Je redis que ces sous-amendements sont le fruit de près de sept ans de travail ; l'OIT, les syndicats européens, l'ADEME, bref tous ceux avec qui on a collaboré, nous disent que c'est mûr. Antoine Herth a montré la voie. Il ne s'agit pas ici de défendre simultanément les dix-sept ODD, mais de dire non au travail des enfants, non à cet esclavage moderne, en l'occurrence parce que c'est incompatible avec un marché et un affichage environnementaux. Je ne propose pas de tout indiquer, je sais bien que ce n'est pas faisable aujourd'hui, mais au moins cela, car ce qu'on sait faire, on le peut si on le veut : il ne faut pas trouver au bout de ce pull, au bout de cette veste, au bout de ce jean… de l'indignité, une humanité en train de crever, mais seulement des gens qui sont payés et des enfants qui vont à l'école.
Les juges, eux, sont capables de sanctionner la déforestation amazonienne à laquelle prennent part certains groupes de l'agroalimentaire grâce aux reportings et au devoir de vigilance que vous évoquiez tout à l'heure, et on serait incapable au bout d'un an d'indiquer sur une étiquette si le produit est ou non issu du travail des enfants ? Il y a là une vraie contradiction.