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Aujourd'hui, le fromage aux fines herbes des Délices de Claire – Claire Malledan – se vend à Pleumeur-Gautier ; les tomates paimpolaises d'Hervé Conan sont vendues en supermarché ; le lait des quarante vaches de Jean-Christophe Saliou, à Ploubezre, alimente la grande distribution. Dans l'écrasante majorité des cas, le consommateur manipule ces produits de ses propres mains, directement en magasin. Il peut lire les menti...
Je suis à l'initiative de cet article, mais je constate qu'il fait souvent l'objet d'incompréhensions. Ainsi, après vous avoir écouté, monsieur Chassaigne, je ne sais pas très bien comment vous l'avez compris. Les Français aiment beaucoup les fromages fermiers : …
… on en a vendu 17 000 tonnes sous AOP et 567 tonnes sous IGP en 2018, sans parler des fromages fermiers qui n'entrent pas dans une des deux catégories, mais la majorité d'entre eux, précisément 70 %, ne sont pas affinés à la ferme. Et cet article ne concerne que l'étiquetage de l'affinage.
Ah bon, alors c'est moi qui vous ai mal compris ! En tout cas, je rappelle que le droit était précis sur le sujet jusqu'à un arrêt du Conseil d'État de 2015 qui a supprimé toutes les précisions relatives à l'endroit où les fromages sont affinés. L'article 3 vise seulement à rétablir l'information du consommateur s'agissant du producteur d'une part, du nom de l'affineur et du lieu de l'affinage d'autre part, aussi bien pour les fromages sous AOP ou IGP que pour les fromages simplement fermiers. Car le consommateur doit être suffisamment informé pour tous ces fromages.
Je ne doute pas que les débats sur l'article 3, c'est-à-dire sur le fromage fermier, soient essentiels, mais je voudrais pour ma part revenir un instant sur la loi EGALIM. Le texte dont nous débattons manque d'ambition puisqu'il ne fait que nous inviter à nous prononcer à nouveau sur des dispositions de cette loi qui ont été censurées en tant que cavaliers législatifs. Ce matin, on a eu une réunion en commission des affaires économiques, que le président Lescure m'a prop...
C'est une intervention très technique, raison pour laquelle j'ai pris des notes les plus précises possible. Monsieur le ministre, il s'agit dans cet article du fromage fermier. Initialement, tous ces fromages étaient régis par le même droit. Or, dans mes Pyrénées et peut-être aussi ailleurs, il y a des producteurs qui affinent leurs fromages directement chez eux, et ils n'ont pas de problème ; mais il y a également des bergers sans terre, ne disposant pas de structure, qui mettent leurs fromages fermiers dans des saloirs dits collectifs. Dès 1988, le fromage fe...
Par cet amendement, je me fais le porte-parole d'associations de bergers producteurs fermiers, très inquiets devant la rédaction actuelle de cet article qui étend la définition du fromage fermier en admettant la possibilité d'un affinage en dehors de l'exploitation agricole. Jusqu'à ce jour, mon collègue vient de l'évoquer, la mention valorisante « fermier » était définie par le décret du 27 avril 2007 relatif aux fromages et spécialités fromagères, et se limitait aux fromages « fabriqués selon des techniques traditionnelles par un producteur agricole ne traitant que les laits de...
Chaque sigle de qualité renvoie en effet au terroir et aux processus propres à chaque fromage : on parle bien de la diversité des fromages et des situations. Il paraît compliqué, s'agissant d'une agriculture répondant à une logique de qualité, en lien avec des niches de terroirs, de prétendre adopter une rédaction aussi générale sans prendre au moins en considération les indicateurs qui sérient les spécificités des produits. Seule la référence aux IGP et aux AOP, qui répondent chacune à d...
M. le ministre a apporté quelques précisions, mais je souhaite m'assurer d'avoir parfaitement compris le dispositif. En l'état actuel, quel que soit le lieu d'affinage d'un fromage, l'important est de respecter le cahier des charges – que le fromage soit affiné en exploitation, dans une fruitière, dans une coopérative ou dans une laiterie.
Je pense être d'accord avec M. le ministre, mais je souhaite vous alerter sur la diversité des situations sur le terrain. Dans le secteur de la Vienne et des Deux-Sèvres, par exemple, les éleveurs produisent du chabichou sans nécessairement bénéficier d'une AOP ou d'une AOC. Certains producteurs seuls affinent, d'autres font affiner leur fromage à l'extérieur, tandis que certains se regroupent pour l'affiner. Cette diversité des situations ne doit pas être remise en cause par une formulation trop directive. Les acteurs de terrain, en fonction de leur origine géographique, ont des sensibilités différentes. Le texte que nous adopterons ne devra pas se révéler trop contraignant, si nous voulons qu'il réponde au maximum d'interrogations.
Il vise à revenir à la rédaction initialement retenue dans la loi EGALIM telle que nous l'avions votée. La commission a adopté un amendement restreignant l'étiquetage « fromage fermier » aux produits sous SIQO. Cette rédaction remet en question le fonctionnement historique de certaines filières fromagères : les producteurs fermiers n'ayant pas toujours la capacité technique ou financière de réaliser l'ensemble des opérations conduisant à la production des fromages affinés, nombre d'entre eux ont recours à des affineurs. Les exemples sont nombreux. Ainsi, dans les Vosge...
Les amendements visent à rétablir l'article 3 dans sa rédaction initiale, c'est-à-dire à permettre à tous les producteurs de fromages fermiers de les faire affiner à l'extérieur de l'exploitation tout en conservant la mention « fermier ». Je défendrai quant à moi la rédaction que nous avons adoptée en commission des affaires économiques, pour plusieurs raisons, avancées notamment par l'Association nationale des producteurs laitiers fermiers. Traditionnellement – historiquement – , ce sont les producteurs bénéficiant d'un SIQO...
Madame la rapporteure, les SIQO ont un sens. L'AOP, ou appellation d'origine protégée, suppose que toute la production ait lieu dans une certaine aire géographique. L'IGP, ou indication géographique protégée, suppose, quant à elle, que ce soit le cas d'une partie de la production. Viennent ensuite les fromages fermiers. Ce qui compte, c'est le cahier des charges.
...ailleurs, ce qui ne change rien. Cela vaut pour les trois conditions, et le fait de pouvoir bénéficier de l'appellation « fermier » correspond déjà à un cahier des charges. Vous disiez tout à l'heure qu'il ne fallait pas tromper les consommateurs à propos de l'affinage, mais je vous défie tous de dire si Beillevaire, que l'on rencontre sur toutes les bonnes tables de restaurant de France, est un fromager ou un affineur. Or chacun sait que ce sont de bons fromages fermiers – et, en réalité, il est aussi bien affineur que fromager. Le fait d'indiquer qui est le producteur et où le fromage est affiné représente un progrès phénoménal.
Je regrette que les rédactions uniformes ne prennent pas en compte l'ensemble des situations variées qu'évoquent nos collègues. Lorsqu'il est question de fromage, on devrait, par nature, intégrer la diversité des situations, à moins de considérer qu'il n'y a qu'un seul fromage en France et une seule façon d'en organiser la production et l'affinage, ce qui n'est pas du tout le cas. En tout état de cause, l'ambiguïté de la rédaction finale, si elle venait à être adoptée, créerait en Corse une situation compliquée. Chez nous, en effet, les producteurs sont ...
Je soutiendrai évidemment l'amendement no 138. En effet, la rédaction adoptée en commission des affaires économiques est de nature à créer un vide juridique pour les fromages fermiers, qui ne bénéficient pas d'un signe officiel de la qualité et de l'origine, au sens de l'article L. 640-2 du code rural et de la pêche maritime. Ce vide juridique pourrait avoir comme conséquence néfaste, pour ces fromages, une perte de la mention « fermier » et de la valorisation qui y est liée. Je soutiens donc la position du ministre.
On a l'impression qu'il y a autant d'arguments que de fromages ! La question est certes complexe. Nous voulons défendre le paysan qui, dans sa cour de ferme, veut gagner de la valeur ajoutée en affinant et en vendant ses fromages, et qui redoute la concurrence de très gros collecteurs qui auraient le droit d'utiliser, dans la même zone, le terme « fermier », car celui-ci est vendeur. Il est donc proposé de monter en gamme en réduisant le champ d'application...
... aurions souhaité que le présent texte aille plus loin. La PPL, déposée cinq mois après l'invalidation par le Conseil constitutionnel de vingt-trois articles de la loi EGALIM, se borne à reprendre à l'identique huit de ces articles, sur des sujets de faible portée. La proposition de loi est relativement bien accueillie par la profession agricole, malgré quelques craintes sur les appellations des fromages fermiers, dont nous avons discuté tout à l'heure. De manière plus générale, nous savons que les consommateurs sont de plus en plus attentifs à la qualité des aliments dans leurs assiettes et manifestent de plus en plus d'exigence à cet égard : ils accordent une attention croissante à l'origine des produits et à leur traçabilité. Le groupe Les Républicains votera en faveur du texte.
Il s'agit d'une proposition de loi balai des états généraux de l'alimentation, que l'on pourrait qualifier de « texte étiquettes ». S'agissant de l'origine du miel, nous sommes d'accord. Sur l'affinage du fromage, soit. Concernant la provenance du vin servi dans les bars, pourquoi pas ? Sur la vente des semences paysannes, cent fois oui. Sur la Clairette de Die, allons-y ! Le groupe FI aussi votera pour !