Mais, contrairement à d'autres pays, il faut le souligner aussi, ce choix de maintenir les écoles ouvertes le plus longtemps possible a été gagné, car l'école est essentielle, elle est fondamentale, elle est primordiale, c'est le bras armé de l'égalité républicaine. C'est à l'école que les plus jeunes peuvent apprendre, c'est à l'école qu'ils se forment pour l'avenir, qu'ils se forment un avenir.
Notre obsession restera la même : éviter absolument les décrochages, préserver l'égalité à laquelle nous tenons tant. En adaptant le calendrier scolaire, nous restons sur un chemin d'équilibre.
Oui, nous devons prendre de nouvelles mesures, mais nous ne sommes pas résignés. Il y a près d'un an et quelques jours aujourd'hui, après les allocutions du Président de la République et du Premier ministre, j'ai le souvenir d'avoir pris la parole pour annoncer les mesures prises pour lutter contre la covid-19 ; ces mesures étaient exigeantes, contraignantes, éprouvantes ; nous ne savions pas combien de temps elles dureraient ; nous n'avions pas de perspectives ; nous n'avions pas les moyens de savoir quand elles s'arrêteraient ; nous ne savions qu'une seule chose : il fallait lutter ensemble.
Aujourd'hui, notre chemin se dessine. Le Président de la République, hier, et vous aujourd'hui, monsieur le Premier ministre, avez fixé un cap clair : d'abord, freiner plus grâce à des mesures nationales supplémentaires et une adaptation du calendrier scolaire sans perdre un jour de classe ; ensuite, renforcer nos capacités de réanimation jusqu'à 10 000 lits en sonnant la mobilisation générale ; enfin, vacciner, vacciner sans cesse et sans répit. La vaccination sera ouverte aux plus de 60 ans dès la mi-avril et aux plus de 50 ans dès la mi-mai. Je salue le choix de mesures spécifiques pour la vaccination des professionnels les plus exposés.
Nous savons comment lutter contre le virus et comment nous en sortirons. Nous avons un horizon, nous devons tenir pour enfin pouvoir nous retrouver.
Ne laissons pas, mesdames et messieurs les députés, le virus ouvrir un second front, celui de la fracture de notre pays. La France fait face parce qu'elle est unie. Elle s'en sortira parce qu'elle fait bloc. Professionnels, amis, voisins, familles, des enfants jusqu'aux grands-parents, nous avons su montrer le visage uni de la France, exigeants, harassés mais toujours mobilisés. C'est ce qui fait notre force, c'est ce qui fait la France, c'est ce qui doit guider notre action d'élus ainsi que le Gouvernement.
Les députés du groupe La République en marche répondront présents à l'appel à la responsabilité. Nous répondrons présents dans la dernière ligne droite à vos côtés, monsieur le Premier ministre, et aux côtés du Gouvernement.