Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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Nous voterons bien entendu la motion de rejet. Il y a quelque temps, nous avons reçu à l'Assemblée – certains membres du groupe La République en marche ont d'ailleurs assisté à cette petite rencontre – des salariés du groupe Pimkie, qui s'apprête à supprimer 300 emplois. Eux ont su s'opposer à une rupture conventionnelle collective grâce à une ...

À défaut, ils auraient perdu la possibilité d'obtenir des reclassements et de bénéficier de formations, ils n'auraient pas eu accès de la même manière à l'expertise d'un cabinet d'avocats, ils auraient été privés d'une procédure prévoyant plusieurs réunions, et ils auraient, au contraire, subi un licenciement à la bonne franquette !

Ils s'interrogeaient alors : « Chez nous, les syndicats ont eu la force de refuser une rupture conventionnelle collective, ce qui permettra aux salariés de quitter l'entreprise dans de bonnes conditions ; mais que se passera-t-il dans les milliers d'entreprises dépourvues de syndicats capables d'obtenir ce résultat ? »

Dans ces entreprises, les salariés partiront sans proposition de reclassement, sans offre de formation et sans informations – ils partiront en slip et en chaussettes !

Telle est la réalité de ce qui se produira cette année ! L'essentiel de votre réforme, madame la ministre, consiste à laisser employeurs et employés dans un face-à-face inégal et mortifère ! Enfin, sur la forme, le discours que vous tenez sur ce sujet s'inscrit dans une sorte de novlangue associant performance et progrès social afin de « libér...