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Je commencerai par dire mon désaccord profond et total avec la méthode qui guide la majorité de nos discussions relatives aux projets de loi autorisant la ratification d'accords internationaux. Disons-le tout net : l'adhésion de la Macédoine du Nord à l'OTAN a déjà été signée par les pays membres de l'OTAN, le mercredi 6 février à Bruxelles, alors qu'aucun débat parlementaire préalable n'avait eu lieu. Certes, il nous appartient de ratifier, mais je n'approuve pas cette méthode qui consiste à engager la parole de la France avant d'organiser ce type de débat, qui apparaît donc assez marginal. Comme vous ne nous en laissez pas le choix, je me contente...
L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord a-t-elle encore un avenir ? Si elle est en état de « mort cérébrale », pour reprendre les termes utilisés par Emmanuel Macron, pourquoi y intégrer un nouveau pays ? Voilà, en substance, les deux seules questions qui vaillent dans notre débat. Pour les députés communistes, la réponse à la première question est simple : nous pensons que l'OTAN ne pourra jamais être une organisation équilibrée, pour au moins cinq raisons. Premièrement, s'agissant du commandement, tous les membres de l'OTAN sont redevables des décisions de Washington alors que Washington n'est redevable de rien à personne. Deuxièmement, puisque cette organisation est dirigée de fait par les États-Unis, et puisqu'elle est une sorte de pot commun pour la défense, les Éta...
Je tiens tout d'abord à saluer les nombreux amis de la Macédoine présents ce matin à la fois sur les bancs de l'hémicycle et dans les tribunes du public. On ne parle pas si souvent que cela de ce pays, et il est vraiment heureux que nous puissions le faire en séance publique comme nous l'avons fait en commission des affaires étrangères. L'adhésion de la Macédoine du Nord à l'OTAN n'est en définitive que la conclusion d'un long chemin parcouru depuis 1996, soit vingt-trois années durant lesquelles le pays a su dépasser ses vieux démons. Je pense aux conflits interethniques – les accords d'Orhid, signés au mois d'août 2001, ont mis fin au conflit entre Macédoniens et Albanais – et au conflit identitaire avec la Grèce. Sur ce dernier point, l'accord de Prespa signé le 17 jui...
Vous avez raison, madame la présidente ! La Macédoine du Nord aspire à la stabilité. Rappelons-nous que la dernière guerre menée par l'OTAN en Europe, il y a une vingtaine d'années, se situait aux frontières de ce pays ! Il faut protéger la région ; or l'OTAN permet d'agir en ce sens. Deuxièmement, loin de la Russie, au coeur des Balkans, l'adhésion de ce pays ne peut être interprétée comme une provocation à l'égard de quiconque. Il ne s'agit pas de faire adhérer l'Ukraine ou la Géorgie, pays sensibles aux yeux du grand voisin. Tro...
...agement du pays à le porter à 2 % du PIB d'ici à 2024, afin, notamment, de moderniser ses forces armées. Permettez-moi d'ailleurs d'espérer que nos industriels sauront trouver leur place dans ce processus de modernisation et démontrer l'excellence de leurs savoir-faire. La contribution financière de la Macédoine du Nord représentera en outre, selon nos collègues du Sénat, 0,0721 % du budget de l'OTAN, ce qui en fera l'un des plus petits contributeurs aux côtés de l'Islande et du Monténégro. Dans ce contexte, l'examen du projet de loi est aussi l'occasion, pour le groupe Les Républicains, de rappeler certains points qui lui paraissent essentiels s'agissant de l'avenir de l'Alliance. Premièrement, l'élargissement de l'OTAN n'a pas vocation à se poursuivre indéfiniment. Sa crédibilité doit êtr...
Nous avons souhaité inscrire à l'ordre du jour de notre assemblée l'accord d'adhésion de la Macédoine du Nord à l'OTAN. Cela semble d'autant plus légitime qu'un débat s'est engagé sur le devenir de cette organisation après les événements de l'actualité récente, qui ont semé le doute parmi ses membres. Le Président de la République lui-même s'est prononcé dernièrement pour une redéfinition des objectifs et des buts stratégiques de l'OTAN, alors que cette dernière subit de multiples crises. Une crise de leadership...
Il est paradoxal de voir le groupe La République en marche plaider avec zèle en faveur de l'accession de la Macédoine du Nord à l'OTAN quelques semaines après que le Président de la République a claqué la porte à ce pays et à l'Albanie en refusant la poursuite de leurs négociations d'adhésion à l'Union européenne. Le temps semble pourtant venu de voir aboutir un processus engagé de longue date. Notons ainsi que la Macédoine a adhéré au partenariat pour la paix de l'OTAN dès 1995 et qu'elle participe depuis 1999 au plan d'action...
La Macédoine du Nord a toujours fait preuve de bonne volonté en s'engageant militairement aux côtés de ses alliés et en exprimant le désir de conduire des opérations de maintien de la paix. Sa volonté d'adhésion à l'OTAN concrétise l'important travail entrepris depuis plusieurs années avec ses voisins pour surmonter, de manière pacifique et durable, des différends anciens et persistants. Il faut le reconnaître, la signature de l'accord d'amitié, de bon voisinage et de coopération avec la Bulgarie, en 2017, celle de l'accord de Prespa avec la Grèce, en 2018, et l'important travail d'apaisement mené avec Tirana au...
L'examen du projet de loi autorisant la ratification de l'adhésion de la Macédoine du Nord à l'OTAN intervient dans un contexte de fragilisation non négligeable de l'Alliance atlantique. Pourtant, malgré les terribles coups de canif portés au contrat, malgré les propos tenus, l'Alliance n'a pas perdu en attractivité. L'Union européenne et ses alliés ont des intérêts conjoints à la stabilisation des Balkans occidentaux, et l'adhésion de la Macédoine du Nord fait partie intrinsèque de ce process...