J'envie la clarté des visions rétrospectives ; j'envie la finesse de tous ces commentateurs du passé, rivalisant de pertinence et de prédictions a posteriori ! Je jalouse les héros d'opérette, spécialistes des plateaux de télévision, qui s'affirment détenteurs de la pierre philosophale anti-virus en expliquant, toujours après coup, ce qui aurait dû être fait !
Nous avons trop d'estime pour les Français pour céder à ces facilités. Nous pensons que nos mots ont un sens, et que nous pouvons éviter de dire « blanc » à la tribune et « noir » sur les plateaux télévisés. Depuis le début de l'année, nous avons fait un choix revendiqué : freiner sans enfermer. Nous nous sommes sans cesse adaptés aux impératifs sanitaires, sans jamais perdre de vue leurs conséquences. Depuis le 16 janvier, un couvre-feu a été instauré, suivi par des mesures de freinage dans certaines villes. Nous avons fait le choix de ne pas confiner sur des hypothèses, tout en prenant des décisions contraignantes. Cette stratégie a permis de ralentir la diffusion du virus, …