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Le prêt à taux zéro – le PTZ – a été instauré en 1995 et modifié à plusieurs reprises. Il permet aux ménages primo-accédants d'acquérir leur résidence principale à moindre coût d'emprunt. Lors de la Conférence nationale des territoires qui s'est tenue le 17 juillet dernier au Sénat, le Président de la République a rappelé sa volonté d'apporter une réponse différenciée à chacun des territoires, en fonction des besoins en mati...
Monsieur le ministre, à travers cet article, le Gouvernement envisage, à terme, d'exclure du PTZ les jeunes souhaitant accéder à la propriété dans les zones B2 et C, c'est-à-dire les zones rurales périurbaines ou de montagne. Avant l'extinction du dispositif sur ces territoires, il va en outre créer par voie d'amendement deux types de bénéficiaires : ceux ayant accès à un prêt à taux zéro à 40 %, dans les zones tendues, et ceux qui ne pourront prétendre qu'à un taux à 20 %, parce qu'ils vive...
Je vais vous le démontrer, mes chers collègues. Certes, au travers de cet article 40, votre projet de loi de finances prévoit une prorogation du dispositif, mais surtout son recentrage sur les zones les plus tendues, où les besoins en logements, selon les rédacteurs du texte, seraient les plus importants. Mais cet argument mérite d'être affiné. Le dispositif du PTZ a vocation à accompagner les foyers les plus modestes et les foyers intermédiaires dans leur parcours d'accession à la propriété. Or sa restriction aux logements neufs, appliquée aux zones rurales, empêchera les foyers les plus modestes d'accéder à la propriété dans les zones où ils sont pourtant les plus nombreux. Il convient de rappeler que la majorité des PTZ sont mobilisés dans les zones péri...
Madame Louwagie vient de le rappeler : en 2016, 116 000 PTZ ont été accordés, 23 % dans l'ancien et 77 % dans le neuf, dont, pour ce qui concerne le neuf, une très grande majorité en zones B2 et C. Cela a évidemment entraîné un coût non négligeable pour l'État : un peu plus d'1 milliard d'euros. Ce dispositif devait s'arrêter. Entre l'annonce de sa non-reconduction et la présentation de l'article 40 dans sa rédaction actuelle, une levée de boucliers a eu ...
Je veux soutenir tout ce qui vient d'être dit. Le prêt à taux zéro existe depuis 2011 et a été réformé en 2012, en 2013, en 2014 puis en 2015. Alors que le dispositif arrive à échéance le 31 décembre 2017, vous vous apprêtez à le réformer encore, monsieur le ministre, mais de façon un peu curieuse : en ville, un ménage pourra bénéficier du PTZ s'il achète un appartement neuf mais ce ne sera pas possible s'il achète dans l'ancien ; à la campagne, il en bénéficiera s'il acquiert une maison déjà existante mais pas ce ne sera pas possible s'il décide de faire construire parce qu'il dispose d'un terrain. Je vous avoue qu'il y a de quoi y perdre son latin.
Dans deux ans, si nous en restons au dispositif proposé par le Gouvernement, 95 % du territoire français sera exclu du PTZ et ainsi sacrifié ; c'est profondément injuste et antisocial. Vous allez limiter le prêt à taux zéro, soumis à condition de ressources, aux très grandes villes, où, compte tenu du coût très élevé de l'immobilier, les familles les plus modestes n'ont aucune chance d'accéder à la propriété. Le prêt à taux zéro est essentiel pour boucler le financement de beaucoup de couples primo-accédants – car c...
On sait que l'appauvrissement d'un dispositif destiné aux plus modestes, en l'occurrence celui du PTZ, conduit souvent à son extinction. Je rejoins beaucoup des arguments qui ont été évoqués par nos collègues. Néanmoins, madame Louwagie, il ne s'agit pas d'opposer la province et la région parisienne, ni la ville et la campagne – ce n'est pas la question – , pas plus qu'il ne s'agit d'opposer la campagne des Cévennes et celle de la Vendée. L'opposition pertinente, je crois, est plutôt celle entre...
...n des finances, de façon à avoir une sorte de discussion générale sur l'article 40 avant de passer à l'examen des amendements, sachant que ceux de la commission et du Gouvernement figurent dans le bas de la liste. Certains d'entre nous l'ont rappelé : le Président de la République a annoncé, à l'occasion des 24 Heures du bâtiment organisées par la Fédération française du bâtiment, le maintien du PTZ pour le neuf dans les zones B2 et C, pendant deux années supplémentaires, c'est-à-dire jusqu'au 31 décembre 2019. La commission des finances a adopté un amendement qui met en oeuvre cette annonce présidentielle, tout en maintenant, indépendamment du zonage, les PTZ pour le neuf dans les communes signataires d'un contrat de redynamisation de site de défense – un CRSD – , c'est-à-dire dans les nomb...
On peut vouloir construire à proximité de son travail, dans un endroit où il n'existe pas nécessairement de transports publics, et l'on sera discriminé, dans deux ans, après 2019, parce qu'on se sera installé dans une zone B2 ou C ? Ce n'est pas ma philosophie. Le PTZ est un outil d'aide à l'accession à la propriété pour les plus modestes, et cela devrait l'être indépendamment du lieu où l'on s'installe.
Le groupe MODEM ne s'est pas exprimé sur l'article car nous rejoignons très largement ce qui a été dit. L'objet de cet amendement est de revenir sur la restriction de l'accès au PTZ en prorogeant le dispositif sur l'ensemble du territoire. L'idée est de se recentrer sur les populations qui ont besoin du dispositif et non sur les territoires, en facilitant l'accession à la propriété sur l'ensemble du bâti, dans le neuf comme dans l'ancien, et en laissant à chacun la possibilité de choisir s'il veut vivre en zone tendue ou non, à proximité de son emploi ou de ses parents. Cet ...
Il me semble, monsieur le ministre, que vous commettez une erreur de raisonnement. Le dispositif locatif Pinel stimule la production en zone tendue, nous sommes d'accord. Mais le PTZ, lui, ne répond pas au problème du coût du foncier : il permet à des ménages modestes de boucler leur financement. Je ne citerai qu'un chiffre, que j'ai obtenu en me renseignant auprès des opérateurs : pour ceux qui y ont recours, le PTZ représente 38 % du financement. Par cet amendement, nous vous proposons donc de proroger le PTZ dans son périmètre actuel, en incluant toutes les zones.
Comme je l'ai dit tout à l'heure, le PTZ constitue un outil national d'aménagement du territoire via une politique du logement favorisant l'achat de résidence principale dans tout le pays. Sa suppression en zone C, où se trouvent des zones de revitalisation rurale, est contradictoire avec l'ensemble des politiques publiques destinées à renforcer l'attractivité de ces territoires fragiles. L'amendement no 555 vise donc à maintenir le PTZ...
Cet amendement poursuit deux objectifs : premièrement, maintenir le PTZ dans le neuf pour l'ensemble des zones géographiques jusqu'au 31 décembre 2021 ; deuxièmement, pour répondre au souci du ministre de limiter l'augmentation de la dépense publique qu'entraînerait une telle extension, fixer des quotités d'opérations par zone géographique, de façon que la trajectoire de dépense générationnelle reste constante.
Comme je viens de le dire, la seule différence est que mon amendement inclut, comme c'est le cas pour le dispositif Pinel, les quelques communes couvertes par un CRSD, c'est-à-dire celles où furent rasés la totalité des sites de la défense nationale, au profit de la construction de logements neufs. Ces communes ont donc besoin à la fois du PTZ et du dispositif Pinel.
Je propose d'avancer de quatre mois la remise du rapport d'évaluation du dispositif du PTZ, de manière à ce qu'il nous parvienne avant la discussion du projet de loi de finances.
Nous avions pensé qu'il serait utile de prolonger le PTZ en Corse en raison de la forte spéculation et de problèmes d'indivision. Mais, dans la mesure où la Corse n'abrite pas de zone C, nous estimons qu'il n'est pas utile de défendre cet amendement, ce qui prouve que nous ne tenons pas à nous singulariser à tout prix.