Il a fait entrer ici l'ardent désir de liberté des peuples qui se sont libérés des régimes totalitaires ou autoritaires pour s'associer à cette communauté de destin unique au monde. Il a fait entrer ici les noms illustres des pères fondateurs de l'Europe, qui, à force de détermination et d'humilité, ont construit cet édifice de paix.
Je parle de Konrad Adenauer, d'Alcide De Gasperi, de Jean Monnet, de Robert Schuman ou de Paul-Henri Spaak, dont nous sommes les héritiers obligés. Il a fait entrer ici l'héritage de Simone Veil, déportée avec sa famille dans les camps de concentration, survivante de l'horreur, et présidente du premier Parlement européen élu au suffrage universel. Il a fait entrer ici la main de François Mitterrand à Helmut Kohl, et tant de fragments d'un récit glorieux d'une histoire plus grande.
Vous nous dites que l'Europe, c'est la perte de la France. Je vous réponds qu'au contraire, associer le drapeau français et le drapeau européen ici, c'est avoir le courage de dire haut et fort que les véritables patriotes sont européens.