Madame la ministre, depuis un certain temps nous siégeons dans les mêmes commissions, dans les mêmes réunions, et je finis par bien vous connaître. Or je constate que vous êtes mal à l'aise en répondant sur cet amendement. Et pour cause : vous ignorez comment s'appliquera l'éco-score. C'est le flou total et le numéro de contorsionniste auquel s'est livrée la rapporteure n'a pas apporté plus de clarté.
Ce n'est pas clair car il est très difficile – nous sommes d'accord sur ce point – de calculer l'empreinte carbone d'un produit, a fortiori celle d'un produit agricole constitué d'éléments provenant de plusieurs pays. Dès lors qu'on tiendra compte de l'alimentation animale, faudra-t-il intégrer dans l'éco-score de la viande, comme le disait à raison M. Lambert, le soja génétiquement modifié qui vient d'outre-Atlantique ?
En théorie, votre éco-score pourrait être sympathique mais en pratique, il pourrait être catastrophique pour l'agriculture.
Vous avez terminé votre réponse par une question que ne soulevait pas l'amendement mais sur laquelle nous vous rejoignons complètement : les livraisons très rapides, en moins de vingt-quatre heures, dont on sait que ce sont celles qui coûtent cher en CO2. Elles sont pratiquées par certains grands ensembles dont nous tairons le nom…