26 interventions trouvées.
...pouvons pas nous permettre que l'inacceptable se banalise. Comme l'écrivait Charles Péguy, « il y a quelque chose de pire que d'avoir une âme même perverse. C'est d'avoir une âme habituée. » Demain, grâce à ce texte, il sera possible de mieux qualifier les attaques antisionistes motivées par une haine des juifs, sans pour autant empêcher les critiques à l'égard des politiques menées par l'État d'Israël. Le discernement doit nous permettre d'exercer une libre critique face aux politiques conduites par les gouvernements israéliens, tout en refusant les reproches adressés à l'État d'Israël sous le seul prétexte qu'il serait juif. Le discernement impose aussi d'en appeler au nécessaire respect du droit international, tout en refusant de rendre les juifs collectivement responsables des politiques me...
Je veux être clair devant vous : nous pouvons et nous devons critiquer les politiques des gouvernements israéliens, sous tous leurs aspects, lorsque c'est nécessaire. Critiquer Israël et sa politique, y compris en abordant la question de ses frontières, n'est pas un acte antisémite ; en revanche, lui refuser le droit à exister en est un. La France a toujours érigé les libertés d'expression et d'opinion au rang des valeurs les plus fondamentales de la République, mais la haine de l'autre n'est pas une opinion. Une insulte antisémite ne doit pas être vue comme une preuve d'indé...
...ccurrence à la situation au Proche-Orient et à un conflit à l'étranger – un conflit qui dure depuis trop longtemps. Cet antisémitisme-là confond volontiers, avec une ambiguïté sournoise, la critique, tout à fait légitime et acceptable, de la politique menée par un État et par son gouvernement avec la négation de l'existence même de cet État et de son droit à exister – en l'occurrence, il s'agit d'Israël.
Cet antisémitisme, qui tire aujourd'hui sa source d'une idéologie islamiste radicale, d'une idéologie djihadiste et conquérante, mue par la haine des Juifs, remet en cause le droit même d'Israël à exister en tant qu'État et souhaite son anéantissement. Cet antisémitisme, né au XXe siècle et avançant la plupart du temps sous le masque de l'antisionisme, ne saurait nous laisser indifférents ou démunis. Nous devons le décrire, le définir, le caractériser : c'est tout le but de la définition de travail proposée par l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste, une organisation ...
...rait se référer, c'est nier sa polysémie, l'étendue de ses définitions. Et c'est un terrain sur lequel nous croyons qu'il est risqué de s'engager. Chacun reconnaît le travail accompli par l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste en termes de sensibilisation et d'information, et nous savons l'inquiétude de cette organisation et d'autres face à la montée des menaces qui pèsent sur Israël. L'honneur de la France a toujours été de défendre à la fois l'inaliénable droit à l'existence d'Israël et sa coexistence avec un État palestinien…
… et que tenter de criminaliser des prises de position sous prétexte qu'elles puissent porter en elles les germes d'un racisme ou d'un antisémitisme latent n'est ni historiquement ni politiquement juste. La tentative d'assimiler la critique de la politique conduite par un État, en l'occurrence Israël, et non pas celle de l'État lui-même, à une forme moderne et déguisée d'un antisémitisme malheureusement toujours vivant nous choque profondément, comme je crois qu'elle choque tous les humanistes, toutes les femmes et les hommes engagés sincèrement dans une approche universaliste de la défense des droits de l'homme… en Palestine comme ailleurs. La proposition de résolution vise à faire approuve...
...r, comme ce fut le cas en Allemagne ou au Royaume-Uni. Contesté au sein de la majorité, malgré les engagements du Président de la République, le texte a été réécrit et nous est aujourd'hui présenté dans une version édulcorée. Pourquoi ? À cause de la définition retenue par l'IHRA, l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste, qui assimile la négation du droit d'existence de l'État d'Israël à de l'antisémitisme. Chers collègues, je tenterai de démontrer que la détestation d'Israël est le nouvel antisémitisme. Elle n'est qu'une variante de la haine de la France, de la République et de ses valeurs. Permettez que je dresse un bref panorama historique. Le peuple juif plonge ses racines dans une histoire longue de près de 4 000 ans. À chaque génération ou presque, il fut confronté à l'...
...r. En France, c'est le régime de Vichy, ses lois anti-juives et la collaboration. Six millions de juifs, dont 76 000 Français, sont exterminés par les nazis. Qu'a fait le monde pour arrêter la Shoah ? Rien. Alors que les Alliés déversaient nuit et jour des pluies de bombes sur l'Allemagne, rien n'a été fait pour arrêter Auschwitz ! En 1948, trois mille ans après le roi Salomon, naissait l'État d'Israël. Le même peuple, la même langue, la même foi sur la même terre : c'est un cas unique dans l'histoire.
Les antisionistes perçoivent l'État d'Israël comme une compensation de la Shoah. C'est à la fois obscène et faux. En revanche, je suis absolument convaincu que, si l'État d'Israël avait existé, il n'y aurait jamais eu la Shoah : Israël est l'unique certificat d'assurance-vie du peuple juif. Malgré la Shoah, l'antisémitisme a persisté après-guerre, porté par les nostalgiques de Pétain et l'extrême droite du « point de détail », du « Durafou...
Les perceptions évoluent, comme, hélas ! notre politique étrangère : ceux-là mêmes qui exprimaient compassion et pitié pour les juifs en pyjamas rayés se mettent à les haïr quand ils se défendent libres, les armes à la main, en uniforme de Tsahal ! C'est le début du nouvel antisémitisme, l'antisionisme. L'antisionisme n'a jamais été la simple critique de la politique de l'État d'Israël, qui peut être légitime : il est sa diabolisation obsessionnelle, le détournement des rhétoriques antiracistes et anticolonialistes pour refuser aux juifs une identité nationale. Par ce biais, on drape l'antisémitisme d'une parure politiquement correcte. Souvenez-vous : dès les années 1970, des juifs français sont assassinés au nom de la haine d'Israël ! En juin 1976, un vol d'Air France reliant...
J'accuse une certaine gauche d'indignation sélective : elle brandit le droit international dès qu'Israël construit un logement en Judée, mais elle reste silencieuse quand on massacre en Syrie, au Vénézuela, en Iran ou en Turquie ! J'accuse cette même gauche de marcher dans des manifestations où l'on crie « mort aux juifs », où l'on compare Gaza à Auschwitz, où l'on accroche des étoiles jaunes à des enfants musulmans – en 2019, en France ! J'accuse aussi une certaine presse de désinformation systéma...
...ge en inscrivant un champion de la campagne BDS – boycott, désinvestissement et sanctions – , pourtant illégale, sur sa liste aux élections européennes. Le mouvement BDS, parlons-en : vous voulez boycotter ? Allez jusqu'au bout : boycottez la clé USB, l'application Waze, la caméra endoscopique, les tomates cerises, les médicaments génériques, les exosquelettes ou les panneaux solaires ! Boycottez Israël ! On stigmatise, puis on diabolise avant de frapper et de tuer. Sur les 200 litiges territoriaux en cours à travers le monde, un seul vire à l'obsession : celui qui implique Israël, ce minuscule État, l'unique démocratie d'une région livrée à la barbarie et au fanatisme, l'ultime rempart de nos valeurs face à l'islam politique qui a tué 263 Français, le pays qui nous a permis d'éviter plusieurs ...
...à notre manque de courage et à nos complaisances complices. Je rappelle que ce texte a été voulu par le Président de la République lui-même et je salue son initiative. Je veux aussi remercier Sylvain Maillard de l'avoir repris à son compte et rédigé. Certes, il est perfectible, mais il a le mérite d'exister, d'aller dans le bon sens et de dire l'essentiel : la haine et l'appel à la destruction d'Israël sont un des visages de l'antisémitisme. Nous devons voter cette proposition de résolution, pour tous nos concitoyens. Pour nos concitoyens de confession juive et pour la mémoire des victimes dont j'ai rappelé les noms.
Sur ces sujets, chacun est et restera libre d'avoir un avis et de l'exprimer. Les Israéliens eux-mêmes, d'ailleurs, ne s'en privent pas et la vitalité de leur vie démocratique et électorale en témoigne. Mais il y a une grande différence entre le fait de critiquer le gouvernement d'Israël, ce qui est naturellement permis, et celui d'appeler à la destruction de l'État d'Israël parce qu'il est composé en majorité de juifs. La haine d'Israël, c'est la haine des juifs.
...i été maire pendant vingt ans, avec sa fille, la petite dernière, seule survivante de ses enfants. Pendant ces années sarcelloises, j'ai noué avec elle une amitié forte et sincère. Et puis, le 20 juillet 2014, sous les fenêtres de l'appartement où elle vivait, une manifestation propalestinienne a dégénéré en une horde antisémite où se mêlaient alors les cris de « Mort aux juifs ! » et de « Mort à Israël ! », qui n'étaient pour les manifestants qu'un seul et même mot d'ordre. C'est à la suite de ces émeutes qu'elle m'a annoncé sa décision de partir pour Israël, car elle ne pouvait plus rester dans un pays où elle ne sentait pas en sécurité du fait de sa religion. Je voterai donc cette proposition de résolution car, lors de notre prochaine rencontre, je veux pouvoir regarder Eva Sandler droit dan...
Tout d'abord, en effet, celle-ci fait un amalgame persistant entre antisionisme et antisémitisme, malgré le remaniement de l'exposé des motifs par M. Maillard. Cet amalgame se situe dans la droite ligne des propos du Président Macron faisant de l'antisionisme une forme moderne de l'antisémitisme. Ainsi, selon l'exposé des motifs de cette proposition de résolution, « critiquer l'existence même d'Israël en tant qu'elle constitue une collectivité composée de citoyens juifs revient à exprimer une haine à l'égard de la communauté juive dans son ensemble ». Notons déjà qu'il s'agit là d'un postulat plus que discutable : Israël n'est pas une collectivité exclusivement composée de juifs puisque, selon le bureau central des statistiques israélien, le pourcentage d'arabes et de chrétiens devrait se mai...
...isation de l'antisémitisme est floue et n'enrichit nullement l'arsenal répressif déjà existant. En revanche, elle introduit cette même confusion entre antisémitisme et antisionisme, en s'appuyant sur des exemples qui prêtent eux-mêmes à polémique. Ainsi, elle reconnaît comme légitime la critique de la politique israélienne tout en qualifiant d'antisémites des réflexions « en rapport avec l'État d'Israël » consistant par exemple à « prétendre que l'existence d'Israël est une entreprise raciste » ou à « faire preuve d'une double morale en exigeant d'Israël un comportement qui n'est attendu ni requis d'aucun pays démocratique ». Que signifie tout ce galimatias ? La critique de la politique d'un État peut être juste ou fausse, exagérée, partielle ou partiale : c'est au libre débat, à l'argumentatio...
Cette résolution contre l'antisémitisme serait-elle l'émanation d'un mouvement de radicalisation de la politique israélienne ? L'impunité dont jouit Benjamin Netanyahou aux yeux du monde depuis quelques années pourrait à cet égard constituer un indice. Elle se manifeste de différentes manières : silence international face au vote d'une loi établissant deux niveaux de citoyenneté dans l'État d'Israël, celui des juifs et celui des non-juifs, qui composent tout de même 25 % de la population ; …
...icain, c'est la confusion que crée à dessein cette définition entre un délit, l'antisémitisme, et une opinion politique, l'antisionisme. Qu'est-ce que le sionisme ? Une théorie politique invitant les juifs à quitter leurs lieux de vie pour rejoindre la Palestine et vivre ensemble sans souffrir des discriminations et des violences antisémites qu'ils subissaient à l'époque. La création de l'État d'Israël à l'issue de la seconde guerre mondiale a bouleversé cette théorie puisque son objectif ultime, la création d'un État, était désormais atteint. Le sionisme du XXIe siècle porte sur la colonisation et le blocus par l'État d'Israël de l'État palestinien, en Cisjordanie ou à Gaza.
Initialement, le mouvement antisioniste, principalement représenté par des juifs, luttait contre l'idée de créer un État juif. Depuis que celui-ci existe, l'antisionisme a changé d'objet. C'est devenu un mouvement anticolonial qui, s'appuyant sur le droit international et en solidarité avec le peuple palestinien, critique sans concession la politique des gouvernements successifs d'Israël et appelle au boycott des produits israéliens provenant des colonies illégales.