Les amendements de Emmanuelle Ménard pour ce dossier
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« Un seul mensonge fait plus de bruit que cent vérités » : cette citation de Georges Bernanos prend tout son sens alors que vous vous apprêtez à voter et à imposer à l'ensemble des Français les nombreuses mesures controversées contenues dans ce projet de loi. Et parce que les lois de bioéthique ne sont pas, ne vous en déplaise, des lois comme l...
…qui a perdu la raison. Un jour, le père est sacralisé au point que vous allongez le congé paternité à vingt-cinq jours ; le lendemain, vous construisez une femme toute-puissante qui décidera seule, en cas de diagnostic prénatal, si le père a le droit ou non de savoir si son enfant est malade. Adopter ce projet de loi, c'est nous entraîner – j...
Mille neuf cent cinquante-sept, La Gloire de mon père : l'époque paraît si lointaine, où Marcel Pagnol écrivait un livre pour chanter l'amour d'un père simple et fort – un père qui a instruit autant qu'il a éduqué ; un père qui a impressionné autant qu'il a consolé ; un père qui se fâchait autant qu'il embrassait. Pagnol a eu un père, et...
Deux mille vingt et un, ce père merveilleux est désormais coupable – coupable d'être père ; coupable d'être nécessaire à la conception d'un enfant, à l'engendrement d'une lignée. C'est ce que dit une nouvelle fois l'article 1er du présent projet de loi, pourtant supprimé par le Sénat dans sa sagesse, et que vous avez rétabli, dans votre aveugle...
…faisant fi des avertissements du Conseil d'État lui-même, qui s'inquiète des risques de zoonoses, de migration des cellules humaines vers le cerveau de l'animal, ou encore d'un risque d'apparence humaine.
Rien de cela ne vous effraie, pas plus, d'ailleurs, que de vous en prendre à l'embryon, cette forme la plus jeune de l'être humain, si fragile, que l'on s'arrache au point de tout faire pour que chaque ventre de femme puisse en porter un, mais qui, en même temps, est vu comme un vulgaire tas de cellules, que l'on sélectionne selon sa « qualité ...
On en pleurerait… Le pire, c'est que vous en voulez toujours davantage. Le rapporteur Touraine l'a clairement dit : demain, ce sera la ROPA, la PMA post mortem et la GPA. Les masques tombent, mais vos transgressions, elles, persistent.
C'est une triste époque, désertée par la sagesse, la retenue et même l'humanité, qui va balafrer des vies entières d'enfants nés sans père, et qui participe malheureusement à l'effondrement d'une société – de notre société déjà en déclin. Je vous mets en garde : il ne serait pas étonnant que les transgresseurs d'aujourd'hui – vous-mêmes – soien...
« Le passe-temps de l'homme n'est qu'une entreprise perpétuelle et universelle de démolition. » Châtiment ou simple constat, ces quelques mots interpellent au moment où certains d'entre nous voudraient faire croire que la PMA pour toutes serait le marqueur du « monde d'après », un monde où l'homme, mû par ses seules ambitions, serait tout-puiss...
Il faut bien le reconnaître, nous sommes réunis ici, en fin de session extraordinaire, pour discuter d'un texte tout aussi extraordinaire. Non pas parce qu'il apporte quelque chose à notre société, mais parce qu'il va donner vie à des enfants volontairement programmés sans père – sans père !
Extraordinaire, il l'est aussi parce qu'il touche non seulement à l'intime de l'adulte dans sa sexualité et sa capacité ou son incapacité à engendrer, mais également à la fragilité de l'enfant dans son rapport à ses parents et à son besoin vital de se construire face à l'altérité, face à un homme et face à une femme.
Tous, nous devrions être saisis par ce texte qui engage même celui qui s'abstiendra de voter pour ou contre. Pourquoi ? Parce qu'il laissera une trace indélébile dans notre société : celle du bannissement des pères, de ceux contre lesquels on s'est érigé ou avec lesquels on a grandi, des pères imparfaits, mais qui ont existé, des pères de chair...
Ce texte n'arrive pas par hasard. Il est le fruit d'un long travail de sape qui a réussi à faire croire à certains d'entre nous que participer volontairement à la destruction de la famille, incarnée par un père et une mère, était source d'épanouissement pour l'enfant. Il y a d'ailleurs, face à ce texte, ici même, une sorte de malaise, une forme...
Et seulement 15 % des 577 députés ont déposé des amendements en deuxième lecture. Certains l'ont fait pour aller plus loin dans la transgression en se servant du projet de loi pour ouvrir les portes à la GPA au sein d'un couple de femmes, …
… pour étendre la recherche sur les embryons, pour congeler ses ovocytes et se donner l'illusion d'une éternelle fécondité, pour créer des chimères animal-homme, pour légaliser la PMA post mortem, le bébé-médicament, l'embryon transgénique et j'en passe.
Pour d'autres, il s'est agi de rappeler le bon sens : celui qui colle au réel, qui est charnel, qui ne se cache pas derrière les désirs égoïstes des adultes.
Ce bon sens fait tristement défaut avant même que nous commencions cette discussion puisque, je le rappelle, nous allons voter un texte en catimini,
en plein mois de juillet, en temps législatif programmé, ce qui nous met dans l'incapacité de défendre tous nos amendements, tout cela sans que les Français puissent manifester. Quel mépris ! Avouez-le !
En première lecture, celle qui était alors ministre de la santé, Agnès Buzyn, avait pourtant rappelé de façon juste les mots de Hans Jonas nous invitant à l'humilité dans la préface du Principe responsabilité : « Le Prométhée définitivement déchaîné, auquel la science confère des forces jamais encore connues et l'économie son impulsion effrénée...
J'en appelle à votre conscience. J'en appelle à votre courage. Oubliez les stratégies partisanes, pensez à la profondeur des bouleversements que produira une telle loi et résistez ! Résistez aux idéologies d'une poignée, et osez répondre à cette question en votre âme et conscience : qui suis-je pour infliger cela à un enfant ?