Les amendements de Emmanuelle Ménard pour ce dossier

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 « On ne vit plus, on survit. » Voici l'une des phrases portées à bout de bras par les gilets jaunes sur des pancartes de fortune. Et tandis que la rue bat le pavé, la presse relaie l'autosatisfaction du Gouvernement,

qui pense qu'avec ses quelques mesures d'urgence déployées en décembre dernier, la grogne des Français va s'estomper. Pari perdu. D'en haut, on ne comprend plus rien à ce qui se passe en bas. Pourquoi les gilets jaunes continuent-ils à se mobiliser alors que les prévisions sont encourageantes : 2 % de pouvoir d'achat en plus annoncé en 2019. M...

Ainsi l'article 1er, qui propose de réindexer en 2019 les pensions de retraite et les allocations familiales sur l'inflation. Lors de l'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale, j'avais déjà alerté à plusieurs reprises le Gouvernement sur l'injuste désindexation des pensions de retraite sur l'inflation, alors qu'en même tem...

L'article 3, quant à lui, nous rappelle que le Gouvernement n'aime décidément pas les retraités, puisqu'il avait commencé de longue date son travail de sape avec l'augmentation de la CSG des retraités dont la pension était supérieure à 1 200 euros – retraités qu'Emmanuel Macron avait à l'époque qualifiés d'« aisés ».

Avec 1 200 euros, on est un retraité aisé ? Après avoir longuement ferraillé, nous avions réussi à faire entendre raison au Gouvernement, qui pense que, pour renflouer les caisses de l'État, il suffit de se servir dans le porte-monnaie des retraités. Grand seigneur, le Gouvernement a donc fini par épargner ceux qui touchent une retraite de moi...

… puisque c'est le seuil en dessous duquel un journaliste bénéficie d'un abattement fiscal. Ce qui est valable pour un journaliste ne devrait-il pas l'être pour les retraités ?

Je regrette cependant que la question de la TVA ne soit pas abordée dans le texte. C'est l'impôt que paient tous les Français et qui freine considérablement la consommation, notamment pour les produits de première nécessité. Un certain nombre de pays courageux ont d'ailleurs opté pour une TVA à taux zéro pour ces produits – je pense à l'Irlande...

Ce taux ayant été accordé, par exemple, aux secteurs de la presse et des spectacles, ce serait, me semble-t-il, la moindre des choses de l'appliquer à certains produits alimentaires de première nécessité, …

… quitte à aller négocier avec Bruxelles – il me semble que c'est votre rôle. Pour toutes ces raisons, je soutiendrai cette proposition de loi de bon sens – si, bien sûr, La République en marche daigne nous laisser l'examiner !