Nous savons aussi les efforts que l'épidémie impose aux Français. Nous représentons, chacun et chacune d'entre nous, une parcelle de la République – et tous, que ce soit sur les marchés, dans nos échanges ou dans les lettres que nous recevons, nous mesurons l'épuisement de nos compatriotes, leur courage et leur volonté de résister, jusqu'à la dernière seconde, au virus.
Nous savons combien la situation est complexe, et combien nos décisions ont besoin d'équilibre : équilibre entre, d'une part, la protection de la santé de tous et du système de soins – qui doit demeurer notre principale priorité – et, d'autre part, le moral des Français et la préservation du quotidien. Vivre avec le virus, cela ne peut signifier mettre notre vie entre parenthèses à chaque secousse. Vivre avec le virus, c'est apprendre de lui, et prendre, au bon moment, les décisions les mieux adaptées pour le dompter. Nous affrontons ensemble la pire crise sanitaire depuis un siècle – peut-être même la pire crise depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Chaque pays a réagi, a pris des décisions, a parfois hésité, a parfois réussi, s'est parfois trompé – nous, les premiers.