Les amendements de Grégory Besson-Moreau pour ce dossier

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Je m'adresse à ceux de mes collègues qui souhaitent aujourd'hui l'abandon du projet de loi. Rembobinons la cassette des événements de l'été et souvenons-nous de ces agriculteurs venus nous alerter de l'invasion de pucerons et des risques qu'elle ferait courir cet hiver à leurs exploitations. Ils craignaient que l'effondrement de leurs résultats...

… ont fait preuve de courage politique en décidant d'agir et en refusant de laisser la filière des betteraviers sur le bas-côté. Ce faisant, ils ont pris la décision la plus difficile…

… et c'est ainsi que nous avons rédigé ce projet de loi, avec l'aide de nombreux parlementaires de tous les bancs. Le message est clair. Nous ne nions pas la dangerosité des néonicotinoïdes – sur ce point, nous sommes pleinement en accord avec vous – , mais nous considérons que nous avons une chance dans notre malheur : la betterave ne fleurit...

Nous devons cependant agir vite, d'ici à trois ans, pour accompagner la filière et l'aider à sortir de l'impasse dans laquelle elle se trouve aujourd'hui.

Quant à nous, nous refusons de porter cette responsabilité. Ce que vous proposez, chers collègues, c'est un chèque ; nous proposons un accompagnement. Ce que vous proposez, c'est précisément ce que refuse un agriculteur betteravier, qui n'a que trois souhaits quand il se lève le matin : semer, dans le respect de ses terres et de la biodiversité...

Il ne veut ni d'une taxe ni d'une subvention ni d'un chèque. Notre objectif est de sortir la filière de l'impasse ; le vôtre, de la laisser sur le bas-côté !