Cet amendement vise à prendre en compte les émissions importées associées aux chaînes d'approvisionnement dans le calcul de l'impact des biens et services en termes d'émissions de gaz à effet de serre. Cela permet de mesurer le réel coût environnemental des différents biens et services consommés sur notre territoire. Cela permet également de ne pas occulter les émissions que nos modes de vie génèrent dans d'autres parties du monde.
Entre 1995 et 2018, les émissions importées ont augmenté de 78 %. Le Haut Conseil pour le climat (HCC) recommande dans deux rapports la mise en place d'un affichage environnemental intégrant les émissions importées de la France, pour limiter les émissions associées aux chaînes d'approvisionnement. Il souligne la nécessité d'adapter les stratégies industrielles en France, pour limiter les émissions et augmenter la durabilité des produits – d'où le besoin d'accompagner les entreprises et de mettre en place la bifurcation écologique.
La prise en compte des émissions importées met en avant un réel impact environnemental de nos modes de vie – baisser ses émissions de CO2 en délocalisant, ce n'est pas écologique, c'est déplacer le problème – et contribue à la réduction des inégalités environnementales à l'échelle internationale. D'où l'importance de cet amendement.