Madame la présidente, mesdames, messieurs les députés, je voudrais, au nom du Gouvernement, remercier votre assemblée pour l'organisation de cet échange. Ce débat ne pouvait trouver meilleur cadre que votre hémicycle, qui, pour tous les Français, partout dans le monde, est le meilleur symbole de notre démocratie.
Le 20 octobre, lors du Conseil européen, le Président de la République a annoncé – et il était pleinement dans son rôle de chef de l'État – que la France rejoignait la déclaration consacrée aux symboles de l'Union européenne. Cette déclaration, qui relève des prérogatives de l'exécutif, dresse une liste : le drapeau bleu étoilé, l'hymne tiré de l'Ode à la joie de la neuvième symphonie de Beethoven, la devise « Unie dans la diversité », l'euro en tant que monnaie de l'Union et la Journée de l'Europe le 9 mai, qui « continueront d'être les symboles de l'appartenance commune des citoyens à l'Union européenne et de leurs liens avec celle-ci ».
C'est la première question que je voulais soulever devant vous ce soir, celle de la nature du lien entre les citoyens et la construction européenne. Le drapeau, l'hymne, la devise, la monnaie, le jour de célébration sont les attributs classiques des constructions politiques, en particulier des États.
À la fois citoyens français et européens, nous célébrons aussi bien le 14 juillet que le 9 mai…