Poser la question sociale, c'est poser la question écologique. Le cri des pauvres et le cri de la terre, c'est la même chose, tous les économistes et les sociologues le disent. Or la taxonomie est quasiment prête, vous le savez. Au sein de l'OCDE ou de l'OIT, avec qui j'ai travaillé, il y a désormais des juges internationaux à même de juger les multinationales sur leurs pratiques sociales et environnementales, sur la base du devoir de vigilance. Ne pourrait-on pas imaginer une étiquette qui dise à peu près la même chose ? Vous savez que c'est à notre portée et que nous pouvons le faire. Ceux qui s'y opposent ne le font pas pour une raison technique, mais pour une question politique.
Sommes-nous prêts à contrarier les intérêts de quelques multinationales qui s'abritent derrière l'appât du gain et le moins-disant, au détriment de notre industrie et des chaînes mondialisées qu'il nous faut désormais humaniser ? Voilà la question qui se pose. Nous pouvons faire preuve d'audace aujourd'hui, car il y a urgence, parce que les objectifs de développement durable (ODD), ce ne sont pas le social ou l'écologie, mais le social et l'écologie en même temps. Soyons au rendez-vous de l'histoire, votons ces amendements.