Intervention de Marietta Karamanli

Séance en hémicycle du lundi 27 novembre 2017 à 21h30
Promotion des symboles de l'union européenne — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, il est rare d'avoir à débattre d'une proposition de résolution relative à des symboles, symboles qui sont ici ceux d'une association d'États, l'Europe.

Cette résolution comporte un unique article, lequel a pour seul objet d'encourager les mesures de nature à promouvoir les symboles de l'Europe, en particulier dans le cadre de la Journée de l'Europe, de manière complémentaire aux symboles nationaux.

Mon propos sera centré sur deux éléments. Les symboles sont utiles pour faire vivre un esprit européen, mais ils ne sont pas suffisants pour créer une identité commune.

L'Europe a besoin de politiques publiques identifiables que tous puissent s'approprier et qui fédèrent. D'après le dictionnaire, un symbole est « un objet matériel ou une formule servant de marque de reconnaissance ».

Plus précisément, d'après son étymologie, grecque – dont j'apprécie ici toute la portée – , le symbole est un objet coupé en deux dont les parties, réunies à la suite d'une quête, permettent à ses détenteurs de se reconnaître. Les symboles de l'Europe n'ont donc pas vocation à diviser, mais bien à chercher ce qui réunit et rassemble.

Nombreux sont aujourd'hui ceux qui se demandent ce qu'est l'Europe. Définir l'Europe territorialement est périlleux. Sommes-nous au bout de l'Asie ou l'Asie est-elle un bout de l'Europe ? L'Europe est-elle une entité juridique établissant un nouvel ordre juridique ? Pour les États et les juristes, certainement ; pour les citoyens, la chose est un peu moins sûre. L'Europe est encore trop souvent une boîte noire dont on ignore le fonctionnement et les règles.

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