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...: 685 millions d'appareils électroménagers ont été vendus en 2017, et une part croissante d'entre eux sont équipés de logiciels. Alors que nous constatons déjà une obsolescence programmée sur le plan matériel, qu'en sera-t-il avec les logiciels ? Je me félicite donc des avancées que nous avons réalisées en la matière, et souhaite notamment saluer l'amendement, adopté en commission, qui oblige les fabricants à mettre à disposition des réparateurs les moyens techniques et logiciels nécessaires au reconditionnement ou à la réparation des appareils. Il s'agit d'une grande avancée préparant l'avenir, notamment sur le plan économique, étant donné que le secteur de la réparation concerne 27 000 entreprises et représente 34 000 emplois.
...a définir la liste des produits et des motifs légitimes, telles que la sécurité ou la santé des utilisateurs, pour lesquels le professionnel ne sera pas tenu par l'obligation de rendre impossible la réparation ou le reconditionnement d'un appareil hors de ses circuits agréés. Or seules la sécurité et la protection de la santé des utilisateurs devraient pouvoir constituer un motif légitime pour le fabricant. Nous proposons donc de modifier l'alinéa 2 en ajoutant les mots : « sauf lorsqu'elle a pour objet de protéger la santé ou de garantir la sécurité des utilisateurs ». Cela aurait pour conséquence logique de supprimer l'alinéa 3, qui est beaucoup trop large et permettrait des dérogations trop importantes.
Aux termes de cet amendement, le fabricant aurait l'obligation de mettre à disposition, pendant sept ans, les mises à jour nécessaires à l'utilisation optimale de l'appareil. Au-delà de ces sept ans, toute technique de blocage de l'appareil serait interdite et le consommateur aurait la possibilité d'installer un logiciel de son choix pour le faire fonctionner. Je pense en particulier aux vieux ordinateurs que nous avons tous à la maison....
Les relations entre les fabricants et les distributeurs de logiciels peuvent être très complexes et exiger des clauses d'exclusivité. Il semble donc difficile de garantir une disponibilité des logiciels. Cette obligation pèserait sur le fabricant, mais pas nécessairement sur l'éditeur du logiciel. Je rappelle que l'article 4 quater E, introduit en commission sur votre proposition, prévoit déjà l'absence de restriction à l'install...
Toutefois, il porte sur l'information ; il n'instaure pas d'obligation. Les directives adoptées en mai dernier par le Parlement européen traitent effectivement de ces sujets. Je me permets toutefois de relever que la relation entre fabricants et éditeurs de logiciels n'est pas si évidente que cela. Au-delà de sept ans, les éditeurs de logiciels ne sont plus vraiment dans une logique de pérennisation. Or les fabricants utilisent les logiciels pour faire en sorte que l'ordinateur soit considéré, à un moment donné, comme un déchet. Il en est question dans le rapport : Emmaüs est obligée de jeter des ordinateurs qui fonctionnent correcte...
J'espère que nous aurons aujourd'hui les débats les plus constructifs possibles. Le présent amendement s'inscrit dans la dynamique collective de nos travaux sur ce texte. Il vise à préciser que le fabricant informe le vendeur professionnel non seulement de la disponibilité des pièces détachées indispensables, mais aussi « de leurs prix et du lieu de disponibilité le plus proche ». Il s'agit de compléter les informations sur les pièces détachées, utilisées par nos concitoyens pour réparer leurs produits et allonger leur durée de vie. Cette précision nous semble importante, elle permet des choix plus ...
...te des informations et documents dont l'accès doit être garanti aux réparateurs professionnels qualifiés. L'absence d'information technique suffisante concernant la réparation et l'entretien de certains équipements, comme cela a déjà été signalé, constitue un obstacle évident à l'allongement de la durée de vie des produits comme à l'essor du secteur de la réparation. Vous le savez tous, certains fabricants de téléphones portables s'ingénient à restreindre l'accès aux informations, de telle sorte que leurs appareils ne soient pas réparables, ce qui leur assure un marché fermé et captif. Je propose donc de rendre le texte plus précis afin de permettre une meilleure réparation de ces produits.
À mon sens, il est très important. Nous avons vraiment réfléchi à l'accélération de la réparation. Elle se heurte à plusieurs freins, notamment opposés par les fabricants. Nous voudrions tendre vers une écoconception des produits afin qu'ils soient réparables – le terme d'écoconception n'est peut-être pas pertinent, il faudrait en inventer un – ; il s'agit de faire en sorte que tout nouveau produit soit conçu pour être démontable simplement. Cette démarche va dans le sens de votre proposition, monsieur Chassaigne, puisque les réparations pourront être effectuées ...
Certaines réparations pouvant être effectuées par le consommateur, il est normal que ce dernier puisse, s'il le souhaite, se procurer les pièces détachées indispensables à cet effet, sans forcément passer par le truchement d'un vendeur ou d'un réparateur. L'amendement vise à obliger le fabricant ou l'importateur à fournir en pièces détachées dans un délai de deux mois non seulement les vendeurs professionnels et les réparateurs, agréés ou non, mais aussi les consommateurs.
Croyez-vous vraiment que le fabricant prendra en considération l'ensemble de ces possibilités ? Je n'y crois pas. Je voterai quand même l'amendement, mais avec la conviction que vous jouez de la mandoline, et qu'il n'y aura aucun résultat concret.
Avec beaucoup moins de talent que M. Chassaigne, je voudrais souligner, madame la secrétaire d'État, que le fabricant a un intérêt objectif à l'obsolescence programmée, à vendre des produits nombreux et faiblement réparables.
...ons donc chercher à informer les consommateurs de ce qu'ils sont en mesure de réparer – nous y reviendrons – et accompagner les réparateurs qui assureront le maillage des territoires. La situation est assez inédite. Nous avons perdu localement des réparateurs, alors que nous avons besoin d'inciter à la fois les réparateurs à exercer leur profession, les citoyens à effectuer des réparations et les fabricants à écoconcevoir avec honnêteté – ce dernier point n'est pas acquis, et nous ne prenons pas la bonne direction pour y parvenir.
Je voudrais seulement comprendre : cet amendement, madame la rapporteure, vise-t-il à préserver le fabricant qui a mis un produit sur le marché des tentatives de réparation ?
Il s'agit d'un amendement de précision. Dans l'hypothèse où le vendeur demanderait des pièces détachées hors de leurs dates de disponibilité. Dans ce cas, le fabricant – ou l'importateur – ne saurait être tenu de les fournir dans un délai de trente jours, qui semble un peu court.
Nous ne sommes évidemment pas au pays des Bisounours, mais nous ne devons pas non plus intenter un procès d'intention aux fabricants : ce sont des professionnels qui souhaitent voir leurs produits reconnus. Le groupe Les Républicains est prêt à voter cet amendement et l'article, mais nous voulons au préalable savoir de quelle manière vous envisagez de faire adopter cette mesure aux fabricants étrangers. Concernant les logiciels, beaucoup sont conçus hors de France. Toute mesure législative nationale s'applique aux produits q...
Je veux préciser que cet amendement a été conçu en collaboration avec l'ensemble des fabricants ; il est très attendu, en France et en Europe. Il constitue un signal très positif à leur intention.
je vous propose l'interdiction des pratiques visant à empêcher les consommateurs d'installer les logiciels de leur choix sur leurs équipements, ou à restreindre leurs possibilités d'agir en ce sens. Vous avez évoqué, madame la rapporteure, les liens qui peuvent unir les fabricants et les éditeurs de logiciels. Néanmoins, ces derniers sont généralement rémunérés au moment de la vente de l'appareil : ils touchent alors des droits, après quoi la relation n'est plus aussi étroite. En outre, le fabricant dispose de clauses qui spécifient que, en cas d'installation d'un logiciel non conforme durant la période de garantie, celle-ci peut devenir caduque. Il est donc protégé. Si...
Voilà une bonne nouvelle ! Comme le précédent, qui avait été rédigé dans le même esprit, l'amendement est excellent, parce qu'il traite d'une situation que nous vivons au quotidien. Quand on parle de produits numériques, électriques ou électroniques, il y a de bons fabricants et les autres. En vertu du principe des 80-20, également appelé loi de Pareto, la réputation de 80 % des fabricants, qui sont bons, est entachée par celle des 20 % qui sont mauvais.
C'est à cette loi que nous confronte l'amendement. L'obsolescence programmée est le fait de fabricants qui ne jouent pas le jeu de la consommation naturelle. Je suis donc entièrement d'accord avec M. Thiébaut. Selon l'exposé des motifs, l'amendement no 1813 de Mme la rapporteure prévoit que la responsabilité du fabricant n'est pas engagée en cas de dommage « survenu lors d'une tentative d'autoréparation si le fabricant a bien indiqué les conditions et consignes de sécurité à respecter en cas d'a...
Julien Courbet, l'animateur de RTL, a de beaux jours devant lui, s'il entreprend de régler de ces problèmes ! Notre devoir et notre responsabilité nous commandent de protéger le consommateur, qui subit actuellement le fabricant – pas dans tous les cas, cher Jean-Marie Sermier, mais bien souvent !