujourd'hui plus de quarante et un pour espérer obtenir une ordonnance de protection. C'est une grande avancée. Le juge aux affaires familiales pourra décider d'une interdiction de paraître, enjoindre des soins aux auteurs de violences, veiller au retrait effectif du port d'armes, suspendre l'exercice de l'autorité parentale et les droits de visite et d'hébergement. Désormais, le juge civil devra statuer sur tous les sujets, sans en omettre aucun. Par cette loi, le bracelet anti-rapprochement deviendra enfin une réalité. Après de trop nombreuses hésitations, nous le généralisons et ce, dès le stade préventif. Dans le cadre civil, en lien avec le juge pénal, un compagnon qui menacerait de mort une femme pourra se voi...
...ières sur les enfants. C'est sur ce socle que nous consolidons aujourd'hui notre arsenal législatif. Il a été confirmé que 1 000 nouvelles solutions de logement devraient voir le jour dès janvier 2020, date à laquelle le bracelet anti-rapprochement devrait se voir généralisé. Par ailleurs, une proposition de loi devrait être examinée qui prévoie notamment la suspension systématique de l'autorité parentale en cas de féminicide. Dans le cadre de la niche parlementaire du groupe Les Républicains du 10 octobre dernier, qui était consacrée aux violences conjugales et intrafamiliales, nous avons également entamé l'examen de la proposition de loi défendue par Valérie Boyer relative aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants. Je salue cette initiative qui montre ...
...xte paritaire, à laquelle je n'ai malheureusement pas pu participer. Cet accord permettra au texte d'être adopté avant la fin de l'année et de produire ainsi ses effets dans les meilleurs délais. Je souhaite néanmoins évoquer l'article 2 quinquies du texte soumis aujourd'hui à notre approbation. Le Sénat avait introduit, dans cet article, une demande de rapport relatif à l'exercice de l'autorité parentale et à la possibilité de son retrait automatique en cas de violences. La CMP a transformé cette demande d'information en dispositions substantielles. Sur le fond, notre groupe a, par principe, des réserves à l'égard des mesures automatiques en droit pénal, a fortiori lorsqu'elles sont prononcées de manière pré-sentencielle. Nous préférons faire confiance au juge, quitte à renforcer les outils à sa...
... situations aussi graves que complexes. C'est désormais chose faite, et c'est un point majeur de la loi. La précision selon laquelle il n'est pas nécessaire de déposer une plainte avant de solliciter une ordonnance de protection est bienvenue, car cette démarche est souvent ignorée dans les tribunaux, au profit de la voie pénale. La CMP a ajouté une disposition relative au retrait de l'autorité parentale au conjoint violent. Si nous ne pouvons que nous satisfaire, sur le fond, d'une telle mesure, nous pouvons toutefois regretter, en tant que législateur, qu'elle ait été introduite en CMP, ce qui nous prive d'un débat sur ce point. Par ailleurs, je tiens à exprimer deux regrets minimes concernant ce texte. D'une part, l'acquisition et la détention d'armes seront interdites aux personnes à l'enco...
...s que le bracelet anti-rapprochement ou les aides au logement. De même, les modifications du régime de l'ordonnance de protection et des modalités de recours au téléphone grave danger, dans le cadre des procédures civiles comme pénales – vous l'avez rappelé, madame la ministre – , permettront au juge d'agir plus vite, plus concrètement et plus efficacement. J'en viens à la question de l'autorité parentale. S'il est urgent de protéger les victimes directes de violences, il est tout aussi urgent, à notre sens, de protéger les enfants. La protection des victimes doit être notre unique boussole. Le maintien de l'autorité parentale est souvent, nous le savons très bien, l'élément qui permet au conjoint violent de conserver son emprise et de passer de nouveau à l'acte, parfois jusqu'au meurtre. D'ordin...
...par la perte du logement. Le texte issu de la commission mixte paritaire a, quant à lui, évolué de manière assez conséquente par rapport à celui voté par l'Assemblée nationale, en musclant quelques-unes de ses dispositions répressives. Plusieurs nouveaux articles ont en effet été adoptés, et pas des moindres – je pense à l'article 2 quinquies qui institue la suspension de principe de l'autorité parentale, en cas de crime ou de poursuite pour crime contre la personne conjointe. Nous n'avons pas d'objection majeure à cette accélération permise par la navette parlementaire – quand bien même les conditions de son adoption au sein de la commission mixte paritaire ont été, disons-le, expérimentales. Mais vous connaissez notre attachement à l'expérimentation et à la souveraineté du pouvoir législatif !
...tous bords, femmes et hommes. Certaines des dispositions de cette proposition de loi m'apparaissent de bon augure – je pense notamment au fait de faciliter la délivrance d'une ordonnance de protection pour les victimes de violences conjugales. D'autres en revanche ne nous semblent pas adaptées et mériteraient des discussions approfondies. Automatiser la suspension, voire le retrait, de l'autorité parentale ne va absolument pas de soi. Mme Auconie a raison de souligner que les enfants permettent souvent l'exercice d'un chantage visant à poursuivre le harcèlement ou les violences sur l'ex-conjointe.
...cas de violences exercées au sein du couple ou d'un ancien couple. De même, l'accès facilité au téléphone grave danger et les dispositifs d'aides personnalisées au logement pour les victimes de violences conjugales constituent à notre sens des avancées notables. L'interdiction faite au juge aux affaires familiales de proposer une mesure de médiation en vue d'un exercice consensuel de l'autorité parentale lorsque des violences intrafamiliales sont alléguées nous semble également nécessaire. En outre, nous sommes particulièrement satisfaits que soit inscrite dans la loi la possibilité de suspendre l'exercice de l'autorité parentale des auteurs de violences au sein du couple. Comme le soulignent de nombreux professionnels du droit, ce dispositif participe à une évolution indispensable pour mieux p...
...le demande de la victime par le ministère public, même en l'absence de saisine du juge aux affaires familiales. Quant à l'automaticité des réductions de peines, elle est supprimée lorsque le conjoint violent n'a pas suivi son traitement. Le dernier objectif est de veiller à la protection des enfants, victimes collatérales des violences, en réformant la législation actuelle en matière d'autorité parentale. Je salue l'engagement collectif qui s'est manifesté sur le sujet. La CMP a introduit un nouveau cas de délégation forcée de l'autorité parentale, en cas de condamnation à un crime sur la personne du conjoint, ainsi qu'une suspension automatique de l'autorité parentale pendant six mois, en cas de poursuite ou de condamnation pour crime sur la personne du conjoint. Tout cela constitue-t-il une fi...
... second tendant à procéder à des coordinations pour la bonne application de la proposition de loi dans les collectivités d'outre-mer régies par l'article 74 de la Constitution, mesures importantes, certes, mais qui ne font pas débat. La commission mixte paritaire a permis de renforcer de manière significative le texte initial examiné à l'Assemblée nationale, puis débattu au Sénat, sur l'autorité parentale. Ce sujet capital relève de la même urgence que la protection physique des femmes pour une raison très simple : dans une grande majorité des cas, il existe un lien entre le passage à l'acte et l'exercice commun de l'autorité parentale. Un grand nombre de féminicides sont en effet commis lors d'un passage de bras, c'est-à-dire lorsque la mère amène l'enfant au père, qui doit en assurer la garde ou...
Dans le cadre de propositions de loi à venir, nous devrons traiter des violences tout aussi graves, qui ne sont cependant pas considérées comme des crimes dans notre code pénal, mais dont nous devrons nous demander avec une rigueur extrême si elles ne doivent pas entraîner automatiquement la suspension de l'autorité parentale.
Nous voterons les amendements. Compte tenu de l'urgence du sujet, nous sommes allés vite, mais il faut comprendre que, dans certains cas, l'exercice de l'autorité parentale sert de prétexte aux violences ou en crée l'occasion. Le rapporteur a parfaitement décrit les précisions apportées par les amendements, que nous soutenons, tout en sachant que le travail ne s'arrête pas là. Je songe naturellement à la proposition de loi qui sera bientôt débattue, à l'initiative du groupe La République en marche, dont Mme Couillard sera rapporteure.