D'ailleurs je suis sûr qu'en tant que parlementaires vous recevez du courrier de la part de réanimateurs et d'infirmiers qui vous demandent pourquoi vous souhaitez faire passer, du jour au lendemain, le nombre de lits de réanimation à 10 000. Ils se disent que vous ne vous rendez pas compte du travail que cela représenterait pour eux au quotidien.
Ce que je veux vous dire, c'est qu'au moment où nous aurons besoin de quelque 10 000 lits de réanimation – et ce devrait être le cas, hélas – , nous les aurons. C'est là l'essentiel.
Une autre question relative aux hôpitaux est celle de l'évacuation sanitaire, vers d'autres territoires, de patients lourds, dont l'état est stabilisé mais qui sont en coma, intubés et ventilés, afin de libérer des lits dont on a besoin de façon urgente.
On a procédé dans notre pays à plus de 1 000 évacuations sanitaires, ce qui a permis de sauver des vies et de soigner des patients dans de bonnes conditions. Ces évacuations sanitaires doivent reprendre partout où elles sont nécessaires. Sur l'ensemble du territoire national, des soins ont justement été déprogrammés afin de libérer de la place et d'accueillir des patients, notamment issus de l'Île-de-France ou des Hauts-de-France, de la même manière que, pendant la première et la deuxième vagues, l'Île-de-France avait accueilli des patients venus d'autres régions.
Ensuite, au-delà des problèmes conjoncturels, de la gestion de la crise dans l'urgence, se posent des questions structurelles. Quelle est notre vision pour l'hôpital de demain ? Comme l'a dit le président Castaner, elle correspond à celle qui a été exprimée lors du Ségur de la santé et qui est, au fond, celle des soignants hospitaliers.