Ce n'est pas le calcul de ce que nous prétendons donner à l'Europe et recevoir d'elle. Notre rapport à l'Europe, comme notre rapport à la France et à l'humanité, est une affaire non pas de distribution et de rétribution, mais d'identité. L'Europe, son histoire, son présent, son avenir, c'est ce que nous sommes, et non ce que nous avons. Nous lui appartenons autant qu'elle nous appartient. La reconnaissance des symboles de la construction européenne a d'abord pour fonction de nous rappeler que nous ne sommes pas simplement en Europe, mais que nous sommes d'Europe, comme nous sommes de France et du monde.