Depuis un an, les Françaises et les Français sont éprouvés lourdement par cette crise. Depuis un an, ils subissent durement les conséquences de sa gestion. Avant toute chose, je veux leur rendre un hommage appuyé. Dans leur immense majorité, ils ont fait preuve d'un grand sens civique et d'une patience à toute épreuve : ils ont accepté les limitations de leurs libertés sans broncher, ils ont pris sur eux.
Pourtant, nombre d'entre eux sont en grande souffrance. Je pense à cet instant à celles et ceux qui ont eu la douleur de perdre un proche, parfois, sans pouvoir faire leur travail de deuil. Je pense à celles et ceux qui gardent les séquelles de la maladie depuis des mois, en proie à ce que l'on appelle désormais un « covid long ». Je pense aux larmes versées : combien de dépressions, combien de Français épuisés, combien de vies brisées, sans oublier cette jeunesse perdue ?
Nous savons que les conséquences de cette épidémie sont aussi psychologiques tant les traumatismes sont profonds pour les commerçants et les acteurs de la culture et de l'événementiel, pour les personnes âgées isolées, pour les étudiants, pour ces hommes et femmes en première ou deuxième ligne, les premiers de corvée, personnels de santé, personnels des maisons de retraite, auxiliaires de soins à domicile, enseignants, fonctionnaires, salariés mobilisés, agriculteurs, pompiers. Je ne peux les citer tous, ils se reconnaîtront. Je veux leur dire à nouveau notre gratitude et notre confiance. C'est grâce à eux que notre pays a tenu ! Notons d'ailleurs que toutes les déclarations appelant à améliorer la reconnaissance de ces professions au regard de leur utilité collective tardent à se concrétiser, notamment d'un point de vue financier. Elles aussi sont au bout du rouleau : combien de médecins, d'infirmiers, d'aides-soignantes ont quitté l'hôpital, abattus, à bout de force.
Les Français dans leur ensemble subissent lourdement la crise et les conséquences de sa gestion erratique. Nous avons une meilleure connaissance de ce virus et des avancées scientifiques majeures ont été accomplies, même si la France est restée en marge des grandes innovations. Depuis un an, qu'avez-vous réellement amélioré dans la gestion de la crise ?