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Des économies, de la rigueur, c'est souvent ce que l'on demande aux Français ; il n'en va pas toujours de même pour le Gouvernement, voire pour l'État. Si les collectivités territoriales ont économisé plus de 1 milliard d'euros en 2018, l'Élysée peine à les imiter : dans cette mission, le budget alloué à la Présidence de la République augmente de 2,25 %, pour atteindre plus de 105 millions d'euros en autorisations d'engagement pour 2020. L'Élysée justifie une partie de cette augmentation par les nombreux déplacements à l'étranger du Président de la République, comme le G20 en Arabie saoudite ou le G7 aux États-Unis. Une autre partie s'explique par des travaux tout à fait compréhensibles, par exemple des aména...
Cet amendement vise à réduire de 1 million d'euros la dotation allouée à la Présidence de la République, sans que l'on en comprenne véritablement les motifs.
En effet, comme je l'ai rappelé dans mes propos liminaires, l'augmentation de cette dotation est due en grande partie au rebasage résultant des transferts de personnels affectés à la sécurité de la Présidence, qui justifient à eux seuls une hausse de 1,7 million d'euros.
Dans la continuité de mon intervention liminaire, cet amendement vise à diminuer le budget de la Présidence de la République de 6 millions d'euros. Depuis son élection, le Président de la République a puisé 14,3 millions dans les réserves. Pouvez-vous nous dire à combien s'élèvent les réserves au 31 décembre ? J'en profite pour vous signaler, monsieur le ministre chargé des relations avec le Parlement, que plusieurs questions écrites posées en début d'année – l'une est datée du 5 février – dans le cadr...
...edéployées vers ce poste, ce qui explique sa hausse. Je tenais à donner cette explication pour que ceux qui nous écoutent n'aient pas l'impression que ce projet de loi de finances ne procède qu'à des augmentations de crédits. Il en diminue beaucoup aussi. Venons-en à votre amendement. Il pose un problème de forme. Vous réduisez, au niveau des autorisations d'engagement, les crédits affectés à la Présidence de la République de 6 millions d'euros pour les répartir entre l'Assemblée nationale et le Sénat, à hauteur de 3 millions chacun.
Pour reprendre une expression chère à notre rapporteur général, M. Giraud, votre amendement ne tourne pas. Quant au fond, à périmètre constant, sans tenir compte du transfert des personnels affectés à la Présidence de la République, la diminution des crédits que vous proposez réduirait la dotation à 97,6 millions d'euros, soit en-deçà du plancher de 100 millions d'euros visé en 2015 et en 2017. Dans ces conditions, ne pouvant prendre le risque de diminuer les crédits alloués à la sécurité de la Présidence de la République, j'émets un avis défavorable à titre personnel.
Cet amendement tend, par conséquent, à redéployer 2 millions d'euros de la Présidence de la République vers l'Assemblée nationale, laquelle, par un mécanisme de dons, pourra les reverser à ceux qui souffrent, à des associations, afin de rétablir une certaine justice.
Pour les raisons exposées précédemment, la commission des finances a rendu un avis défavorable. L'intention est louable, mais ce n'est pas en réduisant les crédits alloués à la Présidence de la République que l'on pourra augmenter ceux affectés à l'aide alimentaire.